C'est en écoutant la fantaisie symphonique The Tempest de Tchaïkovski que je rédige cet article. Je suis tombée amoureusement de la musique en l'écoutant la semaine dernière pendant que je lisais la pièce. D'ailleurs, je dois vous avouer beaucoup plus apprécié la musique que l'oeuvre écrite...
La Tempête, William Shakespeare
Editeur : Domaine public
Collection : /
Année de parution :
Titre en VO : the tempest
Année de parution en VO : vers 1611
Format : AZW
A lire si
- Vous aimez les pièces de théâtre
- Vous voulez du fantastique
A ne pas lire si :
Présentation de l'éditeur
Au retour du mariage de la princesse Claribel avec le roi de Tunis, le vaisseau du roi de Naples, Alonso, qu'accompagne son fils Ferdinand, est pris dans une tempête et s'échoue sur une île habitée par un monstre, Caliban, et par un esprit aérien, Ariel. L'ancien duc de Milan, Prospéro, naguère évincé du trône par son frère Antonio, y vit depuis douze ans : or c'est lui qui a magiquement provoqué la tempête...
Mon avis
Je ne sais pas si vous vous souvenais, mais je mettais mise en tête il y a un bon moment (en 2014 je crois) de lire la plupart des grandes œuvres de Shakespeare. Ainis, j'ai lu cette année-là Hamlet, puis en 2018, je mettais pencher sur Macbeth. Roméo et Juliette, quant à lui, traine dans ma PAL papier depuis un moment. J'aurais voulu être un peu plus assidue dans ma résolution, mais que voulez-vous, j'ai trop de chose à lire. Mais depuis quelques temps, la Tempête vient me hanter. Il faut dire que le texte est souvent cité, que la pièce a inspiré beaucoup d'auteur. Que ça s'appelle la Tempête et que j'aime ce mot et ce qu'il peut représenter. Que la musique de Tchaïkovski est juste géniale. Bref, il fallait que je le lise.
Il s'avère qu'à l'inverse de la plupart des autres œuvres fort connus du Shakespeare, je ne savais pas grand chose de celle-ci. C'est marrant, parce que c'est peut-être l'une des plus connues (si on enlève Roméo et Juliette, je pense) et que finalement, ben c'est pas celle dont on parle le plus il me semble. Elle comporte pourtant des thèmes des plus intéressants, la vengeance, la famille, l'amour, la rédemption et le pardon. Oui, ce sont des thèmes chers au Barde que l'on retrouve aussi dans d'autres de ses pièces. Personnellement, ce sont surtout des thèmes qui me parlent beaucoup et que j'aime énormément. On n'est que rarement déçu avec eux. Ils promettent généralement pas mal de rebondissements.
C'est le cas ici. On commence avec la fameuse tempête qui donne son nom à la pièce et qui entraine l'échouage du navire du Roi de Naples, Alonso, sur les côtés d'une île perdue en méditerranée. Or, ce n'est pas n'importe quelle île, ni même une tempête ordinaire. L'endroit est la demeure forcée de Prospero, l'ancien duc de Milan, et de sa fille Miranda. C'est lui qui a envoyé Ariel, l'esprit du Vent, détruire le vaisseau. Mais au lieu de tuer tout le monde (ça aurait trop rapide, vous me direz), Prospero et Ariel décident de disperser les occupants du navire aux quatre coins de l'île. Ainsi, Ferdinand, le fils d'Alonzo, va rencontrer Miranda dont il va tomber amoureux. Alonzo, qui croit son fils mort, se trouve avec Gonzalo (un courtisan), Sébastien (son frère) et Antonio (le frère de Prospero). Les deux derniers complotent d'ailleurs pour tuer Alonzo afin que Sébastien prenne sa place sur le trône napolitain. Et enfin, Stephano, l'intendant ivrogne et Trinculo, le bouffon, rencontrent Caliban, fils d'une sorcière et esclave de Prospero, qui tente sans y parvenir, à fomenter une rébellion contre Prospero. Le tout finit par une réunion de tout le monde et un Prospero finissant par pardonner les affronts qui lui ont été fait.
L'idée de partager en trois fils narratif cette histoire était particulièrement bonne. Cela permet rapidement de mettre en place le comique de la pièce (plus particulièrement sur le fil Stephano/Trinculo/Caliban je trouve) mais aussi de différencier les divers thèmes de la pièce. Pour Ferdinand et Miranda, parlons amour, pour Alonzo et ses courtisans, se sera donc la trahison en particulier. Ca permet aussi de rythmer la pièce et de ne pas ennuyer le lecteur. C'est vraiment un très bon point, surtout que, personnellement, je trouve que lire du théâtre peut vite devenir ennuyeux. Par contre, je trouve que nous avons un peu trop de personnages du coup. Je me suis un peu perdue, ne me souvenant plus de qui était qui (surtout dans le fils Alonzo, où en plus de lui, Gonzalo, Sébastien et Antonio, on ajoute deux autres courtisans).
En parlant personnages, je dois bien dire que j'ai bien aimé les principaux. Prospero est un maitre d'œuvre qui n'est pas sans rappeler parfois un Pantalon de la commedia dell'arte lorsqu'il est avec Miranda et Isabelle (avec Miranda en Isabelle et Ferdinand en Léandre). C'est un personnage complexe qui apparait dans toutes les scènes ou presque, souvent accompagné d'Ariel, l'esprit du Vent qui apporte la touche fantastique à la pièce. Antonio est aussi plutôt sympathique à suivre (si on peut dire) dans sa manière de mener Sébastien sur le chemin de la trahison. Quant à Miranda et Ferdinand, ils sont tellement mignons qu'on ne peut que les apprécier. Par contre, j'ai eu une petite déception à cause de Caliban, que je voyais plus démoniaque que ça et qui finalement est juste dans un rôle de bouffon.
Finalement, j'ai beaucoup apprécié ma lecture et je comprends pourquoi la Tempête fait partie des références de maints auteurs. C'est une pièce complexe, mêlant drame et humour. Je la trouve particulièrement efficace, même si pour moi, il lui manque peut-être le côté plus tragique d'un Romeo et Juliette ou d'un Hamlet (mais c'est quelque chose de voulu, vous me direz). Maintenant, j'ai juste très envie de voir une de ses adaptations (il n'en existe pas des masses en films d'ailleurs, mais on y trouve quand même un film de l'âge d'or de SF ultra connu, le Planète Interdite de 1956).
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