vendredi 14 février 2020

Le Destin de l'Assassin, Le Fou et l'Assassin, Tome 6, Robin Hobb

J'ai mis longtemps à me décider à lire les deux derniers tomes de la série. Je savais que les adieux seraient difficiles. Ils l'ont été, je ne vais pas mentir. On ne se sépare pas de personnages comme Fitz comme ça, en fermant juste le livre ou en tournant la page suivante. Ça a été éprouvant, compliqué, mais merveilleux.

Le Destin de l'Assassin, Le Fou et l'Assassin, Tome 6, Robin Hobb

/!\ JE SPOILE ET PAS QU'UN PEU /!\

Editeur : J'ai lu
Collection : Fantasy
Année de parution : 2019
Titre en VO : The Fitz and the fool, book 3 : Assassin's Fate
Année de parution en VO : 2017
Nombre de pages : 736

A lire si :
- Vous avez lu et aimé les deux premiers cycles de l'Assassin Royal
- Vous voulez des mystères
- Vous aimez Fitz

A ne pas lire si :
- Vous avez du mal avec les héros qui s’apitoient  un peu trop sur leur sort...

Présentation de l'éditeur : 

Lorsque les Quatre se sont attaqués à Flétribois, ils ignoraient ce qu'il en coutait de s'en prendre aux Loinvoyant. Croyant Abeille perdue pour toujours, Fitz, accompagné du Fou, s'est lancé dans une vengeance sanglante que rien n'arrêtera. Sa fille est pourtant vivante, mais le sort qui l'attend est peut-être pire que la mort. La jeune femme est cependant bien décidée à anéantir ses ravisseurs jusqu'au dernier, même si elle doit pour cela y laisser sa vie... 

Mon avis

Cher lecteur du blog, tu le sais, je vais spoiler. Je ne m'en cache pas, ce n'est pas la peine. Alors, pour ceux qui ne veulent pas savoir, je n'ai qu'une chose à dire, n'allez pas plus loin. Je n'ai pas envie de mettre des blancs à surligner ou autre subterfuge. Sachez juste que c'était beau, merveilleux, éprouvant et triste à la fois. C'est une fin parfaite pour les personnages du roman, et de toute la saga.

Et maintenant, on y va.

On reprend forcément là où l'on avait laissé nos personnages. Le Destin de l'Assassin est la suite directe de son prédécesseur, puisqu'ils ne forment qu'un seul tome en VO (vraiment, j'apprécierais que les éditeur français arrêtent leur découpage à la con surtout quand c'est pour sortir juste après des "intégrales" qui sont en fait les tomes d'origine)(le fric corrompt l'édition française d'une manière assez inimaginable). Fitz, le Fou, Braise, Lant et Persévérance sont à bord de Parangon avec Brashen, Althéa, leur fils Gamin et Akennit, le fils de Kennit. Ils font voile vers Clerres, près à se venger. Mais leur plan change lorsque le Fou avoue à Fitz qu'il pense, ou plutôt qu'il est sûr qu'Abeille est vivante. Si notre assassin ne veut pas y croire, il va bien être obligé de le faire lorsqu'elle va réussir à l'artiser durant quelques secondes. Il est plus que temps d'aller la récupérer. Surtout que la pauvre petite est toujours autant maltraitée. Arrivée à Clerres, elle devient objet de discorde entre les Quatre qui veulent soit la tuer, soit se servir d'elle. Elle n'a d'autre choix que de se défendre, et cela quoiqu'il lui en coute. Sans savoir que son père est proche d'elle, elle cherche à s'évader du château.

J'ai fini le roman hier soir et j'avoue que j'ai encore beaucoup de mal à m'en remettre. Je suis passée par tout un tas d'émotion durant ma lecture. Robin Hobb donne une fin à ses personnages. Ceux qu'on ne voit pas beaucoup parce que toujours à Castelcerf, ceux qu'on suit depuis le tout début, et les nouveaux. Elle ne nous épargne pas grand chose et nous passons du bonheur à la tristesse en quelques lignes. C'est une conteuse merveilleuse capable de susciter rire et pleurs sans problème. Parce que oui, j'ai pleuré. J'ai d'abord eu quelques pincements au coeur pour certains passages. Et d'autres ont été un calvaire à lire. Si vous me suivez sur Twitter ou Instagram, vous devez savoir que j'ai arrêté de lire vers la moitié du roman parce que mes larmes m'en empêchaient. Ça ne m'était pas arrivée depuis la mort d'Oeil-de-Nuit. A croire que madame Hobb est l'une des rares autrices à réussir à me faire pleurer. 

Du coup, vous vous doutez que j'ai beaucoup de mal à faire un article subjectif sur ce roman. Il m'a bien trop touché pour ça. L'assassin Royal me suit depuis des années. J'ai commencé à le lire à une époque où j'avais besoin de m'évader de la réalité. J'ai tellement aimé Fitz, le Fou, Oeil-de-Nuit et les autres qu'ils sont devenus comme une partie de ma famille. Oui, je sais, c'est toujours étrange de dire ça pour des personnages de papier. Mais avec eux, c'est le cas. Même les personnages de la Roue du Temps n'ont pas eu autant d'impact que ceux de la série sur moi. Je voulais donc une fin parfaite pour eux. Et je l'ai eu. 

J'ai eu le coeur serré en découvrant Fitz contre Ambre, alors qu'il n'arrive pas à retrouver son ami en elle. J'ai eu le coeur serré lorsqu'il retrouve enfin Abeille grâce à l'art mais qu'il doit le rejeter à cause d'ombre qui sombre de plus en plus dans le courant d'Art. Ce fut pire lorsqu'Ortie lui annonce la mort du vieil assassin. Heureusement elle lui annonce aussi un peu avant d'arriver à Clerres qu'elle a donné naissance à une petite Espérance (un nom prémonitoire) et que la reine est elle aussi enceinte. J'ai beaucoup pleuré durant le passage à Clerres. Parce qu'Oeil-de-Nuit, parce que Fitz, parce que Parangon réussit à se transformer en dragon et devient enfin celui qu'il a toujours été, parce que rien ne se passe comme il l'aurait fallu. J'ai été ravie de voir que les Vivenefs auraient bien un avenir, qu'Althéa et Brashen comprennent et accompagne Parangon et Vivacia. Et puis, j'ai à nouveau eu le coeur serré. Parce qu'Abeille ne se sent pas bien à Castelcerf, parce qu'on ne la laisse pas libre de faire ce qu'elle veut. Parce que Fitz n'est pas avec elle. Et puis, d'un coup, on comprend ce qu'il va se passer. Une boucle est bouclée. Et les deux derniers chapitres sont tellement beaux, tellement prenant. Et cette fin. Oh, cette fin. Tellement parfaite par rapport à la série. 

Après, je ne dis pas. Il y a des défauts au roman. Quelques passages un peu trop long au retour à Castelcerf (mais qui préparait si bien la fin au final). D'autres sont un peu trop facile ou rapide. et Fitz se plaint toujours autant et déteint parfois un peu sur Abeille. Mais est-ce grave ? Non, du tout. Surtout que si vous êtes arrivés à ce tome, vous connaissez le tempérament de notre chez Assassin. C'est aussi ça qui fait que je l'aime tant.

Au final, j'ai dit au revoir à Fitz, à Oeil-de-nuit, au Fou et aux autres les larmes aux yeux. Mais pas des larmes de tristesse. Non. Si j'ai été triste durant ma lecture, ce n'a pas été le cas à la fin. C'était une autre émotion que je n'arrive pas beaucoup à définir. C'était beau, émouvant, presque joyeux en fait. Maintenant, il est peut-être temps de me lancer bientôt dans une relecture (la première dite donc) de toute la saga, de l'assassin Royal à Le fou et l'Assassin en passant par les Aventuriers de la mer et la Cité des Anciens (que je n'ai pas encore lu, honte à moi). 


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