lundi 10 novembre 2014

Neverwhere, Neil Gaiman

J'ai récemment fait l’acquisition du dernier Gaiman, L'Océan au bout du Chemin. Je me suis dit que c'était l'occasion de finir les Gaiman dans ma PAL avant de songer à le lire.

Neverwhere, Neil Gaiman

Editeur ; J'ai lu
Collection : Fantastique
Année de parution : 2011
Titre en VO : Neverwhere
Année de parution en VO : 1996
Nombre de pages : 380

A lire si : 
- Vous voulez découvrir la Londre d'en Bas
- Vous aimez les univers détaillés et surtout un peu barrés.
- Vous voulez des personnages attachants.

A ne pas lire si : 
- Vous ne voulez pas d'humour
- Vous voulez des personnages très complexes

Présentation de l'éditeur : 

Richard Mayhew vit à Londres une vie sans histoire, travaille dans un bureau, s'apprête à se marier, lorsqu'il sauve la vie de Porte, une jeune fille qui a le don de savoir ouvrir tout ce qui peut s'ouvrir. Cet événement fait basculer sa vie. Sa fiancée le quitte, ses proches ne le voient plus, sa vie semble n'avoir jamais existé.
Il découvre alors qu'il existe un Londres d'En Bas, souterrain, peuplé de mendiants qui parlent aux rats, et de toute une société féodale et magique. Il décide de suivre Porte à la recherche des assassins de son père, dans l'espoir de trouver un moyen de reprendre une vie normale.

Mon avis

Neverwhere doit être le roman le plus connu de Neil Gaiman, le plus lu, le plus commenté, le plus critiqué, peut-être même le plus apprécié. Il faut dire qu'il a eu une vie avant et après. Avant, ce fut la série TV pour la BBC, puis l'adaptation en roman, puis encore une autre adaptation en roman, pour les USA (celle dont je possède la traduction donc) puis une adaptation radio (qu'il faut que je trouve, rien que pour James McAvoy que j'adore), mais aussi un comic. Bref, autant dire que l'univers est plus que connu et que même sans avoir vu, lu, entendu une des versions, on finis par connaitre un peu. C'est aussi le roman que je voulais lire à tout prix de Gaiman, parce que j'étais sure qu'il allait me plaire. Pourtant, j'ai eu du mal à le trouver et surtout à le commencer, comme souvent avec des livres que je veux à tout prix lire. 

Richard Mayhew, notre protagoniste principal, est un jeune écossais installé depuis quelques temps à Londres pour le boulot. Il a une vie tranquille, un job qui lui plait, une fiancée (qui ne m'a pas plut), un appartement, une vie plutôt sympa en fait. Jusqu'au jour où il va tomber sur Porte, une jeune fille qu'il prend d'abord pour une SDF, blessée. Il va lui venir en aide, et tout va basculer pour lui. Sa fiancée va le quitter le soir même, et petit à petit, il va devenir invisible aux yeux de ses amis mais aussi de tout le monde. Pour retrouver une vie normale, il va partir à la recherche de Porte, espérant qu'elle pourra lui rendre sa vie. C'est donc ainsi qu'il va se trouver dans le Londres d'En Bas, sorte de miroir de celle qu'il connait, en plus vil, plus sale, et plus déjantée. Là, il va retrouver Porte et partir avec elle pour découvrir qui a tué les parents de la jeune fille mais aussi un moyen de rentrer chez lui.

Si l'histoire de Neverwhere est plutôt banale et n'est pas vraiment des plus originales (il faut tout de même bien l'avouer), elle n'en reste pas moins bonne. Bien sur, le jeune homme normal qui se trouve dans un monde qui ne l'est pas, la jeune fille en détresse, tout tout ça, semble un peu du réchauffer. Mais Gaiman n'en reste pas moins un bon conteur et au final, de toute manière, on se rend vite compte que ce n'est pas tant les aventures que vont vivre Richard et Porte qui sont importantes mais surtout l'endroit où ils vont les vivres.

Car la Londres d'En Bas, qu'on va découvrir en même temps que Richard est particulièrement complexe. Les différents lieux que Gaiman va nous faire découvrir sont tous plus surprenants les uns que les autres et même si parfois nous ne faisons qu'effleurer un univers, tout est décrits avec détails et précisions. Et on sent rapidement à quel point l'auteur connait sa ville, la Londres d'en Haut et est capable d'en faire une version miroir qui semble tellement réelle. Surtout que les habitants de la Londres d'En bas sont finalement ceux qui la nuit dorme dans les rues de celle d'en Haut, les SDF et autres défavorisés, ce qui rendrait presque encore plus plausible cette idée de second monde, invisible aux yeux de ceux d'En Haut.

Il faut ajouter à celà la panoplie de personnages qui peuplent Neverwhere, très Gaimanesque. Richard, personnage banal s'il en est, maladroit que se soit dans ses gestes ou dans ses relations, Porte demoiselle pas si en detresse que cela, le Marquis de Carabas, mystérieux et plutôt ambigu, mais aussi messieurs Croup et Vandemar, surement mes petits préférés, sorte de Laurell et Hardy du côté obscur de la force qui peuvent faire rire ou trembler de peur le lecteur (prouvant une fois de plus que Gaiman peut vraiment faire frisonner quand il en a envie). Sans compter les personnages secondaires, qui ne sont parfois là que pour faire figuration et qui pourtant nous offre encore une autre vision de ce que peut-être la Londres d'En Bas.

Au final, je dois bien avouer que c'est pour le moment mon livre préféré de monsieur Gaiman, même si je trouve qu'il souffre un peu d'une histoire trop simple. Mais ce défaut est vite oublié lorsqu'on voit l'étendu de l'univers qu'il a crée.

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