lundi 4 avril 2016

Les Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas

Mon envie de classique continue et grâce à Pierre Pevel et à Griffont, je me suis lancée dans les Trois Mousquetaires de Dumas.

Les Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas

Editeur : Domaine Public
Collection : /
Année de parution : 1844 pour l'édition d'origine
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez de l'aventure
- Vous voulez une histoire dans l'Histoire
- Vous voulez des personnages haut en couleur

A ne pas lire si :
- Vous voulez un livre sans intrigue
- Vous voulez des beaucoup de personnages féminins

Présentation de l'éditeur : 

Le roman raconte les aventures d'un Gascon désargenté de 18 ans, d'Artagnan, monté à Paris faire carrière afin de devenir mousquetaire. Il se lie d'amitié avec Athos, Porthos et Aramis, mousquetaires du roi Louis XIII. Ces quatre hommes vont s'opposer au premier ministre, le Cardinal de Richelieu et à ses agents, dont la belle et mystérieuse Milady de Winter, pour sauver l'honneur de la reine de France Anne d'Autriche.

Mon avis

Voilà, j'ai trente ans depuis peu et enfin, j'ai lu Les Trois Mousquetaires. Enfin, j'ai lu Dumas. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? C'est un peu la question que je me suis posée à la fin de ma lecture. Peut-être parce que je croyais connaitre l'histoire (j'ai compté, j'ai vu pas moins de sept adaptations depuis que je suis enfant(films, série, animé...)). Peu-être aussi parce que c'est un classique et que je n'avais pas forcément envie de m'y frotter (vous connaissez ma "peur" des classiques maintenant). Et puis, il y a eu Pevel et son personnage principal du Paris des Merveilles. Bon en fait, il y a eu Pevel tout court. Ca avait commencé avec les Lames du Cardinal, et Griffont est venu refaire venir l'envie de lire ce roman-là (et les deux qui vont après). Et j'ai enfin sauté le pas. J'ai lu les Trois Mousquetaires. Et je voulais plus m'arrêter.

Oui, lecteur, j'ai aimé les Trois Mousquetaires. Comment ne pas apprécier ? Alors oui, il faut passer les quelques cent premières pages qui semblent un peu longues à se mettre en route. J'avoue. L'arrivée de d'Artagnan à Paris est un poil longue. Dumas installe ses personnages, son univers. Il prend son temps pour que le lecteur ne soit pas perdu au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire. Et puis, d'un coup, tout s’accélère et nous voilà réellement embarqué dans l'histoire aux multiples aventures. Dès l'histoire des ferrets de la reine, en passant par le siège de la Rochelle puis par Bethune, on suit d'Artagnan et ses amis dans de folles aventures, les uns plus dangereuses que les autres. Ca ne s'arrête pas pour notre plus grand bonheur. Pour le mien surtout avec le mélange d'intrigues politiques, amoureuses, de secrets bien gardés (même si forcément, on les connait), Dumas mélange tout ce que je peux aimer dans un roman. Et cela avec un bon rythme, quelque chose de très théâtral aussi (on comprend mieux pourquoi il y a eu autant d'adaptation). Rien qu'avec cela, il est difficile de s'ennuyer en lisant le roman.

Mais il n'y a pas que cela. Il y a surtout les personnages. Ils sont pour la plupart assez stéréotypés, même beaucoup. En fait, c'est aussi cela qui en fait leur force (j'aurais jamais cru dire ça un jour tiens). Ces stéréotypes sont fait pour que le lecteur reconnaisse de suite le personnage en question, mais aussi pour les rendre finalement plus humain, plus vivant. Tous, que se soient les mousquetaires, d'Artagnan, les valets, les nobles ou les bourgeois, sont fait ainsi. Et on s'attache du coup facilement à notre héros au grand cœur, à ses amis, même le taciturne Athos,  on déteste tout aussi vite Richelieu ou Milady de Winter.  D'ailleurs parlons-en de Milady, seule femme à avoir un vrai rôle dans le roman. J'avais déjà beaucoup aimé son personnage dans les multiples adaptations vues, mais là, je dois dire que j'ai encore plus aimé. Elle est l'incarnation même du mal mais pas que. Elle est l'ancêtre de Cercei Lannister, et même elle lui arrive à la cheville. J'ai aimé ce personnage qui se sert de ce que la nature lui a donné pour parvenir à ses fins sans vouloir utiliser des armes masculines. Bon d'acccord, elle s'en sert pour faire le mal, mais tout de même. Après, il est dommage qu'elle soit le seul personnage féminin intéressant parmi tous ces hommes (Constance est une cruche, il n'y a pas à dire et la reine n'est pas forcément mieux le peu qu'on la voit). 

Enfin, Dumas est un conteur particulièrement bon. Malgré l'âge du roman et les expressions utilisées datant de bien plus longtemps, tout est parfaitement clair, limpide. Comme je le disais, c'est aussi très théatral, très visuel. Les combats se déroulent sans la moindre anicroches (pour le lecteur), les scènes plus calmes aussi. D'ailleurs, il dose très bien les moments forts avec les moments plus calmes, permettant aux lecteurs de reprendre son souffle. Sans parler de son narrateur qui s'immisce dans l'histoire, et devient par la même occasion un autre personnage du livre. Enfin, l'humour est toujours bien présent, chose que j'apprécie beaucoup.

Au final, vous l'aurez compris, j'ai aimé, beaucoup beaucoup beaucoup. J'ai hâte de lire la suite (Vingt ans après et le Vicomte de Bragelonne) et même les autres livres de monsieur Dumas. 



1 commentaire:

  1. J'avais aussi lu Les lames du Cardinal avant de me lancer dans Les trois mousquetaires! C'est une bonne brique, mais je l'ai dévoré et j'ai aimé autant que toi :)

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