jeudi 14 août 2014

Les Montagnes Hallucinées, H.P. Lovecraft

Il fallait bien un jour que je lise du Lovecraft. Pourquoi si tard, je ne sais pas, peut-être parce qu'avant de trouver les Montagnes Hallucinées, je n'étais jamais tombée sur un de ses livres. Il parait qu'avec Lovecraft, soit on aime, soit on rejette tout en bloc. Apparemment, je fais partie de la première partie.

Les Montagnes Hallucinées, H.P. Lovecraft

Editeur : J'ai lu
Collection : Science Fiction
Année de parution : 2007 pour mon édition
Titre en VO : At the mountains of madness
Année de parution en VO : 1936 

A lire si :
- Vous aimez le fantastique qui peut faire peur
- Vous aimez les villes en ruines
- Vous aimez les nouvelles à la premier personne

A ne pas lire si :
- Vous avez besoin de dialogue
- Vous voulez des sentiments nombreux

Présentation de l'éditeur :

Au cours d'une expédition en Antarctique, deux scientifiques mettent au jour, derrière une chaîne de montagnes en apparence infranchissable, les vestiges d'une ancienne cité aux proportions gigantesques. Pendant cinq ans, un vénérable professeur d'université devient la proie d'étranges visions. Cherchant à comprendre ce qui l'a «possédé», il découvre en Australie des ruines plus qu'antédiluviennes cachées au regard des hommes. En visitant les dédales et recoins de ces lieux maudits, tous vont observer des fresques évoquant l'arrivée sur Terre d'entités d'outre-espace. Et constater que la menace de les voir reprendre le contrôle de la planète existe toujours...

Mon avis

Les Montagnes Hallucinées est en fait composé de deux nouvelles, plutôt longues (d'ailleurs je dirais une novella et une longue nouvelle), celle dont le livre porte le nom et Dans l'Abime du Temps. Je me suis demandée si j'allais parler des deux nouvelles à la fois ou donner mon avis sur les deux. Au final, je pense que le mieux reste de faire un seul avis, sur les deux, tant elles semblent similaires dans leur structure. D'ailleurs cette similarité risque grandement de gèner ou décevoir certains, puisqu'on peut rapidement avoir l'impression de relire la même chose. Ce n'est pourtant pas le cas, les deux nouvelles sont très différentes au final l'une de l'autre.

Mais il faut bien dire qu'elle commence de la même manière et vont suivre une structure presque identique dans leur déroulement. Tout commence par un homme ayant vécu le pire et racontant son histoire pour empêcher que les personnes après lui ne fassent la même erreur. Les récits sont tous les deux à la première personnes et utilisent le même champs lexical de l'horreur pour parler de ce qu'ils ont vu. Cela va d'ailleurs donner petit à petit, une ambiance pas vraiment horrifique mais où la tension augmente petit à petit, à tel point qu'on a alors du mal à lâcher le livre (enfin que j'ai eu du mal).

Pourtant, il y a de quoi les trouver parfois longue, ces nouvelles. Lovecraft aime l'architecture et les sciences exactes, et cela se voit. Régulièrement, nous avons droit à de longues descriptions de citées anciennes, qu'elles soient en ruines ou non. Nous savons aussi parfaitement la date des évènements, les époques. Je dois dire que dans les Montagnes Hallucinées, j'ai été un peu perdu avec toutes les ères de la préhistoire qui permettent de dater la citée ou les roches. On peut ajouter à cela le fait qu'il n'y ait pas le moindre dialogue (mais vraiment quoi) et que le narrateur ne fait preuve généralement d'aucun sentiment, relatant juste des faits (je mens, souvent, il y a peur, juste peur quoi) et on pourrait rapidement trouver tout cela ennuyeux. Sauf que Lovecraft était un très bon auteur, sachant faire monter la pression et rendre un simple rapport passionnant. 

Pour ceux qui se demandent, par contre, ne pas avoir lu un autre Lovecraft, n'a pas été gênant pour moi. Parce que même si je n'ai jamais lu jusque là un livre du Maitre de Providence, je connaissais un peu son univers, surtout grace à Jesus VS Hitler de Neil Jomunsi ou encore au livre dont vous ètes le héros Plongé sur R'Lyeh de Loic Richard ou encore parce que Cthulhu fait tout de même parti de la culture pop (et puis, j'ai un coussin qui est fan, lui, ça aide aussi). De plus, à part des allusions au Necronomicon, on peut très bien ne rien connaitre sans que cela empêche la lecture des nouvelles.

Pour finir cet avis, je dois dire que j'ai carrément adoré lire ces deux nouvelles. J'ai aimé la montée en tension, le fait qu'avec toutes les données que nous donne l'auteur, on pourrait vraiment croire que c'est vrai. Je vais plus que surement continuer à lire du Lovecraft, en espérant pouvoir le faire dans l'ordre chronologique des parutions par contre.

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