lundi 5 janvier 2015

Les androïdes rêvent-ils de moutons Electriques ?/Blade Runner, Philip K. Dick

J'avais envie de découvrir Dick, grand maitre de la SF dont ma librairie à une belle étagère qui lui est consacrée. Oui, je ne connais pas encore. Oui, ça craint. Mais je me soigne.

Les  androïdes rêvent-ils de moutons Electriques ?/Blade Runner, Philip K. Dick

Editeur : J'ai lu
Collection : Nouveaux Millénaires
Année de parution :2012
Titre en VO : Do androids dream of electric sheep ?
Année de parution en VO : 1968
nombre de pages : 254

A lire si :
- Vous aimez la SF à androide
- Vous aimez les enquêtes policières
- Vous voulez une réflexion sur l'humanité

A ne pas lire si :
- Vous voulez un livre long
- Vous voulez avoir toutes les explications en mains

Présentation de l'éditeur : 

Le mouton n'était pas mal, avec sa laine et ses bêlements plus vrais que nature les voisins n'y ont vu que du feu. Mais il arrive en fin de carrière : ses circuits fatigués ne maintiendront plus longtemps l'illusion de la vie. Il va falloir le remplacer. Pas par un autre simulacre, non, par un véritable animal. Deckard en rêve, seulement ce n'est pas avec les maigres primes que lui rapporte la chasse aux androïdes qu'il parviendra à mettre assez de côté. Holden, c'est lui qui récupère toujours les boulots les plus lucratifs normal, c'est le meilleur. Mais ce coup-ci, ça n'a pas suffi. Face aux Nexus-6 de dernière génération, même Holden s'est fait avoir. Alors, quand on propose à Deckard de reprendre la mission, il serre les dents et signe. De toute façon, qu'a-t-il à perdre ? 

Mon avis 

Autant le dire de suite, je n'ai pas vu le film. Voilà, donc, il n'y aura pas de comparaison entre l'un et l'autre. Ce qui n'est peut-être pas plus mal. Je ne connaissais pas non plus l'auteur, enfin, je n'ai rien lu de lui, puisque j'en ai tout de même entendu parler. C'est d'ailleurs parce que Les Androïdes rêvent-ils de moutons électrique est surement son livre le plus connu que j'ai commencé par lui pour découvrir Dick.

Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques (je crois que je vais écrire Blade Runner par la suite, c'est tout de même moins long) se déroule dans un futur proche, du moins par rapport à la date de parution du livre (parce que pour nous, c'est plutôt le passé du coup vu que cela se passe en 1992). Une troisième guerre mondiale a éclaté, dévastant la terre à coup de bombes nucléaires. Les humains ont quitté la planète pour se réfugier sur Mars ou d'autres colonies spatiales. Enfin de les pousser à le faire en masse, les gouvernements ont offert à chaque famille un androïde. Mais certains d'entre eux se sont rebellés et ont essayé de regagner la Terre. C'est là qu'intervient Deckart, chasseur de prime de son état. Il "retire" les androïdes rebelles.

Nous allons le suivre durant une journée entière, la plus dure de toute. L'autre chasseur de prime de son secteur s'est vu abattu par un androïde et il reprend le contrat. Il doit retirer le plus rapidement possible six androïdes cachés parmi la population restée sur Terre. En parallèle, on va suivre aussi Isidore, un spécial, un homme trop irradié pour être encore considéré comme un homme à part entière et qui en plus a un QI très faible.

L'enquête de Deckart pour retrouver les androïdes va rapidement passer en arrière plan. Ce n'est pas le plus important dans le livre, juste un prétexte au final. L'auteur va en profiter surtout pour écrire une quête d'identité, à l'échelle du chasseur de prime d'abord, dont les convictions vont rapidement se trouver mise à mal. Après avoir découvert que Rachael Rosen est en fait une androide mais surtout après la mort de sa troisième cible, il va se poser des questions sur l'humanité, sur la sienne d'abord et puis sur celle que n'ont pas légalement les androïdes. Les reflexions du chasseur de prime sont vraiment très interessantes et pas du tout barbante (on aurait pu avoir droit à bien pire) et plus son enquête avance, plus on comprend ce qu'il peut ressentir face à sa vie et à celle des autres. C'est bien foutu, allant crescendo jusque la fin, fin que je trouve particulièrement ouverte.

Et que dire pour finir de l'écriture de Philip K. Dick ? J'ai apprécié sa manière très claire, parfois clinique, parfois plus cynique de raconter son histoire. Je trouve que cela donne un gros plus à l'histoire, permettant une fois de plus de comparer cette humanité ravagée qui ne croit en presque plus rien, qui  n'exprime presque plus rien aux androïdes, finalement peut-être plus humain que les hommes.

Au final, j'ai vraiment aimé ce livre, plutôt court mais vraiment intense. Je me replongerais avec joie dans les œuvres de Dick dans le futur.

1 commentaire:

  1. J'ai absolument adoré ce livre, il m'a complètement retourné le cerveau !!
    J'ai vu le film après avoir lu le livre, et bien le film diffère beaucoup du livre mais ne le dénature absolument pas, je te le conseille (c'est plus une réécriture qu'une adaptation en fait) !

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