Les contes de Terremer sont un peu à part dans le cycle. Le livre est en fait un recueil de nouvelles sur l'univers. Il permet un nouvel éclairage sur l'univers en lui-même. J'ai profité d'être bien malade (oui, enfin, si on peut dire que je profite de ça hein...) pour le finir rapidement (en gros, j'ai pas mis un mois pour le lire quoi)
Les contes de Terremer, Terremer Intégrale, Ursula K. Le Guin
Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2018
titre en VO : Earthsea
Année de parution en VO : entre 1964 et 2001, plus précisément entre 1997 et 2001 pour les nouvelles
Nombre de pages : 1800
A lire si
- Vous aimez la fantasy avec magie et dragon
- Vous ne voulez pas de violence
A ne pas lire si
- Vous vous attendez à quelque chose d'ultra violent
- Vous n'aimez pas les récits initiatiques
Présentation de l'éditeur :
Terremer est un lieu magique et ensorcelé. Une mer immense recouverte d’un chapelet d’îles où les sorciers pratiquent la magie selon des règles très strictes. On y suit les aventures de Ged, un éleveur de chèvres qui, au terme d’une longue initiation, deviendra l’Archimage le plus puissant de Terremer, mais aussi celles de Tenar, haute prêtresse du temple des Innommables de l’île d'Atuan, de Tehanu, la fille-dragon, et de Aulne le sorcier qui refait chaque nuit le même rêve terrifiant. Autour de la grande histoire gravitent des contes qui enrichissent et explorent ce monde où enchanteurs et dragons se côtoient.
Mon avis
Comme toujours avec un recueil de nouvelles, je vais parler de chacune des nouvelles, surtout qu'ici, elles permettent l'exploration de plusieurs thèmes bien différents dans l'univers de Terremer.
Le trouvier
Le trouvier est la première nouvelle par ordre chronologique de l'univers. C'est d'ailleurs plus une petite novella (ou longue nouvelle) qu'une nouvelle. On y découvre les début de l'école de Roke mais surtout l'histoire de celui qui aida à la fonder et qui en devient l'un des gardiens.
L'histoire est donc celle de Loutre, jeune sorcier, de son esclavage dans les mines d'Havnor à la découverte de l'île de Roke jusqu'à ce qu'il devienne un vieil homme. Il est intéressant de voir qu'à ce moment-là, la magie n'est pas une histoire d'homme mais que les femmes y ont aussi accès. Elles ont d'ailleurs des rôles importants, que se soit dans la nouvelle ou à la nouvelle école de Roke.
C'est une nouvelle agréable à lire qui nous en apprend un peu plus sur la magie de Terremer mais aussi sur le passé de l'univers. Forcément, j'adhère complètement à ce comte. Seul problème ? J'aimerai bien savoir ce qu'il a pu se passé entre le Trouvier et le début du Sorcier de Terremer pour que les femmes ne soient plus présente à Roke.
Rosenoire et Diamant
Cette nouvelle-ci m'a réellement fait l'effet d'un conte de part sa construction. On y découvre l'histoire de Diamant, un garçon vivant dans une famille riche de Wey. Depuis son enfance, son père le destine à de grandes choses, reprendre le domaine et pourquoi pas plus, lorsqu'il se rend compte qu'il pourrait être magicien. Mais Diamant, lui, n'a d'yeux que pour Rose. Alors, lorsque son maître veut l'envoyer à Roke, à l'âge de seize ans, Diamant s'enfuit pour retrouver sa belle. Sauf que la demoiselle n'a pas attendu, elle. Diamant va alors renoncer à la musique et à la sorcellerie pour reprendre le domaine de son père. Quelques années plus tard, il va avoir l'occasion de revoir Rosenoire. C'est un conte tout mignon qui nous apprend que le destin n'est pas tout tracé, que ce n'est pas parce qu'on a le pouvoir, ou la richesse, que l'on doit forcément vivre avec. Il faut savoir suivre ce que son coeur dit (oui, ça a l'air mièvre comme ça)
Les os de la terre
Vous vous êtes toujours demandé comment Ogion est devenu le grand mage qu'il est lorsqu'il prend sous son aile Epervier ? Et bien, lisez donc cette nouvelle. Elle explique ce qu'il s'est passé lors du fameux grand tremblement de terre qui faillit détruire Gont. Or, on découvre surtout que c'est Dulse, le maître du sorcier qui y est pour beaucoup. J'ai beaucoup apprécié le personnage de Dulse, qui ressemble fortement à celui de son élève comme on le découvre dans le Sorcier de Terremer.
Dans les Grands Marais
Cette fois, c'est Irioth que nous suivons. Irioth est un mage qui ne sait plus trop qui il est. Il arrive aux Grands Marais un peu par hasard et c'est aussi par hasard qu'il va loger chez Présent et devenir soigneur pour les éleveurs. Mais lors d'une altercation avec un enchanteur sans scrupule, Irioth va montrer des pouvoirs extrêmement dangereux. Présent refuse pourtant de le chasser, comme le veulent les villageois. Quelques temps plus tard, arrive Epervier, qui va raconter l'histoire d'Irioth et le délivrer de ce qu'il était jusqu'à présent. Ce n'est pas ma nouvelle préférée du recueil mais j'ai aimé son message, celui que le pardon peut se trouver partout, et que l'on peut toujours changer.
Libellule
Libellule est la dernier nouvelle de ce recueil. Elle se déroule peu après les événements de l'ultime Rivage et de Tehanu. D'ailleurs, il vaut mieux lire les deux précédents pour la comprendre (ce qui n'est pas le cas des autres nouvelles). Libellule raconte l'histoire d'une jeune femme du même nom. La jeune femme, aidé par Ivoire, un magicien ancien élève de Roke, va se rendre à l'école des Sorciers pour découvrir qui elle est. Bien que femme, elle est prise en charge par Azver, l'un des neufs Maîtres. Mais sa présence divise et Thorion, le Maître Appeleur, mort à la fin de l'Ultime Rivage, la voit d'un très mauvais yeux. Sans trop raconté la fin (ça serait dommage), j'ai trouvé Libellule très proche de Tehanu. Le personnage est aussi étrange que celui de la fille de Tenar et sa destinée semble l'être tout autant.
J'ai beaucoup apprécié le recueil. Il est appréciable de découvrir d'autres aspects de Terremer, dont une prequelle des plus intéressantes (même si j'aurais voulu peut-être un peu plus, comme savoir pourquoi et comment les femmes furent exclus de l'école de Roke). Je suis forcément fan de ces petits bouts d'histoire qui donnent une autre profondeur à tout Terremer, rendant l'univers encore plus vivants à mes yeux. C'est un recueil fort agréable à lire mais qui doit l'être impérative entre lu après Tehanu (à cause de Libellule surtout). Il montre encore et toujours, le talent de conteuse d'Ursula K. Le Guin.
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