Alors que commence aujourd'hui la Grosse OP de Bragelonne (qui va bien faire gonfler ma PAL numérique (déjà cinq livres en plus pour cette première journée)), je continue à lire les bouquins achetés pendant l'opération 1000k. Il n'y a pas à dire avec Bragelonne/Milady/Castelmore, je ne suis jamais à court de numérique.
Le Chevalier, Haut-Royaume, tome 1, Pierre Pevel
Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2013
Format : epub
A lire si :
- Vous voulez de la fantasy médiévale
- Vous voulez un héros pour le moins torturé
A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose de très original
Présentation de l'éditeur :
Un homme, un royaume, un destin. Il avait nom Lorn Askariàn. Certains
disent que le malheur arriva par lui et d'autres qu'il fut celui par qui
tout fut sauvé. Dans ses veines coulait le sang noir des héros
condamnés. Le Haut-Royaume connaît sa période la plus sombre. Le
roi est affaibli et la rébellion gronde aux frontières du territoire. En
dernier recours, le souverain libère Lorn de ses geôles et le nomme
Chevalier du Trône d’Onyx, chargé de protéger l’autorité royale. Héros
valeureux et juste, Lorn est une figure d’espoir pour le peuple, mais il
poursuit également un but secret : retrouver ceux qui l’ont maintenu en
captivité, les uns après les autres… et leur faire sentir le goût de la
vengeance.
Mon avis
J'aime beaucoup Pierre Pevel. J'aime beaucoup quand il reprend des périodes et des événements de notre Histoire pour les mettre à la sauce fantastique (les Lames du Cardinal ou Le Paris des Merveilles). Il fallait donc que je m'attaque à sa fantasy dans un monde créé de toute pièce. C'est ainsi que le diptyque du Haut-Royaume est venu rejoindre ma PAL.
Bienvenu au Haut-Royaume, l'un des plus puissant royaumes. Enfin...puissant... Depuis que le Haut-Roi se fait vieux et qu'il s'est enfermé dans sa Citadelle, la reine Celyane a pris les rênes et sa politique ne semble pas à la hauteur. Pour contrer son épouse et sauver l'honneur de son pays, le Haut-Roi rappelle à lui Lorn, chevalier qu'il a lui-même envoyé dans la pire des prisons trois ans plus tôt. Il pourrait bien être le seul à sauver le royaume. Mais à quel prix ? Car si Lorn va faire de son mieux pour sauver le pays, il va aussi devoir réapprendre à être, marqué comme il est par l'Obscure et ses envies de vengeance.
Comme je le disais, c'est la première fois que je m'attaque à un monde créé de toute pièce par Pevel. Son univers n'est pas forcément ultra original en fantasy, il reste cohérent et plaisant. Il use des grandes lignes du genre pour son univers et y ajoute son originalité à lui, des choses que l'on a d'ailleurs déjà pu voir dans d'autres de ses séries (les drac, les dragons, les vyvernes par exemple). Le tout se tient parfaitement et surtout devient un décors fort sympathiques pour les aventures de ses personnages, le point fort de l'auteur.
On commence par Lorn, le chevalier déchu qui va reprendre du service. C'est un personnage comme je peux les apprécier, avec pas mal de zone d'ombre. Son séjour en prison l'a beaucoup transformé et pas seulement parce qu'il a été marqué par l'Obscure, une force dont on ne connait pas grand chose si ce n'est qu'elle rend fou la plupart des hommes et semble maléfique. Il a perdu une partie de son humanité et du coup parait souvent plus que froid. Pire encore, il arrive très souvent qu'on ne comprenne pas vraiment ses motivations. A côté de lui, on trouve le prince Alan, second fils du Haut-Roi. A l'inverse de Lorn, s'est un personnage très solaire mais lui aussi cache sa part d'ombre. Ancien junkie pas forcément guéri et qui supporte mal ce que la cour du Haut-Royaume est devenue, il est bien plus complexe qu'on ne le pense au premier abord. On retrouve d'autres grands du royaume, le Haut-Roi, malade, peut-être fou, la reine Celyane qui veut prendre les rênes du royaume et devenir une reine de légende (mais qui n'y arrive pas vraiment), le premier ministre corrompu. Des rôles qui semblent clichés mais qui ne le sont pas forcément. Il y a aussi Enzio, l'autre ami de Lorn qui pour l'instant reste un peu dans l'ombre. Pour les personnages secondaires, nombreux, on trouve un peu de tout, du bon et du moins bon mais la plupart sont plutôt pas mal caractérisé. Pevel a toujours su crée des personnages intéressants et c'est toujours le cas ici.
Tout comme il a toujours réussi à créer des intrigues qui ne laissent pas le lecteur indifférent. Si celle de ce premier tome semble de prime abord pas forcément ultra originale (sur de la fantasy médiévale, ça commence à devenir dur de trouver l'idée qui le sera), elle n'en reste pas moins palpitante. Surtout qu'elle peut se découper en plusieurs petites intrigues, toutes reliées les unes aux autres. Ainsi, si l'on peut se demander pourquoi Lorn se prend la tête avec le chef de la milice lorsqu'il s'installe à Oriale, la capitale, ou encore pourquoi il va faire ami-ami avec Téogen, dont le territoire abrite les meilleures vyvernes, rien n'est vraiment laissé au hasard. Tout fini par se regrouper pour soit faire avancer l'histoire soit nous faire comprendre quel homme est devenu et va devenir Lorn. Et puis, pour mon plus grand plaisir, les complots, militaires et politiques, sont extrêmement présent.
Au final, ce premier tome est bon. Je n'ai pas trouvé le même engouement que pour les premiers tomes des Lames du Cardinal ou du Paris des Merveilles, mais je me suis tout de même bien régalée à le lire. Pevel a fait du bon travail et j'ai hâte de pouvoir lire la suite et voir jusqu'où Lorn peut aller.
Il faudrait que j'essais cette saga !
RépondreSupprimer