vendredi 7 mars 2014

Peter Pan, Mattew James Barry

Voilà un petit moment que je n'avais pas lu de classique Jeunesse. Peter Pan a toujours été un livre que je voulais lire mais que bon, si je ne le trouvais pas, ce n'était pas grave. Je suis tombée dessus par hasard chez ma libraire (en même temps que plein d'autres livres de ma wishlist, mais fallait bien faire des choix). J'en ai profité pour découvrir le vrai Peter et non celui de Disney.

Peter Pan, Mattew James Barry

Editeur : Librio
Collection : Imaginaire
Année de parution : 2009 pour mon édition
Titre en VO : Peter and Wendy
Année de parution en Vo : 1911
Nombre de pages : 140

A lire si :
- Vous voulez la vraie version de Peter Pan, et pas celle revue et corrigée par Disney
- Vous voulez retomber en enfance

A ne pas lire si :
- Vous voulez garder une bonne image de Peter Pan

Présentation de l'éditeur :

Peter Pan enlève Wendy et ses frères. Il les conduit au Pays Imaginaire où il règne en maître sur les enfants abandonnés. La lutte contre le Capitaine Crochet est sans merci. La jalousie de la fée Clochette est sans pitié pour Wendy... Et le dévouement de Wendy pour les enfants sans mère est sans limite.

Mon avis :

De Peter Pan, je ne connaissais jusque là que l'adaptation de Disney et le film Hook de Spielberg (où Peter a grandit, l'hérésie totale par rapport au personnage). Bref, autant dire que finalement, je ne connaissais que des version édulcorées du conte originel. Il faut bien avouer que si Disney a repris une bonne partie du conte, il a aussi enlevé ce qui en fait l'essence véritable. Disney a préféré joué sur le fait de ne pas grandir, plutôt que sur "la nature" des enfants. Sans parler de Hook qui comme je le disais à fait pire, à savoir grandir Peter (et pourtant, j'aime beaucoup le film en lui-même). Mais passons donc au livre.

La première chose qui m'a étonné reste la narration du livre. Déjà parce que le narrateur nous prend régulièrement à partie. Chose pour le moins appréciable, surtout lorsqu'on est un enfant, que de vivre aussi le livre de cette manière. Mais cette narration est aussi un peu décousue, passant d'un point à l'autre de l'histoire sans réellement transition parfois. Du coup, j'ai la nette impression qu'il est plus sympa de le lire par à coup, style un chapitre par jour que le lire d'un coup, comme j'ai pu le faire.

Une autre chose étonnante, mais je pense que cela est du au fait que je sois une adulte, c'est que j'ai été incapable de m'attacher à un seul personnage. Peter m'a paru antipathique, Wendy complétement effacée sans parler de ses frères, John et Mickaël qui font juste acte de présence. Quant aux autres, nous n'avons pas le temps de vraiment nous y attacher, n'étant là que pour jouer les faire valoir à Peter. Même Crochet, pourtant un personnage que j'aime beaucoup normalement, m'a paru bien en deçà de ce que je pouvais imaginer de lui. Je pense que malheureusement ma vision Disney m'a un peu trompé.

Pourtant, il faut dire qu'en lui-même, le personnage de Peter est des plus intéressants. Le fait qu'il ne veuille pas grandir nous révèle une peur de la mort mais aussi celle de l'autorité (l'un des principaux syndromes du Syndrome de Peter Pan d'ailleurs). On découvre aussi un garçon pour qui les émotions se vivent jusqu'à l’extrême, quelqu'un de colérique, orgueilleux, très "petit chef", mais en même temps, il peut se montrer courageux, fort, chevaleresque même. Bref, un véritable enfant. Et cela est valable pour tous les enfants de Neverland. Quant aux adultes, ils sont dépeints comme fourbes, violents, sauf les Darlings, qui semblent faire office d"'adultes responsables". La seule personne ne rentrant pas vraiment en compte dans ce schéma reste Wendy, désireuse de grandir et devenue la maman des garçons perdus. D'ailleurs, le dernier chapitre nous montre bien tout cela (il faut par contre savoir qu'il fut ajouté quelques années plus tard par l'auteur).

Au final, le petit conte de Sir Barry est bien plus interessant que ce que j'aurais pensé avec ma seule vision du dessin animé. Il est fort plaisant à lire, que se soit pour un enfant ou pour un adulte (et encore plus pour les deux en même temps). 

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