J'avais lu, il y a un moment de ça le premier tome de la Main de l'Empereur que j'avais beaucoup apprécié. Alors, retrouver Rekk le boucher me faisait très envie et j'avait dans ma PAL ce premier tome du second diptyque où il apparait. Du coup, je me suis lancée (alors que j'aurais pu récupérer le second tome de la Main de l'Empereur, hein...)(on remerciera pas les opé Bragelonne qui me font faire n'importe quoi :) )
Le sang sur la lame, les Epée de glace, tome 1, Olivier Gay
Editeur : Bragelonne
Colleciton : fantasy
Année de parution : 2015
Format : AZW
A lire si :
- Vous avez lu la main de l'empereur (mais c'est pas obligatoire, et ça c'est bien)
- Vous voulez un protagoniste qui n'a rien d'un enfant de choeur
A ne pas lire si :
- Les petits jeunes qui se plaignent, c'est pas votre truc
- Vous n'aimez pas la violence
Présentation de l'éditeur :
Dans sa jeunesse, l'empereur Marcus mena de nombreuses guerres et étendit son territoire avec l'aide d'un combattant et général hors pair, Rekk. Ses méthodes impitoyables et sa propension au massacre contribuèrent à pacifier les provinces et à annexer les jungles de Koush, au sud - mais provoquèrent également la haine du peuple. Afin de s'attirer leurs bonnes grâces, l'empereur exila donc Rekk le Boucher aux confins de l'empire. Vingt ans plus tard, Marcus est vieux et malade. Il n'a qu'un fils, Theorocle, qui lui cause plus de souci que de fierté. Les familles nobles intriguent dans l'ombre pour préparer sa succession. Quant à Rekk, ce n'est plus qu'un nom avec lequel les mères effraient leurs enfants le soir.
Mon avis
J'étais vraiment contente de pouvoir retrouver Rekk dans une nouvelle aventure. C'est un personnage qui m'avait beaucoup marqué dans la Main de l'Empereur. Sauf qu'on commence le roman sans lui. A la place, nous suivons le jeune Malhin, jeune garde un peu imbue de sa personne et Shani, servante complètement effacée. Les deux vont se lier d'amitié à Deria Froideval, jeune noble nouvelle arrivée au palais impérial. Malheureusement, Deria est assassinée et son amitié pour les deux jeunes gens va leur poser quelques problèmes. Voyant que personne ne fait rien pour retrouver le coupable, ou pour avertir le baron Froideval, ils vont partir pour la baronnie. Ce n'est que là, après un voyage loin d'être de tout repos qu'ils vont découvrir qui est le père de Deria.
Commençons par le commencement, j'ai eu du mal avec Malhin et Shani. Les deux jeunes gens sont plutôt sympathiques mais qu'est-ce qu'ils se plaignent. Bon, après, faut les comprendre, ils se retrouvent embarqués dans un truc qui les dépasse. Lui tente de jouer les héros, fanfaronnant devant les filles pour ensuite se prendre une belle rouste (par Deria ou par Rekk). Elle est trop effacée et je ne parle même pas de sa propension à se victimiser. Par contre, j'ai apprécié qu'elle évolue, même si lentement. Au moins, elle, elle le fait, ce qui n'est pas le cas de Malhin (qui aurait pu être un personnage bien plus intéressante à mes yeux). Heureusement, d'autres personnages sont à leur côté, dont Rekk. Dans ce premier tome, il est d'abord absent, jamais nommé à part par son titre. J'ai beaucoup apprécié le semblant de mystère qui pèse sur lui (parce que nous, lecteur, on sait), que ça fasse monter la pression du côté des antagonistes. Et puis, on le découvre, avec toute son aura meurtrière. Or, Rekk, même s'il reste le boucher, et avant tout un père qui vient de perdre sa fille unique. Bon, on voit bien plus la personnalité boucher chez lui, vu qu'on le voit souvent par les yeux de Shani ou de Malhin. Il n'empêche que j'apprécie toujours autant le personnage pour son ambivalence. Oui, le gars est un sacré bourrin qui semble ne vivre que par la violence, c'est comme ça que les gens le voient et comme il se voit lui-même. Il a été élevé et a vécu comme ça. Pourtant, il ne cherche pas du tout la rédemption, même s'il sait parfaitement qu'il a commis un certain nombres d'atrocité dont il n'est pas forcément fier. J'apprécie assez cet aspect de sa personnalité et je suis ravie de la retrouver ici. D'ailleurs, c'est pas la seule chose que j'ai apprécié retrouver. Il y a aussi Dareen, Mandonius ou encore Gundron, des personnages que l'on croise déjà dans la Main de l'Empereur.
Si les personnages sont important, l'histoire l'est tout autant, n'est-ce pas ? Nous partons sur de la vengeance ici, que l'auteur va mêler avec des complots de cours. Le tout formant un premier tome assez dense. Chose appréciable, c'est que l'on ne se focalise pas seulement sur Shani, Malhin et Rekk, qui, de toute façon, n'ont qu'une vue limitée de ce qu'il se passe. Nous avons nos entrées dans le palais impérial, suivant régulièrement Mandonius ou encore Semos, le capitaine de la garde. J'apprécie beaucoup ces apartés qui permettent d'avoir une meilleure vue de la politique dans le roman. Surtout qu'ici, elle tient un grand rôle avec un empereur malade et cible de multiples attentats, un Héritier à l'ego aussi gros que son ambition et des nobles cherchant les faveurs de tout ce petit monde. De plus, tout cela n'est pas là pour rien ; ça entretient la légende sur le baron Froideval, ce type que personne ou presque ne connait mais qui faut la trouille à tout le monde et ça permet de mettre en place ce qu'il va se passer dans le second tome (parce que vu la fin du premier, ça risque de pas mal dépoté tout ça).
Au final, j'ai plutôt apprécié. J'espère que dans le prochain, Shani et Malhin gagneront un peu plus en personnalité. Ce n'est pas le gros coup de cœur comme pour le tome un de la Main de l'Empereur mais j'ai été ravie de retrouver Rekk.
Petit PS : Les Epées de Glace a été écrit et publié avant la Main de l'Empereur. Ca se sent sur deux trois choses, comme par exemple la manière dont Rekk a rencontré Dareen. Du coup, on peut avoir quelques incohérences mais ça permet de ne pas trop se spoiler non plus.
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