Et voilà, le premier cycle de Ji est terminé. Je quitte donc les Héritiers avec une certaine tristesse. Je m'y suis autant attaché que leur de ma première lecture et ça me fait toujours un petit quelque chose quand je dois dire au revoir à ce genre de personnages. Mais passons, et parlons donc de ce dernier tome.
/!\ Je vais spoiler /!\
Le Doyen Eternel, Le Secret de Ji, tome 4, Pierre Grimbert
Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : 2006
Nombre de pages : 459
A lire si
- Vous aimez la fantasy à l'ancienne
- Vous aimez les quêtes initiatiques
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longues séries
- Vous voulez que ça aille vite
Présentation de l'éditeur :
Bouleversés par leurs découvertes, les héritiers se lancent sur la piste des derniers secrets de leurs ancêtres...
Mais les mystères les plus profonds sont toujours gardés par les âmes les plus noires. La vérité mérite-t-elle qu'ils affrontent les Gweloms de Karu ?
Face à de nouveaux choix déchirants, le temps de la séparation est venu. Combien de prophéties se réaliseront-elles ? Qui est l'Adversaire ? Est-ce la fin des héritiers ? Chacun se prépare à l'ère nouvelle qui s'annonce, sous le regard impuissant du doyen éternel...
Mon avis
Il était temps pour moi de lire le dernier tome du Secret de Ji. Et de laisser derrière moi les Héritiers de cette génération. Je n'aime toujours pas les fins, même quand je les connais. En fait, je n'aime pas me séparer de personnages que j'apprécie. Et même si je sais que je n'ai pas fini le cycle de Ji, ça me rend un peu triste. Mais c'est comme ça. Bref, passons tout de même à cette fin où je vais surement spoiler (parce que sinon, je dirais pas grand chose en fait).
Les Héritiers ont réussi à entrer dans le Jal'Dara. Ils vont peut-être enfin avoir leurs réponses. Peut-être. Dans le berceau des Dieux, Nol l'étrange les accueille, leur répond et ne fait que les embrouiller un peu plus au final. Faute de vrais réponses, ils vont partir pour le Jal'Karu où la Vérité leur est enfin annoncé. Mais sont-ils vraiment capables de l'affronter ? Dans le monde "normal", Saat et Sombre se préparent à envahir les Hauts-Royaumes. Seuls les Héritiers peuvent les arrêter, et encore...
Ce dernier tome est intéressant sur plus d'un point et peut sembler un peu inégal pour le lecteur. Sa première partie, assez lente au final, nous entraîne dans le Jal à la suite des Héritiers. C'est une partie où les réponses vont venir, où l'on va pouvoir finir le puzzle (ou presque). C'est le genre de chose que j'aime dans mes lectures. Pas forcément beaucoup beaucoup d'action (et encore, on se retrouve avec un combat, de la romance, un malade et j'en passe)(oui en fait, il se passe pas mal de chose alors qu'on a l'impression de ne pas bouger) mais des réflexions que j'ai personnellement adoré suivre. Alors, oui, l'idée de l'humain créant de toute pièce les Dieux par la force de leur croyance est vu et revu, mais j'aime toujours autant voir comment les auteurs se l'approprie. Ici, j'apprécie de voir la vulnérabilité des futurs dieux, la manière dont un rien peut ou pas les influencer. Par contre, je trouve dommage qu'un certain manichéisme sorte de là, même si tout n'est pas totalement ou tout noir ou tout blanc, il n'empêche que Dara=bien, Karu=mal (mais ça reste une vision finalement très paradis/enfer que l'on connait bien). Heureusement, un personnage dans tout ça montre que l'on pourrait faire partie des deux. Un personnage assez fascinant d'ailleurs mais je vous laisse le découvrir.
Après cette partie plutôt philosophique, nous passons à l'action. En fait, ce tome est assez semblable au tome deux. Un peu lent et qui d'un coup s'emballe. Mais surtout, les Héritiers se trouvent séparés, chacun devant accomplir sa destinée. C'est la première fois depuis le début de la saga qu'ils ne sont plus ensembles, et ça fait un peu étrange en fait. Mais ça va permettre aussi de les mettre en lumière pour leur dernier tour de piste. Une mise en lumière qui donne, je trouve, la part belle aux Héritières. Si ce sont effectivement ces messieurs qui sont dans l'action et les combats, se sont elles qui vont tout organisé pour donner le coup de grâce à l'invasion de Saat. J'ai apprécié tout au long de ma lecture que Corenn, Lana et Léti ne soient jamais des "demoiselles en détresse" (même si Lana prend parfois ce rôle là), que leurs rôles soient tout aussi important que celui des hommes voire même parfois plus important. Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, les hommes ne restent pas en arrière plan pour autant. Et je dois dire que j'ai adoré pouvoir suivre Grigan chez lui et découvrir enfin ce qui faisait de lui le guerrier que l'on découvre au premier tome. Ou encore voir Yan prendre enfin son courage à deux mains pour plein de chose.
Ce Doyen Éternel met donc parfaitement le point final à cette génération-là d'Héritiers. J'ai adoré les suivre et voir leur évolution. J'ai aussi aimé tout le monde que Grimbert a crée, et plus particulièrement ses mythes fondateurs (Oriane, passion religion et mythologie). Et surtout, j'aime cette fin qui n'est pas toute heureuse et qui laisse aux lecteurs (qui ne sont pas comme moi et n'ont donc pas lu le cycle suivant) beaucoup de place à l'imagination.
Au final, j'ai adoré ce cycle et je suis très très contente de l'avoir relu. Je l'avais déjà aimé avant, je l'aime peut-être encore plus (même si avant, les romances me gênaient peut-être moins alors que là, les minauderies entre certains m'ont un peu saoulé)(c'est ça de grandir). Je crois vraiment que si on veut découvrir de la bonne fantasy française, il faut passer par le Secret de Ji.
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