Il y a quand même une sorte de satisfaction évidente au fait de finir une série, surtout quand elle a été commencé il y deux ans et demi. Il est dommage par contre que ce troisième tome soit, pour moi en tout cas, un peu en dessous des deux précédents (mais il reste très bon quand même)
Le Roi, Haut-Royaume, tome 3, Pierre Pevel
Editeur : Bragelonne
Collection : /
Année de parution : 2018
format : AZW
A lire si
- Vous voulez de la fantasy médiévale
- Vous voulez un héros pour le moins torturé
A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose de très original
Présentation de l'éditeur :
Après la mort du Haut-Roi, s’ensuit une période de deuil pour le Haut-Royaume – période durant laquelle les complots se trament et les dagues s’aiguisent avant l’ouverture du testament royal. Le prince Yrdel, héritier légitime, et le prince Alan, soutenu par la reine et son frère le prince-cardinal Jall, se disputent déjà le trône en coulisses. Comme ils se disputent les faveurs de Lorn, capitaine d’une Garde d’Onyx de plus en plus puissante et influente…
De son côté, Lorn poursuit comme toujours ses propres objectifs tout en semblant servir le Haut-Royaume. Et quand la Guerre des Trois Princes éclate, il pourrait bien être celui qui apportera la victoire…
Mon avis
Si vous avez lu l'introduction, vous aurez compris que oui, j'ai aimé ce dernier tome mais que j'ai quand même était un peu déçue. Ce troisième tome avait tout pour finir la série superbement, surtout après un second tome qui avait mis en place tant de chose. Et pourtant, je l'ai trouvé soit trop court, soit trop ouvert, j'arrive pas encore à savoir.
Nous voilà juste après les événements de la fin du second tome (et du coup, je divulgâche, hein). Le Haut-Roi est mort, son trône est laissé vacant jusqu'à la fin du deuil national. Yrdel croit toujours dur comme fer qu'il sera le prochain Haut-Roi. Mais que nenni, Celyane a tout prévu et voilà qu'Alan devient Aldéran Ier. La guerre entre les deux princes est inévitable. Lorn, en tant que commandant de la garde d'Onyx reste au service du Haut-Royaume et donc d'Alan. Mais les victoires de la garde d'Onyx nuisent à la popularité du nouveau Haut-Roi. Mais s'il n'y avait que ça...
Ce troisième tome se concentre sur la guerre entre Yrdel et Aldéran, une guerre que l'on savait devoir arriver depuis un bon moment. Autant dire que pour ceux qui n'aiment ni les batailles, ni les sièges, vous n'êtes pas les bienvenus par ici (en même temps, je pense que vous l'avez compris depuis le premier tome). Bon, vu que j'apprécie assez de bonnes batailles bien foutues (avec de vrais plans de batailles par exemple), je suis plutôt contente sur ce point. Parce que des batailles, il y en a deux grosses, et si niveaux combats, elles sont tout de même assez soft (c'est pas hyper sanglant quoi), niveau stratégie, elles sont plutôt sympa (surtout la première d'ailleurs, la seconde étant plus désespérée, je dirais). Mais la guerre n'est pas l'unique sujet de ce troisième tome.
A la fin du second tome, on apprend que Lorn est père, d'une petite fille avec Alicia de Laurens et d'un garçon avec Mairenn. Si on oublie totalement Alicia et la fille (chose que j'ai du mal à comprendre pour le coup, c'est carrément comme si elles n'avaient jamais existé), le fils de Mairenn prend beaucoup plus de place. C'est "à cause" de lui que Lorn va encore plus se brouiller avec Alan mais surtout que le dragon de la destruction va prendre l'ascendant sur le chevalier. Car tout est là, et cela, nous le savons depuis un bon moment (on dit merci les chroniques au début de chaque chapitre pour ça). Et c'est là que, personnellement, j'ai été un peu déçue. Jusque là, Lorn était un personnage qui n'en faisait qu'à sa tête mais surtout qui était totalement gris. Rien ne permettait de dire s'il était méchant ou bon, il était un guerrier, point. A partir du moment où il va retrouver Mairenn et par la suite son fils, il devient un peu trop "guimauve". Alors, oui, c'est mignon, mais non, ça ne sert pas à grand chose. Sauf à servir les intérêts du Dragon de la destruction. C'est couillon, il avait réussi jusque là à garder un semblant de libre-arbitre qu'il perd totalement d'un coup. Je trouve ça assez étrange ce revirement dans le caractère de Lorn. Même si on se doute du pourquoi du comment, ça lui ressemble si peu. Heureusement, Lorn finit par rester Lorn et on retrouve tout de même rapidement notre héros.
Mais il m'a quand même manqué pas mal de chose sur ce troisième tome. Il va trop vite à mon gout, là où le second posait quand même pas mal de chose. Je n'ai pas eu toutes mes réponses, et ça, ça me gène un peu. Alors, je ne sais pas vous, mais je sens une autre trilogie derrière tout ça (il devient quoi le fils de Lorn ? Et sa fille ? Et puis, elle va finir comment la guerre ? et surtout, par rapport à ce que lisent les gardiens, ça va donner quoi tout ça ?)(oui, vous avez compris, j'ai encore plein de questions sans réponse moi et j'aime bien avoir mes réponses). Du coup, j'ai cette impression de pas fini qui reste et j'aime pas ça. Autant une fin ouverte ne me dérange pas mais il faut que j'ai un certain nombre de réponse quand même. Et c'est pas le cas ici. Alors même que j'ai aimé le roman, je reste déçue par la fin. Enfin, non, pas par la fin elle-même qui est bien trouvée mais par le fait qu'on ne saurait peut-être pas la suite. Alors, oui, je sais que Pierre Pevel sait mieux que moi ce qu'il fait (c'est lui l'auteur, je rappelle, pas moi) et je n'irais pas lui dire qu'il doit réécrire sa fin (et puis quoi encore ?) mais qu'est-ce que j'aimerais avoir un tome ou deux de plus pour avoir les réponses que j'attendais.
Et malgré mon haut de taux de ralage par ici, j'ai beaucoup aimé toute la série, n'allez surtout pas croire le contraire. Pierre Pevel est un auteur que j'apprécie toujours autant et qui n'a de cesse de m'émerveiller (même quand il y a du sang un peu partout). J'aime sa manière d'écrire, de créer une ambiance et des personnages qui lui sont propres. Haut-Royaume est une très bonne série (qui a un "spin-off" en plus) de fantasy qui mérite d'être lu, ne serait-ce que pour Lorn, personnage principal qui n'est pas un gentil, sa prophétie qui n'en est pas tout à fait une non plus et ses batailles bien menées.
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