lundi 28 juin 2021

We hunt the Flame, Hafsah Faizal

 J'avais très mais alors très envie de découvrir ce roman, premier tome d'une duologie, the Sand of Arawyia. J'en avais entendu beaucoup de bien et son histoire me plaisait énormement. Alors, je me suis lancée pour le mois de la fantasy. Et il m'aura fallu plus d'un mois pour le lire. Pourquoi, c'est ce qu'on va voir.

We hunt the Flame, Hafsah Faizal

Editeur : Farrar, Straus and Giroux
Collection : /
Année de parution : 2019
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez un monde d'inspiration arabique (basé sur le moyen-orient)
- Vous aimez les quêtes

A ne pas lire si 
- Votre niveau d'anglais est plutôt moyen (franchement, j'ai galéré)

Présentation de l'éditeur : 

People lived because she killed.
People died because he lived.
Zafira is the Hunter, disguising herself as a man when she braves the cursed forest of the Arz to feed her people. Nasir is the Prince of Death, assassinating those foolish enough to defy his autocratic father, the king. If Zafira was exposed as a girl, all of her achievements would be rejected; if Nasir displayed his compassion, his father would punish him in the most brutal of ways.
Both are legends in the kingdom of Arawiya—but neither wants to be.
War is brewing, and the Arz sweeps closer with each passing day, engulfing the land in shadow. When Zafira embarks on a quest to uncover a lost artifact that can restore magic to her suffering world and stop the Arz, Nasir is sent by the king on a similar mission: retrieve the artifact and kill the Hunter. But an ancient evil stirs as their journey unfolds—and the prize they seek may pose a threat greater than either can imagine.
Set in a richly detailed world inspired by ancient Arabia, We Hunt the Flame is a gripping debut of discovery, conquering fear, and taking identity into your own hands.

Mon avis

Comme je le disais, j'ai lu ce roman dans le cadre du mois de la fantasy. Bon, j'ai mis plus d'un mois à le lire, du coup, je ne le compte pas dans le challenge. Je l'avais choisi pour la catégorie "Et commençons le périple", qui englobait autant le voyage dans le roman que le dépaysement pour le lecteur. We hunt the Flame nous entraine dans un monde fortement inspiré par le moyen-orient, celui que l'on imagine quand on pense aux Contes des Milles et unes nuits par exemple (enfin, pas tout à fait non plus, on va voir ça plus tard). 

Si j'ai mis autant de temps à le lire, c'est pour deux raisons. La première est personnelle et vous la connaissez puisque j'en ai déjà parlé. Il s'agit de mes problèmes de santé, de la fatigue qui va avec et de mon manque flagrant de concentration. Sur un roman comme celui-ci, ça ne pardonne pas du tout. La seconde en découle forcément. Le niveau de langage est plus exigeant que ce que j'ai pu lire pour le moment en VO. Entre les termes arabes, dont la signification n'est donnée qu'une seule fois dans le texte (merci le lexique que l'on peut trouver ici) et le niveau de la VO, j'ai parfois du relire certain passage plusieurs fois pour bien comprendre. Autant vous dire que pour le coup, j'espère grandement que le roman soit traduit en français pour pouvoir le lire sans la barrière de la langue (et j'espère tout autant que la traduction gardera les mots arabes dedans). 

Passons à présent au roman en lui-même. Zafira est the Hunter, déguisé en homme, elle part chasser dans the Arz, une forêt maudite et dangereuse pour pouvoir nourrir son peuple. De son côté Nasir est le fils du Sultan. Il est surtout son assassin, le Prince of Death. Tous les deux sont enfermés dans leur rôle et tous les deux sont devenus des légendes dans le royaume d'Arawyia. Alors que l'Arz grandit de jour en jour, Zafira par en quête d'un ancien artefact perdu qui pourrait le faire reculer. De son côté, Nasir est commandité par son père pour retrouver the Hunter, s'emparer de l'artefact puis tuer sa proie. Mais rien n'est simple et un ennemi commun se tapit dans l'ombre.

J'ai clairement adoré l'univers du roman. Le monde imaginé par l'autrice a été maudit voilà des années. Les califats composant le royaume, aux nombres de six, ont vu leur climat changé. Ainsi, Demenhur, le califat où vit Zafira est envahi par la neige. Au milieu de ses califats se trouve l'île de Sharr, destination finale de Zafira et Nasir dans le roman. Les descriptions de l'autrice font qu'on s'y croit vraiment et le dépaysement est, du coup, réel pour moi. La partie fantasy s'intègre parfaitement, faisant de ce monde quelque chose de foisonnant et merveilleux (même si, on va pas se mentir, y vivre doit pas être simple du tout). J'ai aussi aimé toute sa mythologie, passionnante et bien documentée ici. Autre chose ultra appréciable, ce sont les petits ajours de l'autrice, par exemple le mariage de Yasmine, la meilleure amie de Zafira et quelques autres scènes de vie. Bref, l'univers est génial et rien que pour lui, j'ai adoré lire le roman. 

Ensuite, il y a les personnages. J'ai de suite accroché avec Nasir. Le prince de la mort est un personnage comme je l'ai apprécié. C'est un homme déjà brisé par la vie, qui n'a plus beaucoup d'espoir. Il obéit à son père par peur de devenir miséricordieux et que le Sultan ne le punisse pour ça en blessant (ou pire) les rares personnes qu'il aime. Chose qu'il a déjà faite d'ailleurs. Nasir n'ose donc plus aimé, ni même espérer. Sa rencontre avec Zafira va un peu changer tout ça. Pour elle, j'ai eu un peu plus de mal avec elle au début. Disons qu'elle parait presque trop forte. Et puis, rapidement, l'autrice nous fait part de ses défauts, de ses faiblesses et là, j'ai commencé à bien plus l'apprécier. C'est d'ailleurs une chose récurrente ici, les personnages, qui ont tout pour être ultra fort, ont tous d'énormes fêlures.  Ce sont ces fêlures qui les caractérisent et qu'ils vont, tous autant qu'ils sont, tentés de réparer avec l'aide des autres. Et cela que se soit pou Nasir et Zafira, ou pour le reste du groupe, Altair (général du Sultan que Nasir doit aussi assassiné à la fin de leur mission), Benyamin (un safin, un être immortel semblable à un elfe de Tolkien) ou encore Kifah (une guerrière redoutable à la lance). 

Enfin, il y a la quête. Une quête qui parait plutôt banale de prime abord. Pour rappel, le groupe cherche un artefact ancien qui devrait, d'une manière ou d'une autre briser la malediction pesant sur Arawyia. Or, la quête va mener le groupe à bien plus que ça. Même si on reste sur de la fantasy classique ici, tout cela reste passionnant. J'aime le mélange de la quête fantasy et de la rencontre avec des ennemis que nous voyons rarement en fantasy occidentale (coucou les ifrits par exemple). 

Au final, j'ai beaucoup aimé ce que j'ai lu (et compris du roman). Je regrette vraiment de l'avoir lu dans cette période pas top pour moi par contre (j'ai souvent pensé l'arrêter pour le reprendre plus tard). Je vais attendre un peu avant de me lancer dans le second tome par contre (justement pour que j'aille mieux et que je puisse me concentrer dessus). C'est un roman vraiment envoutant qui mérite d'être découvert. 

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