Avec La Trilogie du Roi Kelson, je finis enfin, au bout de dix ans, la sagas des Derynis. Enfin, je finis la partie traduite en VF, puisqu'il existe au moins deux autres livres (et des nouvelles) non traduits. Et comme je me suis mise un peu à la VO...Surtout que les Derynis restent une saga qui me tient beaucoup à cœur, tant j'ai pu apprécié les treize tomes qui la composent.
La Trilogie du Roi Kelson, les Derynis, Katherine Kurtz
Editeur : Pocket
Collection : fantasy
Année de parution : 2009
Titre en VO : The Histories of King Kelson
Année de parution en VO : entre 1984 et 1986 pour la trilogie, 2000 pour King Kelson's Bride
nombre de pages : 1190
A lire si :
- Vous avez lu et aimé les autres tomes
- Vous voulez de la fantasy médiévale
- Vous voulez de l'intrigue politique
A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas trop de religion
- Vous voulez des dragons
- Vous ne voulez pas de magie
Présentation de l'éditeur :
La guerre est finie, mais la trahison couve au royaume de Gwynedd et Kelson va devoir reprendre les armes pour défendre sa couronne.
Il peut compter sur deux derynis : Morgan le magicien et Duncan, futur évêque. Mais ses ennemis sont innombrables et prêts à tout : l'ex-primat de Gwynedd, emprisonné pour haute trahison; les nobles de Méara qui réclament leur indépendance. Chacun voit en l'autre un hérétique à bruler, un tueur à abattre. La lutte sera âpre et sans pitié. Pour que Gwynedd survive, pour que les races restent en paix, le roi Kelson doit encaisser les coups... et les rendre.
Mon avis
Dire que je suis triste de quitter après dix un univers tel que celui de cette saga est un euphémisme. Tout comme pour la Roue du Temps de Jordan, les livres de Katherine Kurtz ont bercé mon adolescence. Je me suis souvent envolé en pensée vers Gwynedd, préférant jusque là la période de la Restauration (Trilogie des Rois et Trilogie des Héritiers). Mais voilà que cette dernière trilogie (du moins si on suit la chronologie de l'histoire et non celle d'édition) m'a fait apprécié la période Kelson et au final, j'aime les deux périodes, parce qu'elles sont différentes et complémentaires.
Pour clore le chapitre Deryni (pas totalement, j'ai bien envie de relire les deux Trilogies de la Restauration, que je n'ai d'ailleurs pas chroniqué ici), je retrouve le roi Kelson, déjà bien présent dans la Trilogie des Magiciens et son entourage. Après quelques années de règne, il doit à nouveau partir en guerre afin de préserver l'unité de son royaume. Et tout n'est pas simple. Pour faire simple et s'en trop spoilé, il va devoir remettre Méara dans le droit chemin en matant la révolte des prétendants Méariens, puis il va devoir prendre en compte ce qu'il se passe du côté de Torenth, arc qui finira avec Une femme pour le Roi, roman écrit en 2000 et ne faisant donc pas partie de la Trilogie. Mais le mal ne se cache pas qu'aux frontières du royaume. Les traites sont partout, et généralement dans son entourage propre.
Je dois bien dire que les trois tomes (Le Bâtard de l’évêque, La Justice du Roi et La Quête de Saint Camber) sont forts en rebondissement. Nous passons d'une aventure à l'autre, d'un complot à un autre sans le moindre temps mort. Et lorsque nous pensons qu'enfin tout est calme et que notre jeune roi va pouvoir souffler un peu, et bien non, un nouvel élément le remet direct en selle dans sa bataille pour la paix et la survie de Gwynedd. Autant dire que nous ne nous ennuyons pas le moins du monde à suivre ses aventures. Aventures toujours entrecoupés de moment et rites religieux, chose que j'apprécie beaucoup. Ainsi nous allons aussi voir la fin de l'arc de Saint Camber, commençait dans la trilogie des Rois, la toute première. Avec une Femme pour le Roi, nous allons aussi découvrir un peu mieux Torenth et ses rites. Si Gwynedd représente notre occident, Torenth est bien orientale et orthodoxe. A autre royaume, autre mœurs et surtout une nouvelle façon de faire preuve de tolérance, de respect envers les autres. C'est d'ailleurs un sujet qui revient très régulièrement dans les trilogies, que se soit entre humains et Derynis ou entre Gwynedd et les pays l'entourant. Katherine Kurtz nous rappelle à quel point les haines entre peuple viennent plus de l'ignorance que d'autre chose et surtout que tout un peuple n'est pas mauvais juste à cause de deux ou trois personnes.
La trilogie nous offre aussi de nouveaux personnages pour le moins intéressant. Si Kelson prend de l'ampleur, du charisme et surtout de la maturité, Morgan et Duncan ne sont pas en reste, même si je trouve Duncan beaucoup plus effacé dans cette trilogie. Dans les nouveaux personnages, l'arrivée de Dhugal, frère de sang de Kelson ajoute un peu de fraicheur. Je trouve dommage par contre que son rôle ne soit pas plus développé, surtout à partir du moment où il va maitriser ses pouvoirs Derynis. Je trouve personnellement qu'il reprend un peu le rôle de Charlan, l'écuiller de Javan dans la Trilogie des Héritiers, et c'est dommage. Il a plus de potentiel que cela. Je dois bien dire par contre que le rôle des femmes dans cette trilogie m'a beaucoup plus. Elles ne sont pas juste là pour faire potiche et parfois même fomentent des complots bien plus complexe que les hommes. Pourtant, et cela est du au contexte du livre, elles restent trop souvent dans l'ombre. Heureusement, Une Femme pour le Roi est là pour rétablir un peu tout cela en la personne de la princesse Araxie que j'aurais bien voulu voir un peu plus souvent.
Au final, me voilà bien triste de quitter cette saga qui finit particulièrement bien, et avec une fin plutôt ouverte, d'ailleurs, présageant de nouvelles aventures (ce qui me donne réellement envie de lire les romans et nouvelles non traduit). La saga entière aura été pour moi l'une des meilleures que j'ai pu lire, mêlant étroitement tout ce que j'apprécie dans un roman et avec des personnages forts. A présent que je l'ai fini, je dois bien avouer que j'ai une grande envie de relire les Trilogies des Rois et des Héritiers, histoire de ne pas non plus quitter Gwynedd comme ça.
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