vendredi 13 février 2015

Royaume Désuni, James Lovegrove

IL m'aura fallu du temps pour finir cet ebook, mais alors, vraiment. J'ai même cru que j'allais y passer le mois. Pourtant, j'avais le temps de lire et il n'est pas l'un de plus gros que j'ai pu rencontré. 

Royaume Désuni, James Lovegrove

Editeur : Bragelonne
Collection :
Année de parution : 2013
Titre en VO : Untied Kingdom
Année de parution en VO : 2003
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez une Angleterre dévastée
- Vous voulez du road-trip

A ne pas lire si :
- Vous voulez une grande aventure
- Vous n'aimez pas les parties qui se ressemblent trop

Présentation de l'éditeur : 

Sarajevo, Grozny… Londres ?
Dans une Grande-Bretagne mise au ban de la communauté internationale, bombardée au hasard, qui n’est plus que ruines, de minuscules communautés survivent tant bien que mal en s’accrochant aux traditions ancestrales et aux mythes qui structurent leur identité.
C’est dans cette Angleterre à la fois terrifiante et magique que l’instituteur Fen Morris va entreprendre un voyage afin de sauver celle qu’il aime…

Mon avis :

Dire que la quatrième de couverture me semblait des plus alléchantes. Mais vraiment. Une Angleterre dévastée, mise de côté pour une raison encore inconnues, des personnes essayant tant bien que mal de vivre, voire de survivre et un homme qui part pour sauver sa femme. Je m'attendais à plein de chose, des choses plutôt sympas d'ailleurs, ou pas. Un monde apocalyptique, un personnage qui doute surement, des rencontres surprenantes. Oui, tu vois, je peux avoir une imagination débordante quand je veux. Et pourtant, j'ai eu du mal, beaucoup de mal avec ce livre. Parce qu'il n'a pas répondu à ce que j'attendais de lui, déjà et puis pour plein d'autres petites choses.

Premier point, l'Angleterre du livre. Je la voyais vraiment dévastée et voilà qu'on arrive dans un petit village, qui certes n'a plus les mêmes commodités qu'avant mais qui fonctionne presque comme un village "normal", avec son école, son maire mais des magasins fermés et un système de troc. Bref, pour un pays qui a groûlé sous les bombes, rien de bien folichon. Et autant le dire, si ce n'est les routes défoncés, le manque de moyen et la capitale en fort mauvais état, on ne se rend pas forcément compte que le Royaume a été bombardé. Dommage, j'aurais voulu plus d'apocalypse, plus de dévastation. Oui, je suis comme ça, surtout quand on me vend du rêve en quatrième de couverture.

Second point, l'intrigue. A l'intrigue, elle partait bien elle aussi. Un homme à la recherche de sa femme. Mouais, sauf que la dite femme ne l'aime plus, qu'il se demande tout de même s'il va vraiment aller la chercher et que nous, on se demande pourquoi il le fait. On va donc partir avec Fen dans son road-trip, composé de trois parties. La première, il rencontre un gars qui vit seul dans sa locomotive. Le gars est légèrement fou du fait de la solitude. Ça se passe mal, Fen saute en route, il se casse une jambe. Plutôt chanceux, notre bonhomme est accueilli dans une étrange communauté qui vit au rythme de l'écriture. Ça pourrait être sympa s'ils ne prenaient pas la place de la communauté religieuse des livres de zombies. Bref, ça se passe mal une nouvelle fois, il se barre. Grande chance pour lui, voilà qu'il est à nouveau accueilli par une autre communauté, drôlement plus sympa. Il compte même s'y installer. Sauf que... Ben oui, ça se passe mal, il se casse. Et le schéma se répète sans cesse, jusque là fin. Du coup, autant le dire, on se doute très rapidement de ce que la suite va donner. 

Troisième point, Fen. Le personnage principal ne m'a pas plu. Pourtant au début, entre lui et moi, ça aurait pu coller. Mais dès la première mésaventure, s'en était fini. Fen n'a rien d'un héros, je n'en cherchais pas un mais je ne cherchais pas non plus une personne aussi antipathique. Rien ne m'a plu en lui au final. Le fait qu'il ne tire aucune leçon de ce qui lui arrive, le fait qu'il s’apitoie sur son sort, qu'il a bien cherché soit dit en passant la plupart du temps, bref rien ne va. Il aurait pourtant pu être bien ce personnage. Mais non, ça ne fonctionne pas avec moi, du tout et du coup, comme il occupe presque tout le livre, ben moi, je me suis ennuyée.

Et pourtant, j'ai lu le bouquin et j'ai tout de même trouvé du bon. En la personne de Moira, la femme de Fen, enlevée par une bande qui sévit dans Londres pour servir de catin à leur chef. Moira évolue durant tout le livre. Elle se pose des questions, comprend rapidement ce qu'il se passe, tire des leçons de ce qu'elle voit. J'ai aimé la voir évoluée dans ce monde qu'elle ne connait pas, reprendre petit à petit gout à la vie. D'ailleurs, j'ai largement préféré les moments chez les Bulldogs anglais que tout ceux que Fen va vivre. J'ai même eu l'impression que les personnages y étaient plus réfléchis, plus "profond". Heureusement donc qu'il y a ces passages où Moira devient la narratrice et où enfin, l'auteur nous montre un peu plus ce qu'il est décrit dans la quatrième.

Au final, déception pour moi à la lecture de ce livre. Déçue parce que je ne m'attendais pas du tout à ce que j'allais trouver dedans. Déçue parce que je n'ai pas accroché à la plupart de ses éléments, ni tout à fait à la manière d'écrire de son auteur (ou du traducteur, va savoir). J'ai pourtant fini de le lire, alors que plusieurs fois j'ai voulu arrêté la lecture, espérant juste qu'à un moment, ça allait changer. Ben non, pas même sur la fin. Dommage, son pitch était pourtant sympa.

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