vendredi 30 novembre 2018

Que le spectacle commence, Ann Featherstone

Parfois, les recommandations de ma collègue de travail fonctionnent super bien avec moi. Parfois, ça fonctionne moins. C'est le cas pour ce roman-là, qui avait pourtant beaucoup de chose pour me plaire et qui finalement ne m'a pas tant emballé que ça.

Que le spectacle commence, Ann Featherstone

Editeur : 10/18
Collection : grand détectives
Année de parution : 2011
Titre en VO : Walking in Pimlico
Année de parution en VO  : 2009
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez un récit à double voix
- Vous aimez l'univers du spectacle à l'époque victorienne

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas le parler "paysan/pauvre" exagéré
- Vous voulez beaucoup de suspens

Présentation de l'éditeur :

Dans le monde du spectacle, les apparences sont reines et les secrets mortels. Et s'il y a bien un rôle que l'amuseur public Corney Sage aurait préféré ne pas endosser, c'est être témoin du meurtre de la jeune acrtice Bessie Spooner ! Le Constellation Concert Rooms devra se passer de ses services, il préfère prendre la fuite. Mais sous ses nombreux déguisements, l'assassin rôde et se rapproche...

Mon avis

J'ai commencé ce roman conseillée par ma collègue de travail qui jusque là m'avait plutôt bien conseillée d'ailleurs. Nous n'avons pas vraiment les mêmes goûts si ce n'est en policier (parce qu'en thriller, j'aime ce qui est un peu plus violent par rapport à elle). Du coup, j'apprécie découvrir des livres que je ne lirais pas si elle ne les avait pas aimé à la base. Mais cette fois, ça n'a pas ultra bien fonctionné avec moi, comme je le disais plus haut. Dommage parce que Que le spectacle commence n'a pas que des défauts et qu'il aurait pu être bien plus passionnant pour moi.

L'époque et le lieux étaient déjà intéressante puisqu'il se situe en angleterre, je dirais vers la fin de l'ère victorienne. On le sait, je le dis assez, c'est une période que j'aime beaucoup (surtout pour le steampunk mais pas que) et qui peut donner des choses agréables à lire. Les mœurs sont différents, les gens aussi. Mais il faut avouer qu'ici, ça ne sert que de décors. Il arrive même qu'on oublie tout simplement le fait que se soit de l'historique. Ca pourrait se transposer à notre époque sans presque de problème. Dommage pour moi. Mais ce n'est pas là que le bat à blesser pour moi. 

Le premier chapitre a été, comme dire, long et laborieux. Et j'ai bien failli laisser le livre à ce moment-là. Pourquoi ?  Je n'ai pas accroché avec Corney Sage, amuseur public de son état, et témoin du meurtre qui lance l'histoire. Déjà, il parle trop. Le personnage digresse énormément (pire que moi et mes parenthèses dans mes avis), souvent pour pas dire grand chose et dans un parler typique des bas quartier londoniens de l'ère victorienne. Vous connaissez mon désamour pour cette "authenticité" souvent bien trop poussée par les auteurs. Ça n'a pas raté, j'ai vite été ennuyée par Sage. Je me suis tout de même dit que j'allais laisser une chance au roman, surtout que je venais de découvrir qu'il n'allait pas être le seul narrateur. Et effectivement, lorsqu'on passe au second narrateur, ça va un peu mieux. 

Et venu alors un autre problème, les lenteurs du roman. Ça n'avance pas. Mais pas du tout. Du coup, c'est assez perturbant. Après tout, la collection Grands détectives est censée nous présenter des enquêtes policières. Or, là, c'est plutôt une peinture de tout ce qui tourne autours du spectacle victorien. C'est intéressant, je ne dis pas le contraire, mais ça n'a plus rien à voir avec le meurtre de Bessie Spooner si ce n'est que l'on va suivre le meurtrier (qui est en fait une femme, comme nous l'apprenons donc rapidement) et les deux témoins (l'un était Sage donc). Du coup, j'avoue avoir été déçue. On suit ce qu'il va arriver aux personnages parce que même si on ne s'attache pas vraiment à eux, on a envie de savoir le fin mot de l'histoire (la fin m'a d'ailleurs vraiment déçue) mais voilà, ça n'accroche pas du tout.

A vrai dire, j'ai beaucoup de mal à trouver des points forts au roman. Je n'ai pas vraiment apprécié les personnages qui sont trop basiques et clichés pour moi alors qu'on aurait pu trouver en la narratrice quelque chose de vraiment sympa à lire. D'ailleurs, si Corney m'a agacé par son parler et le fait qu'il ne voit rien alors que tout est sous ses yeux, elle m'a énervée par son caractère trop tout. Les personnages secondaires sont oubliables encore plus rapidement, ce qui est bien dommage. Je n'ai pas non plus apprécié le déroulement de l'intrigue quoique j'ai trouvé appréciable de découvrir le monde du divertissement victorien. Le point remarquable, c'est l'alternance de point de vue plutôt bien foutu sans trop de répétitions entre les deux mais qui, au final, n'apporte pas grand chose. 

Mais alors, pourquoi ai-je pris le temps de finir ce livre ? L'ambiance. Ben oui, quand même. J'ai adoré l'ambiance qui se dégage du livre. Je ne saurais trop vous dire pourquoi mais j'ai accroché. Surement parce qu'on suit les petites frappes, comédiens, catins, voleurs, tout ce qui n'est pas la bourgeoisie de l'époque victorienne. Ca change et l'autrice semble savoir de quoi elle parle, surtout en ce concerne le monde du spectacle (de ce que j'ai compris, c'est son domaine d'étude à la base). Et heureusement qu'il y a eu ça, sinon, je me serais réellement ennuyée sur ce livre.

Bref, cette rencontre n'a pas été des plus géniales, comme vous le voyez. Je ne dis pas que le livre est mauvais mais disons qu'il n'était pas pour moi (il a plu à ma collègue par exemple). Je pense tout de même qu'il peut intéresser du monde.

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