lundi 10 janvier 2022

Le sang des Elfes, Le Sorceleur, tome 3, Andrzej Sapkowski

 Entre le sorceleur et moi, c'est compliqué. J'ai apprécié pas mal de nouvelles, moins d'autres. J'ai parfois du mal avec certaines visions de l'auteur... A la fin du second tome, sachant qu'on allait quitté les nouvelles pour les romans, je me suis dis que j'allais continuer à la lui laisser sa chance. Voyons ce que ça a donné.

Le sang des Elfes, Le Sorceleur, tome 3, Andrzej Sapkowski

Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2019
Titre en VO : Krew elfów 
Année de parution en VO : 1994
Format : AWZ

A lire si :
- Vous préférez les romans aux nouvelles
- Vous voulez savoir ce qu'il arrive à Ciri après qu'elle ait retrouvé Géralt

A ne pas lire si :
- Vous voulez un roman qui se finit vraiment
- Vous n'aimez pas les ellipses

Présentation de l'éditeur : 

Le royaume de Cintra a été entièrement détruit. Seule la petite princesse Ciri a survécu. Alors qu’elle tente de fuir la capitale, elle croise le chemin de Geralt de Riv. Pressentant chez l’enfant des dons exceptionnels, il la conduit à Kaer Morhen, l’antre des sorceleurs. Initiée aux arts magiques, Ciri y révèle bien vite sa véritable nature et l’ampleur de ses pouvoirs. Mais la princesse est en danger. Un mystérieux sorcier est à sa recherche. Il est prêt à tout pour s’emparer d’elle et n’hésitera pas à menacer les amis du sorceleur pour arriver à ses fins…

Mon avis

C'est pleine d'entrain que j'ai commence ce troisième tome. En plus, c'était sympa, on avait Jaskier dès le début et, moi, je l'aime bien le barde. On découvre rapidement que suite à Sodden et à sa bataille (cf tome deux donc), Nilffgaard est un peu bloqué, que Ciri a bien retrouvé Géralt et que forcément, il y a plein de personne qui recherche le Lionceaux de Cintra. Or le Sorceleur compte bien garder sous silence le fait que la jeune princesse a bel et bien survécu et se trouve avec lui. Pour ça, rien de mieux que de l'amener à Kaer Morhen, demeure des Sorceleurs. Malheureusement, Ciri souffre d'étranges cauchemars et semble capable de prophétiser. Pour l'aider, il fait venir Triss Merigold. La magicienne accepte sous plusieurs conditions, dont l'une est de donner à l'enfant une enfance à peu prés normale auprès d'autres jeunes gens de son âge. C'est ainsi que Ciri va aller chez Nenneke (qu'on a déjà vu dans le tome un) où elle sera rejointe par la suite par Yennefer qui lui apprend les arts magiques. Pendant ce temps, Géralt, lui brouille les pistes et part à la recherche de ce qui en veulent à sa filleule (oui, revoilà les résumés ultra mal foutus...)

Le livre se compose de sept chapitres qui, bien que relié, pourrait parfaitement faire sept nouvelles. Et déjà, sur ce point, ça m'ennuie un tout petit peu. Je m'explique. Je m'attendais à un roman. Oui, le sang des Elfes en est un, puisqu'il raconte une histoire complète. Par contre, il n'y a presque aucun rapport entre les divers chapitres, l'auteur usant d'ellipse temporelle parfois un peu trop grande. Ainsi, Sapkowski arrive à diviser son histoire en sept plus petites, les unes lièes au autres par Ciri et Géralt. Là où ça m'ennuie, c'est vraiment que j'ai eu l'impression de ne pas avoir de roman fini. On a sept parties avec début, développement, fin mais ce schéma est manquant dans le roman lui-même. Je n'ai pas eu de vrai fin. Du coup, je reste justement sur ma faim avec une impression de truc complètement incomplet. Alors, oui, je sais, le tome suivant devrait continuer ce qu'il se passe, mais tout de même, j'aurais apprécié une vraie fin, et non la fin du dernier chapitre/nouvelle.

Mais si on oublie ce point là, je dois avouer que j'ai plutôt apprécié. J'aime beaucoup le personnage de Ciri, cette petite princesse qui va devoir apprendre à se battre (dans tous les sens du terme) pour rester en vie. Elle est passée de son cocon doré de Cintra à la guerre pour arriver ensuite à Kaer Morhen où elle va apprendre à être plus forte pour survivre. Alors, oui, Ciri se trompe souvent, sa colère la portant énormement et ne sachant pas trop où la diriger, oui, elle est parfois capricieuse. Mais Ciri écoute et apprend. Il faut dire qu'elle a plutôt de bon professeur avec Géralt, Triss et Yennefer. On la voit évoluer dans ce tome et c'est plutôt bien foutu. Surtout on commence vraiment à deviner les liens qui vont l'unir aux divers personnages, ce qui m'intéresse toujours beaucoup. Elle est le lien entre plusieurs d'entre eux, peut-être plus que la plupart ne le pense (après tout, Géralt et Yen ont déjà un lien fort, tout comme ils peuvent en avoir un avec Triss ou Jaskier). Il est intéressant aussi de suivre, même si c'est pour un temps assez court cette chère Yennefer qui se révèle bien plus humaine qu'elle ne l'est d'habitude. Il faut dire que Ciri a un don pour voir la vraie nature des gens. 

Par contre, je suis légèrement déçue du traitement de Géralt qui finalement n'avance pas beaucoup. Oui, les chapitres où on le voit font avancer l'histoire puisqu'on découvre les Ecureuils, bande organisée Elfiques qui sévissent sur les routes et dans les forêts, offrant une menace plus proche que les nilffgaardiens, toujours bloqués, ou encore Rience, magicien qui semble en avoir après Ciri pour une raison qu'on ne connait pas vraiment jusque là. Bien entendu, tout cela a un impact sur ce qu'il se passe du côté de Ciri (qui finalement pourrait être la véritable protagoniste de toute cette histoire) mais finalement bien peu sur Géralt lui-même. En réalité, il reste toujours aussi égal à lui-même et avance seulement parce qu'il le faut. C'est assez frustrant finalement de son côté.

Bref, vous l'aurez compris, je suis encore mitigée sur ma lecture du Sorceleur. Je n'arrive toujours pas à savoir si j'aime ou non. C'est étrange comme sensation, surtout que je me dis que je lirais bien le quatrième tome histoire de voir où l'on va. Or, cela fait déjà trois tome que je me dis la même chose. J'accroche beaucoup avec les personnages, j'ai plus de mal avec certains passages (et que dire des moments légèrement sexiste de l'auteur qui arrivent parfois un peu trop souvent même après avoir sorti une tirade pro tolérance voir même quasi féministe). Je suis dubitative donc. Peut-être vais-je donc continuer. C'est à voir.

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