vendredi 6 décembre 2013

Les enfants de Dune, Dune tome 4, Franck Herbert

Je pense clairement que je suis maso avec cette série. J'aime beaucoup l'univers de Dune, j'ai toujours autant de mal avec le style de l'auteur. Pourtant, je continue à lire parce que l'histoire est tout de même vachement bien. Autant dire que c'est la seule série pour laquelle je reste dubitative et que je continue tout de même à lire.

Les enfants de Dune, Dune tome 4, Franck Herbert

Editeur : Pocket
Collection : Fantasy
Année de parution : 2008 pour mon édition
Titre en Vo : The Children of Dune
Année de parution en VO : 1978
Nombre de pages : 538

A lire si : 
- Vous avez aimé les tomes précédents
- Vous aimez lorsque la SF parle aussi de sujet comme la religion, la politique...
- Vous ne voulez plus voir Paul

                              A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas trop vous prendre la tête avec tous pleins d’énigmes
- Vous voulez tout plein de dialogue


Présentation de l'éditeur : 

Sur Dune, la planète des sables, les prophéties s'accomplissent : le désert devient jardin. Du coup, les vers géants se font rares et l'Epice de prescience vient à manquer. Tout ce qui reste l'épopée de Muad'Dib, c'est un empire conquis, des guerriers déchus, des prêtres tentés par la théocratie. Et les deux jumeaux, Leto et Ghanima, qui portent en eux les souvenirs d'innombrables générations. Y compris, peut-être, l'antique Abomination redoutée par les sœurs du Bene Gesserit et prête à revenir du passé génétique pour faire basculer l'univers dans le cauchemar. Les morts dominent les vivants. Leto devra affronter les uns et les autres en un combat sans merci dont l'enjeu est plus que la prescience, plus que la longévité : au moins la toute-puissance, et peut-être l'immortalité.

Mon avis :

Comme dit dans l'introduction de l'avis (et dans celle du tome 3 aussi), je ne sais toujours pas quoi penser de cette saga. Et je continue à la lire, preuve que tout de même malgré des points négatifs, je lui trouve bien quelque chose qui fait que je continue encore et encore, même lorsqu'il me faut presque trois semaines pour lire un tome, chose très rare pour moi sur des livres de cette taille. Je vais commencer par les points négatifs de ma lecture. Parce que ce sont ceux que je retiens généralement facilement, et surtout parce que j'aime bien finir mes notes sur des points positifis. 

Le premier, c'est le changement de style. Dans les trois précédents tomes, je m'étais habituée aux dialogues. Il y en avait à foison, me faisant oublié les passages purement narratifs qui finissaient toujours par m'ennuyer. Or, ici, même si nous en trouvons beaucoup tout de même, il y a vraiment beaucoup de passages narratifs, beaucoup trop même et surtout très long. Comme je n'apprécie pas vraiment le style de ceux-ci, j'ai eu beaucoup de mal à avancer. D'où le temps qu'il m'a fallu pour lire le bouquin. Et pourtant, même si souvent ennuyeux, ces passages-là sont obligatoires. En effet, j'ai l'impression que ce tome est un tome charnière dans la saga. Il fait le relais entre Paul et ses enfants. 

Ensuite, il y a toujours ce manque d'émotion de la part des personnages. C'est toujours la même chose, quoiqu'il arrive. Parfois on sent un peu de colère, mais sans plus. Même l'amour des jumeaux l'un envers l'autre ne m'a pas beaucoup touché, sans compter que le couple Alia-Duncan m'a parut soudain bien froid, là où dans le tome précédent, c'était les seuls moments où nous avions de vrais sentiments. Cela en devient déroutant. J'ai vraiment eu l'impression de ne pas entrer dans le livre, de ne pas réussir à m'identifier ou même à apprécier un personnage en particulier.

Mais je te rassure, si j'ai continué, c'est bien parce que quelque chose m'a plus, et pas juste le fait que Paul n'était quasiment pas présent (l'une des bonnes nouvelles du livre pour moi). D'abord, il y a les complots. Tu sais à quel point j'aime ça. Ici, j'ai été ravie. Il y en a de la part de tous les personnages. Du coup, j'ai aimé voir les différents plans s'affronter, voir qui allait se servir de qui, comment l'avenir de Dune mais aussi de l'Empire complet se dessine au fur et à mesure des alliances et mésalliances. C'est vraiment fascinant pour moi. Et puis, jusqu'au bout, il faut réfléchir si l'on veut comprendre qui finalement va l'emporter.

Ensuite, il y a la rédecouverte de Dune. Dans le tome précédent, nous avions un peu laissé tomber la planète, au profil de Paul. Ici, elle reprend toute sa place. J'ai aimé pouvoir me replonger dans le desert avec Leto et retrouvé ce qui m'avait plus dans le premier tome. Dune change beaucoup. Elle verdit. Son déclin semble s'annoncer avec la verdure, alors que cela aurait du être l'inverse. La population change aussi, et l'on voit s'affronter les "vieux" contre "les jeunes", ceux qui veulent garder leur tradition intacte et ceux qui veulent évoluer. 

Au final, me voilà donc reparti dans Dune, et j'en suis sortie, comme toujours, un peu déboussolée. Comme les héros du livre en fait. J'ai aimé l'évolution de l'histoire, mais pas son style. J'ai adoré le personne de Leto, si différent de son père, j'ai adoré retrouvé Jessica, j'ai aimé sa relation avec Alia qui donne au livre tout son charme. Mais à coté de ça, j'ai eu du mal à lire. Encore une fois. Je me suis accrochée, et j'ai fini par apprécier. Je sais très bien que je lirais le tome suivant (maso, oui, oui), rien que pour savoir ce qu'il va encore se passer. Quel dommage que le style d'Herbert me touche si peu alors que son histoire est pour moi l'une des meilleures.

Je crois vraiment que cette saga, ce classique de la SF, m'intriguera toujours autant, des années après avoir découvert l'univers avec le film. Je n'ai jamais eu ce genre de rapport avec une série. Je ne sais toujours pas si j'aime vraiment ou pas. Et je continue tout de même. Un jour, j'aurais surement la réponse, lorsque j'aurais lu tous les livres.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire