mercredi 29 octobre 2014

Le Complexe d'Eden Bellwether, Benjamin Wood

Le Complexe d'Eden Bellwether m'a été conseillé par l'une de mes libraires, qui connait décidément bien mes gouts en matière de littérature blanche. Il me donne aussi l'occasion de découvrir les éditions Zulma dont les couvertures très graphique m'intriguaient.

Le Complexe d'Eden Bellwether, Benjamin Wood

Editeur : Zulma
Collection : /
Année de parution : 2014
Titre en VO : The Bellwether Revivals
Année de parution en VO : 2012
Nombre de pages : 498

A lire si :
- Vous voulez une histoire complexe, fleurant parfois avec le fantastique
- Vous voulez vivre l'atmosphère de Cambridge
- Vous voulez des personnages complexes

A ne pas lire si :
- La philosophie et la psychologie ne vous interessent pas
- Vous voulez une histoire toute en suspense

Présentation de l'éditeur : 

Cambridge, de nos jours. Au détours d'une allée de l'imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant d'une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maitriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n'est autre que la sœur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique.

Mon avis 

Il y a des livres qui font que dès qu'on a lu la première page, la première phrase même, ont est happé par l'histoire, les personnages. Au final, on aimerait ne pas pouvoir les lâcher une seule seconde, les lire d'une traite, toute la nuit s'il le faut. J'avoue que si je n'étais pas autant fatiguée en ce moment, m'écroulant dès que je rentre à la maison, c'est ce que j'aurais fait avec celui-ci. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait hier soir, impossible de m'arrêter, je voulais savoir ce qu'il allait se passer à la fin. Au du moins, comment cela allait se dérouler, puisque la fin, nous la trouvons au début du roman.

Le Complexe d'Eden Bellwether commence donc quasiment par sa fin. Et dès ce chapitre, j'ai été engloutie par l'histoire. Déjà parce qu'il faut avouer que Benjamin Wood a une manière d'écrire qui m'a embarqué, c'est clair, limpide, mais en même recherché, affuté. Rapidement, l'ambiance du livre se met en route, et me voilà prise dans les filets d'Eden, comme le sera Oscar, Iris et les autres. Parce que même s'il n'est pas le personnage principal, le personnage point de vue, Eden Bellwether va hanter le livre, le peupler de sa présence si particulière et faire tourner l'histoire autours de lui. Il faut dire qu'Eden a tout du personnage complexe et surtout charismatique. Le fait qu'il ne soit pas héros du livre ajoute beaucoup à cela. Nous ne le verrons que par le regard des autres et il va prendre une importance énorme dès le départ (mais on s'en serait douté puisqu'il est mentionné dans le titre).

Le livre se penche donc sur le cas d'Eden Bellwether, génie, personnalité narcissique aux passions immenses et aux idées bien arrêtées. Sa sœur va demander de l'aide à Oscar, le personnage principal et son petit ami, afin de pouvoir faire soigner Eden, au du moins, de prouver qu'il a besoin d'être soigner. Petit à petit, on va donc découvrir Eden, ses étranges manières, sa passion pour la musique et surtout pour lui-même. Le jeune homme est persuadé de pouvoir tout guérir grâce à la musique et veut prouver à tous qu'il en est capable. Grace à cela, l'auteur va pouvoir nous fournir de passionnantes réflexion sur les pouvoirs thérapeutique par la musique, mais aussi sur la psychologie et la philosophie. Les discussions qu'auront Oscar et son petit groupe là-dessus sont d'ailleurs vraiment très intéressantes. L'auteur s'est particulièrement bien documenté sur tout cela et ça se ressent à la lecture.

Mais le livre n'est pas fait que de cela. Déjà il y a Cambridge, cité universitaire bien connu pour son excellence et sa discipline. On y retrouve bien l'atmosphère studieuse qui doit y régner. Mais on retrouve aussi opposition entre les étudiants et ceux qui vivent simplement à Cambridge, puisque Oscar n'est pas étudiant, mais aide-soignant. On trouve aussi l'opposition classe modeste/classe riche avec la vision que peut avoir Oscar sur Iris, sa famille et ses amis. Et puis surtout, il y a les personnages. Au début, on a l'impression d'avoir des caricatures et puis, rapidement, ils vont tous gagner en profondeur, se révéler plus complexe que ce que l'on croit, et cela pour quasiment tous, d'Oscar à Iris en passant bien sur par Eden (vraiment un personnage remarquable), le Dr Paulsen ou encore Jane, Marcus et Yin. Surtout, ils sont tous attachants, et cela dès le départ. Attachants et surtout terriblement proches de ce qu'ils pourraient être dans la vie réelle. On se sent proche d'eux, vraiment. J'aurais pour ma part adorer pouvoir avoir des conversations avec eux, pouvoir faire partie de leur groupe.

Le Complexe d'Eden Bellwether peut paraitre ne pas être un livre facile à cause de son sujet. Pourtant, je m'y suis plongée et j'ai voulu resté dedans. D'ailleurs, je suis encore à Cambridge là, c'est pour dire. Il est pour moi un vrai coup de cœur, un livre que je recommanderais sans le moindre problème, tout comme l'a fait pour moi ma libraire.

2 commentaires:

  1. Ce qui m'attire le plus dans ce livre et que tu mentionnes dans ta chronique c'est le fait de "vivre dans l'atmosphère de Cambridge". Je pense que c'est un livre qui pourrait me plaire alors j'aimerais bien tenter quand j'en aurai l'occasion :D

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  2. Je me le garde sous le coude quand j'aurais un peu de temps ce livre-là ;)

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