mercredi 27 janvier 2016

Douze, La Pentalagie des Danilov, Jasper Kent

Malgré son titre, et le fait que se soit bel et bien une série, il est fort probable que je ne lirais que ce tome. La raison en est simple, Bragelonne n'ayant pas rencontré de sucés avec Douze, n'a pas continué la traduction (c'est une chose que je déplore, mais je comprend parfaitement la maison d'édition). C'est bien dommage parce que ce premier tome est plutôt bon.

Douze, La Pentalagie des Danilov, Jasper Kent

Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2011
Titre en VO : Danilov Quintet, Twelve
Année de parution en VO : 2008
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez du fantastique historique
- Vous aimez les guerres napoléoniennes
- Vous voulez du vampire

A ne pas lire si : 
- Vous voulez un livre dans lequel on entre vite
- Vous voulez voir plus de grandes batailles

Présentation de l'éditeur : 

Le capitaine Alexeï Ivanovitch Danilov a depuis longtemps oublié les créatures légendaires qui le terrifiaient quand il était enfant. En cet automne 1812, il fait face à un ennemi bien plus tangible : la Grande Armée de Napoléon Bonaparte. Les villes sont tombées les unes après les autres devant l avancée des Français ; à présent, seul un miracle pourrait les empêcher de prendre Moscou. En désespoir de cause, Alexeï et ses camarades font appel à un groupe de douze mercenaires venus du fin fond de l Europe chrétienne, les Opritchniki. Ils prétendent pouvoir renverser le cours de la guerre. Les Russes n y voient que vantardises; ils ont pourtant tôt fait de découvrir que les douze sont capables de tenir leurs promesses. Devant de telles prouesses, Alexeï se remémore les contes de son enfance et commence à comprendre la véritable et horrible nature de ces douze étrangers...

Mon avis :

J'ai mis un bon moment pour lire ce roman. Entre un emploi du temps qui ne me permet pas forcément de lire en numérique lorsque je le voudrais, un début d'année assez mouvementé niveau boulot et un livre qui commence un peu trop doucement pour moi, j'ai même failli le lâcher en cours de route. Heureusement pour moi, le chapitre lu au moment où j'allais le faire m'a finalement embarqué totalement. 

Tout commence alors que les armées de Napoléon marche sur Moscou. Alors qu'il semble que la Russie perde la guerre, un homme fait appel à de vieilles connaissances, les Opritchniki. Ses camarades, dont le narrateur et héro, Alexeï Danilov, acceptent et font la connaissance de ces douze guerriers pour le moins étrange. Rapidement, les douze hommes vont montrer leur valeur aux combats. Mais lorsque les Français prennent Moscou, les doutes d'Alexeï sur eux vont se faire de plus en plus fort et l'on va découvrir avec lui la terrible vérité sur leurs origines. Commence alors une autre guerre dans la guerre, celle de l'humanité (et surtout d'Alexeï) contre les créatures que sont les douze hommes.

Comme je le disais, le début est assez long à se mettre en place. Beaucoup d'information nous sont donné, qui est Alexeï, qui sont ses compagnons, où en sont les guerres napoléoniennes, l'arrivée des Opritchniki, quelques légendes russes à leur sujet... Cela prend du temps et nous montre peu d'action. Peut-être un peu trop de temps d'ailleurs. Cela va durer pendant un bon tiers de roman où le lecteur a l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose et surtout où il sait bien avant Alexeï que les Opritchninki ne sont pas de simples humains. C'est assez frustrant comme sensation, du moins, ça l'est pour moi qui me demande à toutes les pages quand il va enfin comprendre.Heureusement, il y a tout l'aspect historique qui est pris en compte, et même si je ne suis pas du tout spécialiste des guerres napoléoniennes, je dois bien dire que je trouve ça particulièrement intéressant. Surtout que je ne connais que peu la période, donc je lis et je m'instruis en même temps, c'est tout bon pour moi. A partir de ce premier tiers, Alexeï comprend enfin ce que sont les douze hommes et l'action commence réellement, avec toujours en toile de fond les guerres napoléoniennes. Les deux histoires, la fictive et la réelle, se rejoignent à la perfection, nous offrant vraiment un roman de qualité. On sent que Jasper Kent maîtrise les deux, même si parfois, il a des approximations ou qu'il a un avis un peu trop tranché sur certaines questions. 

Niveaux personnages, nous sommes plutôt bien servies. On s'accroche vite à Alexeï, même s'il a parfois tendance à radoter et qu'il est un peu lent pour comprendre certaines choses. C'est un personnage entier, plutôt agréable à suivre. J'ai apprécié le voir douter et surtout qu'il ne soit pas forcément poser comme une sorte de super héros détruisant les vampires. D'ailleurs, en parlant des vampires, ils sont comme je peux les apprécier, brutaux, sanguinaires, dépourvus d'émotion. Du vampire à l'ancienne, quoi, et cela me plait toujours autant. L'un d'eux va sortir du lot, et je dois avouer qu'il est devenu rapidement mon vampire préféré.  Côté humain, je trouve dommage qu'on en apprenne pas plus sur les camarades d'Alexeï et qu'il se penche un peu trop sur sa maîtresse qui finalement, à part vraiment sur la fin, ne sert pas forcément à grand chose. Dire que c'est la seule femme du roman me navre encore plus vu son rôle... 

Au final, alors que je pensais réellement abandonner le livre, j'ai eu raison de continuer, parce qu'il est passionnant, autant par l'aspect historique que par son histoire. Le côté fantastique se mêle parfaitement à celui historique. Les personnages sont intéressants, surtout le narrateur et son ennemi et le tout se lit plutôt agréablement malgré les longueurs du début. Dommage par contre que les lecteurs exclusivement français ne pourront pas avoir la suite (soit, il faut vraiment que je me mette à la lecture en VO, tellement de bonnes choses ne sont pas édités en français)


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