Juste après avoir fini Apprendre, si par bonheur, je me suis lancée dans l'autre livre de Chambers qui trainait dans ma PAL numérique. J'espérais avoir le même coup de foudre, ou presque, que pour la novella. On va voir si ce fut le cas.
PS : encore une fois, je suis à la bourre dans mes avis (cette dixième année de blog ici est une catastrophe à ce niveau, je trouve)(j'ai trois avis en retard quand même). Du coup, ce ne sera pas parfait parfait...
L'espace d'un an, Les Voyageurs, tome 1, Becky Chambers
Editeur : l'Atalante
Collection : la dentelle du cygne
Année de parution : 2016
Titre en VO : The long way to a small angry planet
Année de parution en VO : 2014
Format : AZW
A lire si
- Vous n'aimez pas les gros conflit armés
- Vous voulez des personnages divers et variés (aussi bien en terme d'espèce que de culture)
A ne pas lire si :
- Vous souhaitez des péripéties violentes.
Présentation de l'éditeur :
Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richissimes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l’espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la galaxie : des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d’autres humains. La pilote, couverte d’écailles et de plumes multicolores, a choisi de se couper de ses semblables ; le médecin et cuistot occupe ses six mains à réconforter les gens pour oublier la tragédie qui a condamné son espèce à mort ; le capitaine humain, pacifiste, aime une alien dont le vaisseau approvisionne les militaires en zone de combat ; l’IA du bord hésite à se transférer dans un corps de chair et de sang…
Mon avis
Lorsque Rosemary s'engage sur le Voyageur, un tunnelier, elle ne sait pas trop à quoi s'attendre. Elle quitte son petit cocon martien pour la première fois et elle fait ça en cachette et sous une fausse identité (on comprendra pourquoi par la suite). Elle va alors découvrir un tout autre univers, celui des voyages au long cour pour creuser les trous de vers permettant de voyager plus vite dans l'espace. Elle va aussi découvrir l'équipage, multi-espèce et avec eux, toute l'étendue de leur diverse culture. Elle a un an pour cela, le temps de rejoindre leur prochaine destination à côté d'un système où la guerre ne s'est pas tout à fait arrêter.
Becky Chambers m'avait déjà prouvé qu'elle était capable de créer de beaux personnages dans sa novella. Mais elle en était restée aux humains à ce moment, puissant dans la diversité de notre propre espèce pour que l'équipage. Là, elle passe à la vitesse supérieure. Elle va se servir de notre imaginaire, et du sien, pour créer de nouvelle espèce (rien de folichon en soit, on retrouve des reptiles, des aliens ressemblant à des humains, des amphibiens et autres) et les faire cohabiter. Car c'est bel et bien de cette cohabitation dans le tunnelier que l'histoire nous parle. Au fur et à mesure de l'avancée du Voyageur vers sa destination, nous allons découvrir ses membres, leur espèce et leur culture, les uns après les autres, et c'est particulièrement interessant à lire.
Une fois encore, Chambers parle de tolérance, de paix et d'amitié/amour profond. Encore une fois, elle fait ça de manière naturelle. Ses personnages sont parfait tel qu'ils sont et leurs interactions agréable à lire, même lorsqu'on tombe sur les plus grincheux. Les quelques arrêts du Voyageur pour ravitaillement permettent aussi de découvrir d'autres facettes de l'univers et de lancer telle ou telle discussion sur une espèce ou un pan culturel propre à celle-ci. Rien ne semble forcé et c'est agréable à lire. Sur ce point, Chambers a encore une fois fait fort pour moi.
Surtout, elle a développé un véritable univers passionnant à découvrir que nous ne faisons finalement qu'effleurer avec nos personnages. Ça reste parfois assez simple, ce n'est pas toujours éloigné de ce qu'il se fait déjà en matière de space-opéra mais ça foisonne de détails intéressant à découvrir et qui pourrait, dans certain cas, se rapprocher un peu de ce que l'on voit déjà sur notre bonne vieille planète bleue.
Mais, parce que ça ne pouvait pas être complètement parfait, un point me dérange. S'il est agréable de suivre les membres de l'équipage du Voyageur et de découvrir l'univers qu'ils parcourent, il manque, pour moi, un fils conducteur. J'ai en fait eu l'impression de lire plusieurs nouvelles, regroupées dans le même ouvrage grâce à leurs personnages. Je crois surtout que le côté tranche de vie n'est pas tout à fait fait pour moi. J'aurais apprécié avoir un vrai fils rouge, pas juste l'idée d'une destination lointaine. J'aurais pu me douter que ça se passerait ainsi, surtout après ma lecture d'Apprendre, si par bonheur, qui fonctionne un peu de la même façon (mais qui garde un fils rouge, lui, dû à la manière dont il se présente). J'avoue que ça m'a un peu manqué.
Pourtant, cela ne m'a pas du tout empêché d'apprécie ma lecture. J'ai aimé suivre l'équipage du voyageur et, tout comme pour sa novella, je trouve que ça fait du bien un peu de SF positive comme ça (même si, ici, on se retrouve tout de même avec une guerre pas loin et quelques ennuis). Ce n'est malheureusement pas le coup de coeur que j'aurais voulu mais ça ne m'empêchera probablement pas de lire le second tome dans quelques temps.
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