Je n'ai pas pu tenir plus longtemps. Je m'étais dis que je lirais le troisième tome de Winternight à la fin de l'hiver, juste pour faire durer la saison un peu plus. Et puis, non, je ne peux pas. J'ai trop aimé les premiers tomes pour atteindre.
l'Hiver de la Sorcière, Winternight, tome 3, Katherine Arden
Editeur : Folio SF
Collection : .
Année de parution : 2021
Titre en VO : Winternight, book 3: The Winter of the Witch
Année de parution en VO : 2019
Nombre de pages : 576
A lire si
- Vous aimez les contes russes
- Vous aimez l'hiver
A ne pas lire si
- Vous vous attendez à un conte sauce disney
- Vous n'aimez pas l'hiver
Présentation de l'éditeur :
Moscou se relève difficilement d’un terrible incendie. Le grand-prince est fou de rage et les habitants exigent des explications. Ils cherchent, surtout, quelqu’un sur qui rejeter la faute. Vassia, avec ses étranges pouvoirs, fait une coupable idéale. Parviendra-t-elle à échapper à la fureur populaire, aiguillonnée par père Konstantin? Saura-t-elle prévenir les conflits qui s’annoncent? Arrivera-t-elle à réconcilier le monde des humains et celui des créatures magiques? Les défis qui attendent la jeune fille sont nombreux, d’autant qu’une autre menace, bien plus inquiétante, se profile aux frontières de la Rus’.
Mon avis
Comme je le disais, j'ai adoré les deux premiers tomes de Winternight. C'est une série qui me parle beaucoup, autant pour l'hiver que pour les esprits. Du coup, je me suis replongée dans l'histoire de Vassia le cœur léger et le sourire aux lèvres. Sourire qui a vite disparu au vu des premiers chapitres. Ne vous inquiétez pas, j'aime toujours autant, c'est surtout que les dits premiers chapitres sont assez durs. On se trouve pile poils après la fin de La fille dans la Tour. Moscou a été incendié, les tatars sont en fuites et Vassia, blessée, a retrouvé Olga dans le terem. Malheureusement, rien n'est fini. Mené par le père Konstantin, la foule veut sa mort. Après certains évènements dont je ne parlerais pas pour ne pas trop spoiler (sans déconner, c'est compliqué), elle est finalement sauvé par l'Ours, envoyé par Morozko. Mais ce geste a des conséquences. Libre, l'Ours va semer le chaos en s'alliant (si on peut appeler ça une alliance) à Konstantin. Pendant ce temps, Vassia va découvrir qui elle est...
Katherine Arden fait fort avec ce dernier tome. Mais vraiment. Le début est prenant, absolument terrible et plein de rebondissement. Je n'ai pas réussi à lâcher le livre pendant plus de trois cent pages et encore, c'est bien parce que je tombais de sommeil. On trouve dans cette première moitié tout ce qui a fait le charme du premier tome, l'Ours et le Rossignol. Une fois que Vassia se trouve dans le domaine de la Minuit, pas celui du Lac, c'est la magie du conte de fée qui prend vie sous nos yeux. Surtout, nous voici enfin de celle que je trouvais peut-être un peu trop absente, la Baba Yaga. J'attendais son arrivée avec grande impatience, persuadée qu'elle serait là, après tout Vassia porte le nom d'une des héroïnes de conte qui la rencontre. Elle n'a pas forcément un grand rôle (du moins dans le tome, pour l'histoire, c'est encore autre chose) et je suis déçue que la maison n'est pas de pates de poulet mais elle est bien là. Outre l'apparition de la Baba Yaga, c'est toute la partie "féérique" que j'ai aimé la-dedans. Surtout, elle offre un petit peu de répit à notre héroine. Parce que ça ne dure pas. La seconde partie nous ramène à quelque chose de plus terre à terre, l'invasion Tatare. Le roman rejoint alors l'Histoire. La touche féérique et conte est toujours là mais c'est surtout sur l'humain que se penche alors l'autrice.
Vassia, dans ce tome et plus que jamais doit trouver sa place. Elle se voit en réconciliatrice forcée entre païens et chrétiens, troisième entité entre Morozko (qu'on ne voit que trop peu) et son frère, Medved. Elle est toujours au milieu et cette situation ne lui plait guère. Surtout elle est si attachée à la Rus' que ses choix ne sont pas toujours bons. Elle parle souvent avec son cœur et parfois, ça lui joue des tours. Mais elle apprend de ses erreurs et tente, quoiqu'il se passe, de sauver la Rus', que se soit d'abord de l'Ours, puis des Tatars. A ses côtés, on trouve toujours un Sacha prêt à tout pour ses sœurs et son pays. Lui aussi est souvent tiraillé entre Vassia et Dimitri. Je l'ai trouvé tellement bon dans ce tome, il casse enfin cette impression de "saint" que j'avais de lui. Pour continuer dans la famille, je regrette un peu que l'on laisse finalement de côté Olga et Maria qui étaient pourtant si prometteuses (elles ont pourtant des rôles essentiels, mais elles n'apparaissent que peu). Un personnage que j'ai été ravie de vraiment découvrir, c'est Medved, l'Ours. Il a un rôle des plus importants et j'ai adoré qu'il ne soit pas maléfique, que, comme son frère, il soit tout en nuance. D'ailleurs, tous les personnages sont nuancés à merveille. Ni trop gentils, ni trop méchant, avec des motivations que l'on peut comprendre (ou pas) de chaque côté.
Au final, j'ai été très triste en lisant le début du roman et puis à nouveau en lisant la fin. La série est tellement bien. Cette trilogie est à découvrir, surtout si vous aimez l'hiver, le froid, les vieilles légendes et les contes toujours joyeux. J'ai vraiment tout aimé dedans, l'ambiance, les personnages, la magie. C'est tellement beau et poétique à lire. Bref, un vrai coup de coeur.
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