mardi 12 février 2013

Memories of Retrocity, Bastien Lecouffe Deharme

J'ai reçu ma dernière commande aux éditions de Riez ce mardi matin. J'ai ouvert mon paquet, rangé le Ballet des Ames avec les huit autres livres du Riez et pris en main Memories of Retrocity pour ne le lâcher qu'une fois fini, deux heures plus tard environ. Et comment dire, j'ai pris une grande claque dans ma tête.

Memories of Retrocity, Bastien Lecouffe Deharme

Editeur : Editions du Riez
Collection : Graffics
Année de parution : 2011
Nombre de page : 123

A lire si :
- Vous aimez les beaux livres dérangeants
- Vous aimez les ambiances sombres

A ne pas lire si :
- Vous cherchez une intrigue policière
- Vous avez du mal avec les ambiances froides, sombres

Présentation de l'éditeur

A la veille de l'hiver 2004, William Drum, ex-inspecteur de la police criminelle de Chicago, est exilé par ses superieurs à Retrocity.
Retrocity, la Cité déchue, fermée sur elle-meme, que l'on tente de faire disparaitre des consciences depuis plus d'un demi-siècle.
A l'aide d'une machine à écrire trouvée dans son appartement, William se lance dans la rédaction de son journal de bord, et s'enfonce dans la ville.
Une ville hors du temps, que les citoyens ont depuis longtemps désertée.
Une ville où la mécanique remplace les organes humains.
Une ville malade et rongée par un étrange virus.
Une ville de laquelle on ne revient pas.

Mon avis

Je l'ai dit dès l'introduction, ce livre est une claque bien forte dans ma tête. Un vrai coup de coeur comme ça fait longtemps que je n'en avais pas eu pour un format de livre assez étrange, à la limite entre le livre et l'artbook. 

Avant de parler de l'histoire, je vais parler de l'objet livre. Memories a pour format le format BD. Un beau format avec du papier brillant et épais. J'ai rarement de BD dans les mains (j'en lis peu j'avoue) mais j'aime bien le format quoique peu pratique à mettre dans un sac à main. La couverture et la quatrième sont justes magnifiques avec le noir mat, le dessin bien brillant et le sigle de la Hover gravé dans le dos. Un véritable objet d'art. Et puis on l'ouvre et on est éblouie par ce qu'on y trouve.

Car en plus de l'histoire de William Drum, flic déchu envoyé dans une étrange ville-prison, on découvre des illustrations magnifiques dans leur noirceur. Les deux, écrits et illustrations, nous content alors la vie dans cette ville étrange qu'est Retrocity, nous en montre les habitants, les travers. Une déchéance de l'homme qu'est Drum mais aussi de la ville que fut Retrocity.

Car l'histoire de Drum se calque sans faute à celle de la ville dans lequel il est prisonnier. On découvre une ville malade à l'esthétisme 50's teintée de mécanique où les habitants se font greffés des parties mécaniques pour éviter la mort. Et Drum devient l'un d'eux sans le vouloir, sans l'accepter. Alors il tape sur sa machine à écrire son histoire et celle de cette étrange ville.

La force de ce livre s'est qu'on s'y croit vraiment et cela grâce à l'objet livre. Les écrits ont la police d'écriture d'une machine à écrire (j'aime beaucoup ça d'ailleurs), les illustrations nous font vraiment entrer dans Retrocity. Et puis on y voit la beauté de la ville, celle des gens qui l'habitent en plus d'y voir la noirceur incroyable qui s'y trouve. On est plongé dans Retrocity tout comme Drum.

J'ai lu le livre d'une traite et je crois vraiment que c'est ainsi qu'il faut le lire. Ne pas prendre le temps de réfléchir. Comme le héros, se retrouver perdu dans Retrocity et sombrer dans cette ville. Enchainer les entrées du journal et les illustrations, lire les unes et les autres jusqu'au bout. Voir comment tout cela se met en place et même si dès le milieu du roman, on se doute de ce que sera la fin.

Voilà, Memories of Retrocity est donc un livre fabuleux. Un livre à la fois beau et dérangeant. J'ai vraiment eu le coup de coeur pour ce bouquin. Alors je sais, mon avis est peut-être un peu court, mais j'avoue ne pas savoir quoi dire de plus sans trop en dire en fait.


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