J'ai téléchargé Les Morsures de l'Ombre cet été pendant que l'ibook store faisait des promos sur certains bouquins. Je ne savais pas trop sur quoi j'allais tomber, mais la quatrième de couverture avait l'air sympa et puis ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de thriller.
Les Morsures de l'Ombre, Karine Giebel
editeur : 12 21
Collection : thriller
Année de parution : 2012 pour l'édition numérique
Format : epub
A lire si:
- Vous voulez un huit-clos prenant
- Vous voulez de l'angoisse
- Vous voulez des personnages à la psychologie avancée
A ne pas lire si :
- Vous voulez suivre de près l'enquête policière
- Vous aimez bien tout découvrir rapidement
Présentation de l'éditeur :
Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince.
Mon avis
J'aime bien faire des découvertes comme les Morsures de l'Ombre. Ce sont des livres dont je n'attends pas grand chose, parce que je découvre l'auteur, l'histoire et que rien ne me destinait pour le coup à le lire. Je n'avais pas spécialement envie de lire un thriller, ni de découvrir une nouvelle auteure. Et puis, en le voyant dans ma PAL (pris parce que gratuit, j'avoue), je me suis dis que tiens, ça me changerait un peu.
L'histoire des Morsures de l'Ombre se déroule principalement en huit-clos, dans la cave où est retenu Benoit Lorand, commandant de police. L'homme ne sait pas ce qu'il fait, il ne sait pas au début comment il est arrivé là. Rapidement, son bourreau lui apparait, une femme, Lydia. Elle semble avoir une dent contre lui, vouloir sa mort. Elle va le torturer, pendant des jours et des jours, pour qu'il avoue un meurtre qu'il n'a pas commis. En parallèle, nous allons suivre les collègues de Benoit, à sa recherche, mais aussi un peu de la vie de Lydia.
Je dois bien dire que cela faisait un moment que je n'avais pas lu de huit-clos (depuis Shinning) et cela m'avait un peu manquer. Surtout qu'ici, malgré parfois quelques longueurs, celui-ci nous tient vraiment en haleine. La psychologie des personnages, que se soit Benoit ou Lydia, est particulièrement travaillée. Surtout pour Lydia en fait, qui fait une formidable tortionnaire dans l'esprit vacille facilement vers la folie pure et dure. A eux deux, ils forment le ciment du huit-clos et le font parfaitement. D'ailleurs, j'ai beaucoup apprécié le fait que Benoit fasse tout son possible pour ne pas sombre dans la folie, pour garder le fil du temps, qu'il pense toujours à sa famille, que cette pensée là l'aide à surmonter l'épreuve, plus que sa fierté de mâle ou de flic. Il est humain, ce n'est pas un surhomme qui peut survivre à tout. Quant à Lydia, elle aussi est humaine, on pourrait la comprendre, au vue de ce qu'elle a traversé. Les autres personnages ne sont pas en reste. C'est marrrant, j'aurais pensé que pour la plupart, nous ne ferrions que les survoler, mais en fait non. L'auteure a pris soin de leur offrir passé et présent, une vraie personnalité aussi, même ceux qu'on ne verra que sur quelques pages.
L'autre point fort, après les personnages, c'est bien l'histoire. Parce que nous allons de surprise en surprise. Nous découvrons les secrets des uns et des autres, petit à petit, nous forçant ainsi à tourner plus vite la page, pour savoir. Savoir pourquoi, savoir comment, savoir qui. Et je dois bien dire que je n'ai presque rien vu venir. Parce que les personnages des Morsures de l'Ombre ont tous quelque chose à cacher, un secret, plus ou moins grand, plus ou moins important dans l'histoire. Et petit à petit, les pièces du puzzle se mettent en place, jusqu'à la fin.
En fait, les Morsures de l'Ombre est un vrai page-turner. Pas forcément grâce au style de l'auteure, qui manque d'originalité mais qui fonctionne très bien pour ce genre de roman. Non, c'est vraiment grâce aux personnages et à la manière dont tout s'imbrique, sans parfois qu'on s'en rende compte. On a envie de savoir, de comprendre. On a envie de voir la fin arrivée, on espère qu'elle sera heureuse pour Benoit, que les flics vont tout comprendre... Et puis, lorsqu'on arrive à la fin, on reste forcément sur le cul, pour une raison ou une autre, parce qu'au final, on a l'impression d'avoir été tourné en bourrique durant tout le livre et qu'on a rien vu venir du tout.
Pour finir, j'ai aimé les Morsures de l'Ombre, j'ai aimé suivre cette histoire, les personnages, qu'ils soient du bon côté ou non, j'ai aimé cherché pourquoi, comment. J'ai aimé la fin, qui apparemment est sujette à débat parmi les amateurs de Giebel (et je comprends pourquoi, même si moi, je la trouve très bien, cette fin). Je pense que si je tombe à nouveau sur un livre de Karine Giebel, je le lirais aussi, parce que même si je n'ai pas trouvé son style d'écriture original, ces idées, elles, m'ont énormement plu.
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RépondreSupprimerJe suis actuellement en train de lire ce livre ! Palpitant à souhait ^^
RépondreSupprimerMerci pour ta belle chronique !
Hamy
très bien écrit, fin noire à souhait, j'adore!
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