lundi 20 mars 2017

La Nuit des Egrégores, une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard, tome 3, Hervé Jubert

Triste j'ai été après une journée de lecture et la fin des aventures de Beauregard. Oui, une journée. Ca faisait longtemps que je n'avais pas pu prendre une journée pour ne faire presque que lire. Autant dire qu'une fois encore, j'ai été embarqué par ses aventures.

La Nuit des Egrégores, une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard, tome 3, Hervé Jubert

/!\SPOILERS /!\

Editeur : Folio
Collection : SF
Année de parution : 2016
Nombre de pages : 297

A lire si 
- Vous voulez du Steampunk
- Vous voulez un récit plutôt exigent
- Vous voulez du mystère

A ne pas lire si :
- Vous voulez une vraie enquête
- Vous  n'avez pas aimé le premier tome

Présentation de l'éditeur : 

Le tournoi des ombres entraîne Georges Beauregard en Egypte où un canal va être inauguré, à Suez, en présence des dirigeants des plus grandes puissances. Un étrange phénomène est en effet signalé dans le désert. Se peut-il qu'une menace pèse sur l'événement, voire sur le monde ? Et tout cela pourrait-il avoir un rapport avec les tragiques incidents qui menacent la Féerie, à Paris ? Beauregard, aidé de ses compagnons, ne va pas chômer. Surtout s'il souhaite, en plus, découvrir enfin la vérité sur ses origines.

Mon avis

Attention, je vais malheureusement être obligée de divulguacher certaines choses pour parler de ce troisième et dernier tome. Donc, si vous n'avez pas lu le tome 2, Le Tournoi des Ombres, arrêtez-vous ici.

Georges Beauregard a quitté Sequana pour suivre Adah Menken à Byzance où elle tourne. Ce sont des vacances qui semblent bien mérité, loin d'Obéron III et de Titania, loin des problèmes. Mais voilà qu'il doit repartir en mission. Une dune étrange et gigantesque se dirige vers le Canal des Pharaons et menace de le recouvrir. Or, le dit canal doit être bientôt inauguré et Obéron III y a invité officiellement et officieusement aussi les grands dirigeants du monde. Mais l'ingénieur-mage va brusquement disparaitre au cours de sa mission. Pendant ce temps, à Sequana, Titania, restée seule, commence sa purge de la Féérie et elle la commence vraiment fort. Et encore pendant ce temps, Henry Jekill a rejoint Doré à Arkham pour tenter de ressusciter Jeanne. Et encore pendant ce temps, Isis, voulant prévenir Beauregard du sort des feys, se retrouve bloquée durant la Terreur. Oui, oui, ça fait beaucoup de chose. Et à lire cela le lecteur risque de se sentir perdu. Sauf que Hervé Jubert est bien meilleur conteur que moi.

Nous allons donc voyager dans le temps et l'espace pour ce dernier tome. Un tome où Beauregard laisse de la place, plus que d'habitude, à ses compagnons. Beauregard va tout de même disparaître pendant quatre mois. Du coup, l'on découvre un peu plus Albert à Sequana. Un Albert qui devient donc l'un des perso principaux après avoir joué les seconds rôles dans les deux premiers tomes. Et je dois dire que j'adore le personnage, encore plus qu'avant. Quatre mois qui vont aussi voir le retour à la vie de Jeanne dans le corps d'une Irlandaise (c'est important). Je suis plus que ravie que Jeanne soit de retour tellement j'aime le personnage. Je trouve par contre dommage que son expérience de la mort ne soit pas forcément plus mise en valeur dans son caractère ou ses manières d'agir. Elle reste tout de même ce perso super cool, une femme en avance sur son temps, à l'esprit mutin et fort. Dans le style femme forte, il y a aussi Isis, qui même si elle est moins présente dans ce tome, se révèle toujours aussi efficace pour aider ses amis. Et puis enfin, Beauregard. Beauregard qui va tenter de sauver ses amis comme il le peut, qui va tenter d'en savoir plus sur lui (et si lui ne va pas forcément y réussir, nous lecteur, oui). Ce personnage aura été un vrai coup de cœur durant les trois tomes. J'aime son caractère pas toujours facile, son amitié indéfectible et son flegme presque anglais. Et puis, il y a les "ennemis". Titania est magnifique dans sa folie. Une vraie Hitler en crinoline. Je dois dire que la voir ainsi change de la Titania très protocolaire des autres tomes. Mais en même temps, Jubert avait laissé pas mal d'indice dans ceux-ci pour comprendre à quel point elle peut être dangereuse. Obéron reste l'espèce de bouffon qu'il a toujours été face à elle. Encore plus loin d'elle. C'est le genre de personnage qui me fait mourir de rire régulièrement.

Et si je parle d'une Titania très Hitler, ce n'est pas pour rien. Jubert lui fait carrément inventer les camps de concentration et d'extermination. Ça peut paraître déplacer pour l'époque (nous sommes vers 1860 à peu près), mais en même temps ça entre parfaitement dans l'histoire de cette trilogie. Et cet anachronisme est réellement utile. Il rappelle aussi à quel point l'"étranger" est mal vu dans un monde où tout le monde devrait être pareil, ce qui vaut aussi de nos jours. D'ailleurs, cette partie de l'histoire est fort bien mené avec l'apparition du roi des Gueux ou encore celle de Puck que nous avions laissé sur le Léviathan à la fin du tome 2. Mais il n'y a pas que cela qui compte. L'inauguration du Canal des Pharaons auraient pu faire un parfait décors pour un James Bond avec tous les espions qui s'y retrouvent. Et puis, il y a Arkham, le bel hommage à Lovecraft. 

En parlant d'hommage, on retrouve pas mal de clin d'oeil à la littérature de l'imaginaire ce que j'apprécie beaucoup. Et surtout revoilà les notes de bas de page ! Alors, oui, j'avais dis qu'elles étaient un peu trop présentes dans le tome 1. Sauf qu'elles m'avaient manqué dans le 2. Alors les revoir dans ce dernier tome m'a enchantée. Je trouve que cela donne une partie de son identité à la série. Et puis, elles sont toujours aussi sympathique à lire.

Et voilà, la trilogie est finie et moi je suis triste. Triste parce que j'ai adoré les trois épisodes et que j'aurais voulu en lire plus. C'est une trilogie Steampunk vraiment géniale avec des personnages qui le sont tout autant et des thèmes actuels repris à la sauce 1800. Bref, tout ce que j'aime.

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