vendredi 10 janvier 2020

Les Disparus du Clairdelune, la Passe-Miroir, tome 2, Christelle Dabos

Je continue doucement ma lecture de la Passe-Miroir. En fait, j'espère que le format poche sortira vers la fin de l'année 2020 début année 2021 pour ne pas avoir à trop attendre (je compte lire la Mémoire de Babel, déjà sur mes étagères vers le mois d’Août si tout va bien). Enfin, bref, tout ça pour dire que j'ai enfin lu le second tome et que j'ai pas forcément ultra envie d'attendre août pour le troisième.

Les Disparus du Clairdelune, la Passe-Miroir, tome 2, Christelle Dabos

Editeur : Gallimard
Collection : Pôle fiction
Année de parution : 2018
Nombre de pages : 667 

A lire si : 
- Vous voulez une bonne saga fantasy
-Vous voulez une saga jeunesse mais pas trop non plus

A ne pas lire si :
- je sais pas...

Présentation de l'éditeur

Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité.

Mon avis

Ma lecture du premier tome, Les Fiancés de l'Hiver, date du moins de juin 2019. C'est à la fois peu et trop je trouve. J'avais beaucoup aimé ce tome 1 et j'avais hâte retrouver Ophélie, le Pôle, Thorn et tous les autres. On reprend d'ailleurs quasiment là où nous nous en étions arrêté (d'où ne pas laisser passer deux ans entre deux tomes étaient donc une fort bonne idée, hein). Ophélie rencontre enfin Farouk, l'esprit de famille du Pôle. Mais ça ne se passe pas tout à fait comme prévue pour elle. La voilà propulsée Vice-Conteuse du Pôle pour son plus grand malheur. Et si ce n'était que ça. Thorn et elle se font proprement la gueule, elle reçoit des menaces de mort d'un certain Dieu (rien que ça, oui) et des gens disparaissent dans l'endroit le plus sécurisé de toute l'arche.Vous pensiez que c'était tout ? N'oubliez pas qu'Ophélie a la poisse. Sa famille presque en entier compte bien débarquer pour la voir. Autant dire que nous, lecteur, nous n'allons pas nous ennuyer.

Et effectivement, il n'y a pas un seul moment où cela va arriver. J'ai dévoré le roman (dans la limite du raisonnable pour les heures de coucher, j'ai besoin de mes huit heures de dodo si je veux être opérationnelle le lendemain)(je ne suis pas opérationnelle depuis deux jours à cause du roman). Comme son prédécesseur, je me suis retrouvée avec un page-turner des plus efficaces dans les mains. L'écriture de Christelle Dabos est ici des plus efficaces. C'est frais, tantôt amusant, tantôt bien plus sérieux, parfaitement équilibré, en fait. Il faut aussi dire qu'au vu de tous les rebondissements  qu'il peut y avoir, on ne peut que tourner les pages pour savoir ce qu'il va se passer.

D'ailleurs parlons-en de l'histoire. Si dans le tome un, on pouvait voir des complots se mettre en place, ici, on est en plein dedans. Je suis ravie de voir les illusions, faux-semblant et complot revenir sur le devant de la scène. Encore plus si on y ajoute une enquête qui n'est pas de tout repos, une mère animiste pas vraiment contente du traitement qu'on inflige à sa fille et des personnages qui ont bien du mal à se dire ce qu'ils ont sur le cœur. On quitte aussi un peu la Citacielle pour découvrir les Sables-d'Opale, charmante petite station balnéaire. Encore une fois, l'univers de Christelle Dabos est foisonnant de détails, comme son histoire. Faites attention, lecteur, rien n'est laissé au hasard, ni élément de l'histoire, ni détails dans le décors. 

Et enfin, il y a les personnages. Ophélie reste plutôt égale à elle-même. Il faut atteindre un peu pour qu'elle se fasse entendre et surtout pour que ses envies et décisions soient prises en compte, même par elle. C'est plutôt Thorn ici qui va prendre un peu plus d'importance. J'aime beaucoup ce personnage et son apparente froideur. Je l'ai trouvé touchant ici. Pas forcément moins sûr de lui (tout dépend pour quoi en fait), mais surtout touchant dans sa détermination. Sans parler qu'on va découvrir deux trois choses sur pourquoi il est comme Ophélie le voit qui ajoute vraiment au personnage. Il est par contre dommage qu'on ne voit pas plus Berenilde et Roseline, tout comme Archibald. Mais la présence des parents d'Ophélie me fait oublier ce petit désagrément (la mère d'Ophélie prend beaucoup de place même si elle n'a pas forcément tant de ligne que ça de présence). 

Et puis, il y a toute la partie du roman qui tourne autour de la mémoire. On la trouvait déjà un peu dans le premier tome avec les pouvoirs d'Ophélie. Ici, elle devient bien plus centrale et prend beaucoup d'importance. Que se soit la mémoire perdue de Farouk, celle de Thorn ou bien celle des objets, elle rythme l'histoire. C'est un thème intéressant et plutôt bien traité ici (rappelons que nous sommes sur un livre dit jeunesse) que se soit pour la mémoire d'un seul individu ( Farouk souffre quand même d'un sérieux Alzeihmer qui lui fait tout oublier et l'oblige à tout marquer sur un carnet) ou celle plus collective (personne ne se souvient de ce qu'il a pu se passé pour que le monde soit comme il est).

Au final, ce fut une très très bonne lecture qui a prit fin trop vite. Cette série me plait de plus en plus et j'ai hâte de pouvoir la continuer (vivement la sortie du dernier tome en poche quand même)(non, je ne dépareillerais pas ma collection). 

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