J'arrive petit à petit à la fin du cycle des Enfants de Ji. Et je suis tristesse. Parce qu'après le tome 5, je n'aurais plus de livres du cycle de Ji dans ma bibliothèque. Du coup, je suis grandement en train de me demander si je ne vais pas me prendre le troisième cycle (question que je n'avais pas à me poser à l'époque de ma première lecture vu qu'il est paru un an après chez France Loisir et que j'avais quitté FL à ce moment-là)(et qu’accessoirement, ce fut l'époque où j'ai eu un gros blanc niveau lecture) . En attendant, parlons un peu de ce quatrième tome.
Le Patriarche, Les Enfants de Ji, tome 4, Pierre Grimbert
Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : 2007
Nombre de pages : 313
A lire si :
- Vous avez lu et aimé le premier cycle
Vous aimez la fantasy à l'ancienne
- Vous aimez les quêtes initiatiques
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longues séries
- Vous voulez que ça aille vite
Présentation de l'éditeur :
Alors que la guerre menace d’embraser les Hauts-Royaumes et de bouleverser l’équilibre du monde connu, les héritiers fuient toujours les nombreux ennemis que Sombre a lancés sur leur piste. Le moment approche, pourtant, où le démon et l’Adversaire devront affronter leurs destins liés, décidant ainsi du sort de l’humanité… même si les fugitifs sont encore loin d’y être préparés. Trop de mystères planent sur leur quête, les portes, ou le Jal ! Les réponses pourraient venir du savoir des Etheques, cette civilisation oubliée dont le berceau semble se situer sous la Sainte-Cité…En attendant de connaître celui d’entre eux qui devra mener l’ultime combat, les membres du groupe affûtent leur courage et poursuivent la lutte contre leurs propres fantômes. Mais ont-ils la moindre chance d’emporter la victoire, face à des forces et des sentiments qui les dépassent ?
Mon avis
Je m'approche tout doucement de la fin des Enfants de Ji et j'ai pas envie. Voilà, c'est dit. J'aime beaucoup trop cette génération pour la quitter d'ici un tome. Et ce quatrième tome ne fait que me conforter dans ce sentiment. Je veux pas. Point.
Bon, vous l'aurez compris, j'aime ce cycle et ses personnages et ce tome-ci doit faire parti de mes préférés des deux premiers cycles. Mais pour vous dire pourquoi je l'aime tant, ce tome, va falloir que je divulgache un peu (en même temps, je le fais depuis le début des chroniques sur le cycle, alors bon...).
Les Héritiers ont réussir à fuir l'île de Zuia mais pas indemne. Nyss est repartie dans le monde du Rêve, Eryne vit mal son statut de Déesse et peut-être encore plus celui de future mère (surtout qu'elle n'a pas la moindre idée de qui est le père entre Amanon et Keb) et la dernière crise de Cael l’entraîne un peu plus vers sa partie sombre. L'espoir est mince pour eux. Mais ils continuent à y croire et font tout pour s'en sortir. C'est ainsi qu'ils vont rejoindre Ith où devrait se situer une porte vers le Jal. Après des jours en mer, ils vont découvrir que la guerre menace les Hauts-Royaumes. Dans un climat des plus tendu, les voilà à la recherche de la porte. Mais comme d'habitude, rien ne se passe comme prévu.
Si la première partie du roman peut paraître un peu longuette, ce n'est pas tout à fait le cas, et surtout, l'action revient rapidement dès la seconde partie. Il se passe tellement de chose dans ce tome pour certains personnages. Eryne prend de plus en plus conscience de son statut de Déesse. Mieux, ses compagnons trouve quelle Déesse elle est. J'aime beaucoup voir la manière dont la jeune femme change. Dire que lors du premier tome, elle faisait penser à une pimbêche. Si elle me porte parfois sur les nerfs, je dois bien dire qu'elle reste l'un des personnage les plus intéressants de ce cycle. Surtout que son évolution va continuer, encore et encore et qu'elle a bien failli me tirer quelques larmes (alors que je savais ce qui allait se passer, hein)(mais ce putain de moment quoi !). Elle n'est d'ailleurs pas le seul personnage à connaitre une évolution constante dans le cycle. Mon petit chouchou de ce tome, c'est bien le jeune Cael. Je l'apprécie déjà beaucoup, mais là, je dois dire qu'il m'a vraiment surprise (enfin, oui et non, je rappelle que je relis le cycle, donc je sais pas mal de chose). Ce à quoi on s'attend depuis le départ avec lui arrive et franchement, Grimbert a tout pété. Je crois que ça faisait longtemps que je n'ai pas autant stressé pour un personnage (alors que je SAIS)(oui je me répète, mais c'est pour mieux vous faire comprendre à quel point j'aime ce tome, ce personnage, ce qui lui arrive et surtout comment l'auteur réussit à me faire stresser à chaque lecture). Nyss est particulièrement importante pour l'évolution de Cael et pour la suite. Sa relation avec le jeune Kaulien prend un tournant auquel on s'attend mais qui est tellement bienvenu (et puis ces deux scènes entre eux qui me font fondre à chaque fois). Je trouve un peu dommage en fait que les autres soient moins présents mais il y a tellement à dire sur ces trois là. Cela ne veut pas dire que Nolan, Zejabel, Amanon, Keb et Bowbaq restent dans l'ombre pour autant mais disons que ce qui leur arrive individuellement est un peu moins développé que pour les trois premiers.
Et puis, il y a une bonne partie des révélations qui annoncent la fin. La première est pas des moindres, c'est ce qu'il a pu se passé chez Usul (tome précédent, la Voix des Ainés) et les implications que cela a pour les jeunes gens. La seconde, c'est où sont les premiers Héritiers, qu'on va d'ailleurs enfin retrouver à la fin (ben oui, gros spoiler, mais en même temps, on s'en doutait un peu non ?). J'aime beaucoup le fait que tout cela soit si différent de la découverte du Jal par les parents. J'ai déjà dit que malgré des similitudes, les deux histoires sont bien différentes, on en a ici une nouvelle fois la preuve. Tout comme on a une nouvelle fois la preuve de la maturité de l'auteur et de son récit. Entre la partie bien sombre qui attend nos Héritiers dans ce tome (bien plus que dans les précédents), l'évolution de certains et le début des révélations sur l'Adversaire, cela annonce un tome final des plus explosifs. Et je vous ai pas non plus parlé de toute la partie sur la création du Jal, qui pousse à la reflexion sur pas mal de chose non plus.
Je sors de ma lecture un peu chamboulée vu tout ce qu'il se passe dans la seconde moitié du livre et surtout en sachant que je suis presque à la fin de ce cycle. Je n'ai pas la moindre envie de finir mon aventure avec cette génération d'Héritier. Je sais qu'il me reste un tome, mais quand même. Encore une fois, Pierre Grimbert a su m’entraîner à sa suite et m'a prouvé qu'il était un très bon auteur de fantasy.
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