Durant le confinement, Rozenn Illiano a écrit une série se déroulant avant l'apocalypse de son grand projet. J'ai attendu que la période soit moins anxiogène pour moi pour le lire. Et j'ai clairement adoré.
Quand le soleil s'éteint, Rozenn Illiano
Editeur : Onyrographie
Collection /
Année de parution : 2020
Format : Wattpad
A lire si :
- Vous aimez les séries
- Vous aimez les road trips
- Vous connaissez une partie du Grand Projet de Rozenn
A ne pas lire si :
- Vous n'avez jamais lu un livre du Grand Projet de Rozenn (d'après moi, il faudrait au moins avoir lu Oracle et le Phare au Corbeau pour comprendre une bonne partie des liens dans la série)
Présentation de l'éditeur :
Mars 2015.
Le monde change peu à peu. Entre phénomènes inexpliqués et agressivité, apparitions fantomatiques et défiance, la société se replie sur elle-même, se méfie de son voisin, devient hostile. Les rumeurs courent ; les agressions se succèdent ; des attentats surviennent. Le soleil lui-même semble affecté : le voilà qui brille moins fort. Dans l'ombre, sorciers et clairvoyants s'activent afin de comprendre les raisons de ce changement, partis à la recherche de signes à venir et de légendes d'autrefois. Jusqu'à ce qu'une étrange maladie se déclare en France, une menace venue de nulle part qui ne laisse de chance à personne...
Au moment où le gouvernement décrète une quarantaine nationale, nombreux sont ceux qui parcourent les routes. Ils s'appellent Lyes, Samuel, Taly, Selim, Déborah, Kathia, ils cherchent à rentrer chez eux, ou à retrouver quelqu'un..
Mon avis
Comme je le disais en intro, j'ai attendu un petit moment avant de lire la série. La période de confinement a été anxiogène, trop pour me plonger dans la lecture d'un texte où l'on met en place une quarantaine. Mais je ne pouvais pas non plus résisté trop longtemps à un texte se déroulant dans le Grand Projet de l'autrice. Celui-ci prend place avant l'Apocalypse (mais après Oracle pour ceux qui lisent la série Town)(d'ailleurs, si le grand projet vous intéresse, je vous conseille cette page pour la chronologie).
Dans cette série de neuf épisodes (je me suis d'ailleurs forcée à en lire un par jour et pas plus)(je ne recommencerai pas), nous voilà en mars 2015, le 30 plus précisément. Depuis quelques temps, un virus sévit en France, plongeant les malades dans un étrange sommeil dont ils ne se réveillent pas. Les autorités déclenchent alors une mise en quarantaine ainsi qu'un couvre-feu. Nous allons suivre plusieurs personnes durant cette étrange nuit du 30 mars. Le premier groupe est celui de Lyes, Kathia, Pierre et Julien. Les jeunes gens sont en pèlerinages suite au décès de leur meilleur ami. Alors qu'ils sont non loin de la dernière étape, celle qui permettra à Lyes de tenir une promesse, les voilà obligé de se re-router vers Rouen. Ensuite, on va suivre Selim, le frère de Lyes, resté à Paris. Avec la communauté de sorciers de la capitale, il tente tout pour enrailler la propagation du Somm. Enfin, on suivra aussi Déborah, bénévole dans un petit festival littéraire, ainsi que Samuel Hugo, l'auteur à succès de Midnight City. A part Lyes et ses potes, tous sont déjà apparu dans les textes de l'autrice au moins une fois (on retrouve la liste des textes en questions à la fin de la série pour ceux que ça intéresse). D'autres personnages font aussi leur apparition mais de manière moins importantes (on retrouve par exemple Fragmenta (qui n'est apparu pour le moment que dans un texte court), des mentions d'Elias, Alpha, Agathe et Is du Manoir aux Corbeau, Oxyde...).
Je dois bien avouer que ce cross-over m'a beaucoup plu. Je ne connaissais pas tout le monde (je suis en retard dans mes lectures du Grand Projet et je ne me suis pas assez attardé sur les nouvelles) mais ça n'a pas été un problème majeur (par contre, il faut connaitre un peu le Grand Projet avant de se lancer je pense). J'ai aimé que les personnages principaux ne soient pas forcément les personnages emblématiques de l'autrice (à part Samuel, mais comme je n'ai pas encore lu Midnight City...). La galerie s’agrandit et devient de plus en plus passionnante. J'ai eu un petit faible pour Lyes, jeune totalement dépassé par ses sentiments et aussi par ses pouvoirs. J'ai très mais alors très envie de le revoir, lui. Il a ce petit truc qui m'a énormément touché, plus que les autres personnages dans la série.
L'histoire aussi m'a touchée. Rozenn Illiano avait déjà eu envie d'écrire cette série. Le confinement l'a aidé, et pas seulement en lui donnant le temps de le faire. On sent bien toute l'angoisse qu'a pu généré l'annonce du COVID-19 et du confinement dans ce récit. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai lu le premier épisode une première fois durant le dit confinement avant de le relire et de continuer après celui-ci. La partie du road-trip avorté de Lyes, Kathia, Pierre et Julien est vraiment parfaite pour moi. C'est à ce moment que l'on ressent vraiment tout ce qu'implique le couvre-feu et la quarantaine dans la vie des concernés. Mais j'ai aussi beaucoup apprécié retrouver les sorciers parisiens, les voir se démené pour empêcher le Somm de gagner du terrain. Leur course contre la montre et la maladie rythme parfaitement toute la série, faisant monter petit à petit la pression. A l'inverse, la partie que j'ai le moins apprécié, celle de Déborah et Samuel (surement parce que je ne connais pas l'histoire de Samuel), permet de redescendre un peu, de calmer le jeu. Il faut dire que si Lyes est relié à Selim, le lien entre Samuel et les sorciers ou le jeune homme est bien plus tenu, du coup, lui et Déborah semblent un peu hors du temps, pas vraiment dans la même action que les autres. Mais une nouvelle fois, peut-être que cette impression vient du fait que je ne connaisse pas l'histoire de Midnight City.
Au final, j'ai vraiment beaucoup aimé. C'est bien écrit, agréable à lire (comme toujours avec l'autrice, hein) et comme souvent, ça résonne pas mal en moi par la suite. Par contre, il faut avoir une connaissance minime du Grand Projet pour le lire d'après moi. Une occassion de se lancer dans l'univers de Rozenn Illiano (faites le, vous verrez c'est bien)
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