mercredi 24 juin 2015

La Tour, Cécile Duquenne

Hier, petite surprise sur twitter. Cécile Duquenne me propose de lire la Tour, son dernier roman, en avant première, la sortie étant programmée pour la 4 juillet en autopublication numérique sur amazon (profitez d'ailleurs, il est à 0.99 euros en précommande). J'accepte, fière comme pas possible, le rouge aux joues qu'elle ait pensé à moi, qu'elle me fait confiance. D'ailleurs, je la remercie vraiment. Mon tout premier SP, il vient d'elle et j'en suis ultra fière. Merci Cécile ! Mille fois.

La Tour, Cécile Duquenne

Editeur : Cécile Duquenne
Collection : /
Année de parution : 2015
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez un roman sombre 
- Vous voulez un roman plein d'action et qui met en avant les personnages et leur personnalité

A ne pas lire si :
- Y a pas de raison !
- Aller, juste une, vous voulez un roman long

Présentation de l'auteur : 

Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués… Et les révélations. Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper… Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?

Mon avis

D'abord, la couverture. Réalisée par Alexendra V. Bach, elle est juste wahou. Il n'y a pas à dire, elle met parfaitement dans l'ambiance du roman. Dès le départ, nous sommes prévenus. La Tour n'est pas un roman tout rose, tout beau. Du tout. A présent passons au roman et avant tout à sa conception.

En décembre, Cécile relève le pari fou de Neil Jomunsi (que nous avons déjà croisé dans ses pages et que nous recroiserons surement) ; écrire un roman en trois jours. En fait, elle y pense depuis le mois de septembre, a pris le temps de préparer son aventure. Car si l'écriture a bien pris trois jours, la préparation aura été plus longue. L'auteure nous permet d'ailleurs de suivre son cheminement de la création de la tour sur son blog. Le pari est fou, totalement, mais elle va s'y tenir et en trois jours, la Tour aura pris forme. Et comme Cécile aime bien les paris fous, elle décide aussi d'autopublier le livre en numérique. En cela, la création, la publication, on peut largement dire que la Tour est du pulp. D'ailleurs, il faut bien dire que l'aventure dedans n'en est pas loin non plus. Parlons-en d'ailleurs à présent.

Une jeune fille se réveille dans un marécage tout ce qu'il est à d'artificiel sans le moindre souvenir. Qui est-elle, que fait-elle ici ? Elle n'en sait rien. La seule chose qu'elle sait, c'est qu'elle doit sortir de là si elle ne veut pas mourir. Petit à petit, elle et un groupe de personne, tous entre seize et vingt-six ans, vont grimper les étages de la Tour et peut-être découvrir pourquoi ils sont là.

Dès le départ, le roman est ultra rythmé. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce survival (tiens d'ailleurs, je regardais hier la chronique de Kilke sur les étiquettes, et la Tour y entre parfaitement, SF, survival, thriller mais pas que) . Les épreuves sont nombreuses et variés, l'ennemi se trouvant partout et pas forcément où on l'attend. Car si la Tour elle-même semble en vouloir aux protagonistes, leur manque de souvenir et leur possible relation ne vont pas du tout les aider. Ici, tout le monde se méfie de tout le monde. Et chacun est son propre ennemi finalement. En cela, la structure du roman est juste parfaite. A chaque nouvel étage, une nouvelle révélation et surtout un nouveau conflit, qu'il soit contre la tour, les autres ou soi-même. Jessica, la narratrice, n'est pas épargné par cela, tout comme les autres. Et si nous n'avons que son point de vue, les autres et leurs tourments ne nous sont pas épargnés.

Et c'est là que l'on voit la préparation de ce roman. Cécile Duquenne aura pu tombé dans la facilité, faire un roman sombre mais sans profondeur au niveau des personnages, n'écrire qu'une suite de péripétie. Mais non, c'est mal la connaitre. Ce n'est pas parce qu'il lui a fallu juste trois jours qu'elle en a oublié que les personnages sont l’élément central et qu'ils devaient être "vivant". Chacun a son propre caractère, ses propres motivations. Si pour certain, nous ne serons finalement pas grand chose, pour d'autres on connaîtra le nom et leur caractère. D'ailleurs, nous avons une belle diversité dans les caractère. Bien sur, on finira, comme souvent, à en préférer d'autres plus que les autres. J'avoue avoir beaucoup aimé le personnage de Jonathan, ou celui de Melissa, tout comme j'ai adoré Jessica du début à la fin. D'autre, je les ai détesté dès le départ, tout comme Jessica, d'ailleurs, sans trop savoir pourquoi, pour me rendre compte que mon impression était aussi juste que la sienne (preuve que Cécile a réussi sur les personnages).

Et puis, ensuite, il y a le discours derrière la Tour. Ce n'est pas juste un roman sombre et glauque, juste une série d'aventure. Il y a aussi beaucoup de réflexion à sortir de ce petit roman. Dont une, dont je ne vais pas forcément beaucoup parler pour ne pas spoiler et qui rejoint ce que je pense moi-même sur les victimes et leur bourreau, sur la justice à ce niveau-là. C'est traité parfaitement, sans tomber dans le patho ou la victimisation pour l'un ou l'autre. Bref, c'est bien fait et ça peut ouvrir l'esprit de certain. 

Cécile Duquenne a donc, pour moi, plus que relever le défi du roman en trois jours. Mais surtout, elle a écrit une nouvelle fois un roman génial, capable à la fois de divertir et de faire réfléchir. Que se soit dans les épreuves ou dans la construction des personnages, tout est bon. Juste deux bémols pour moi, mineurs, le roman est trop court (mais je suis persuadée que je dirais la même chose s'il avait fait 500 pages) et puis, j'avoue que j'aurais aimé savoir précisément pour James et Jonathan. Sinon, la Tour est un coup de coeur, un de plus pour Cécile que je remercie une nouvelle fois.


Rien à voir avec la Tour, mais les Foulards Rouges saison 2, c'est aujourd'hui que ça commence ! (et un avis sur le premier épisode devrait arriver d'ici demain). Si vous n'avez pas encore lu la saison 1, faites comme la Tour, jetez-vous dessus !

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