On dit bonjour la première série en relecture de l'année. J'en ai quelques unes de prévu (Fils-de-Brume et le cycle de Pendragon et peut-être la Belgariade et Hunger Games) pour cette année. Bref, celle-ci comporte trois tomes plus une autre trilogie (prévue aussi dans mon planning relecture). Je l'ai lu il y a presque une quinzaine d'année (ce qui ne me rajeunit pas du tout) et j'en gardais un assez bon souvenir. Est-ce toujours le cas ?
La Louve et l'Enfant, La Moïra, tome 1, Henry Loevenbruck
Editeur : J'ai lu
Collection : Fantasy
Année de parution : 2004
Nombre de pages : 346
A lire si
- Vous voulez de la fantasy "typée jeunesse"
- Vous aimez les loups
- Vous voulez de la fantasy à la Seigneur des Anneaux, mais en français et moins loin
A ne pas lire si :
- Vous voulez de gros complot
- Vous n'aimez pas les voyages initiatiques
Présentation de l'éditeur :
Aléa, une jeune orpheline de treize ans, hérite sans le vouloir d'un don étrange et unique qui va la plonger au cœur des conflits politiques et religieux de l'île de Gaelia. Est-elle devenue le Samildanach, annoncé par la légende comme le sauveur des peuples de l'île ? Fuyant sa ville natale, Aléa va devoir grandir seule et assumer une vie nouvelle. Elle va découvrir l'amour comme la haine, et elle devra faire face à de nouveaux ennemis : les soldats de la flamme, fanatiques religieux pour qui elle est devenue un danger, le conseil des druides, qui lui envient son pouvoir et de bien plus sombres rivaux encore. Dans l'ombre, tel le reflet d'un miroir, une louve solitaire vit une aventure étrangement parallèle à celle de la jeune orpheline. Leur avenir est encore flou, mais une destinée unique attend la louve et l'enfant…
Mon avis
Comme je le disais, j'ai lu ce bouquin il y a quinze ans (à sa sortie en poche, en fait)et depuis, je n'y avais plus touché. Depuis, je le garde précieusement dans ma bibliothèque avec l'idée de le relire (puis de les faire lire à ma fille quand elle sera en âge)(chose qui risque d'être compliquée, la demoiselle n'aime pas autant lire que moi, voire pas du tout). Il était temps de souffler la poussière dessus et de la relire (j'aime pas faire la poussière, si vous voulez tout savoir).
La louve et l'enfant nous entraine en Gaelia, une terre ressemblant assez à l'Irlande en bien des façons. Nous y retrouvons la jeune Aléa, orpheline vivant à Saratea de menus larcins. Suite à l'un d'eux, elle est obligée de fuir dans la lande. Là, elle découvre le corps d'un homme. Alors qu'elle lui prend sa bague, quelque chose se passe. L'homme, pas tout à fait mort, vient de lui passer ce qu'il lui restait d'énergie. Cet héritage non voulu va entrainer l'enfant dans une suite de péripétie plus dangereuse les unes que les autres. Car, en trouvant l'homme, elle est devenue le Samildanach, la seule personne à pouvoir combattre le mal qui ronge son île.
Je garde peu de souvenir de ma première lecture. Je me souviens de deux trois choses (Imala, Mjolln et Aléa surtout) mais pas plus. Par contre, dès que je recommence à lire, forcément, ça me revient. Et si j'avais gardé une impression de fort bonne lecture, cela n'a pas changé. Ma relecture de ce premier tome de la Moïra a été très bonne et cela pour plusieurs raisons.
La première, c'est l'univers. Déjà parce que Gaelia est une irlande fantasmée où les druides côtoient (enfin pas vraiment mais bon), les Thuathann, où le petit peuple est plus que présent avec tout le folklore qui va avec et où la magie n'est pas juste un mot. J'aime l'ambiance des diverses parties de Gaelia, que se soit les landes ou les forêts. Alors, forcément, moi ça me plait beaucoup. Ce sont des choses que j'aime et que j'aimerai sûrement toute ma vie. C'est aussi la raison pour laquelle j'avais pris la série à l'époque.
Ensuite, il y a les personnages. J'aime beaucoup Aléa, même si parfois, elle est un peu tête à claque. Mais elle a treize ans, elle se retrouve avec un destin pas possible sur les épaules et ça peut se comprendre. J'adore Mjolln, son ami nain. Je l'ai toujours aimé. C'est le personnages amusant du groupe et en même temps, il est tellement plus que ça. Et puis, il y a les autres, Phelim le druite, figure paternelle par excellence, Galiad, son magistel, guerrier au cœur pur, Faith, la barde ou encore le jeune Erwan (love interest d'Aléa). Alors oui, la troupe est un petit peu stéréotypée, on ne va pas se mentir, mais elle fonctionne bien et puis, les dialogues entre Galiad et Faith me font mourir de rire à chaque fois. Quant aux protagonistes, ils ne restent pas dans l'Ombre et je les apprécie aussi. On sent leur motivation et c'est agréable de ne pas avoir de méchant qui arrivent comme ça juste pour faire chier les héros.
Et puis, il y a les loups (ceci est un argument à lui tout seul, je n'irais pas plus loin).
Après, oui, je l'avoue, ce premier tome a des défauts. Il est un peu stéréotypé, comme je le disais. On se retrouve avec une sorte de Donjon et dragon mélangé à du Seigneur des Anneaux. Mais, ça s'est si on regarde de loin. Parce que Henry Loevenbruck va plus loin que ça. Il s'en sert. Il détourne certain code pour mieux se les approprier. Et franchement, j'adore ça. Mieux encore, le roman qui se veut un peu plus jeunesse qu'adulte (Aléa a treize ans pour rappel), va autant parler aux plus jeunes qu'aux adultes. Personnellement, j'adore ces sortes de doubles lectures. C'est quelque chose qu'on retrouve d'ailleurs souvent dans la fantasy française, bien plus que dans l'anglophone je trouve.
Au final, j'ai donc plus qu'apprécier (mais je me souviens toujours pas totalement de ce qu'il va se passer par la suite)(15 ans, ça fait beaucoup quand même, hein) ma lecture. J'ai hâte de finir la Brique (petit nom affectueux donné au Prieuré de l'Oranger que j'ai du mal à tenir)(pourtant pas le plus gros livre en nombre de pages que j'ai pu lire) pour pouvoir me lancer dans le second tome.
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