Je voulais continuer dans ma lancée horrifique, après la lecture de Je suis ta nuit. J'aurais peut-être dû me douter que ce n'était pas une bonne idée. Je ne vais pas faire durer le suspens, je n'ai pas aimé.
Appartement 16, Adam Nevill
Editeur : Bragelonne
Collection : Terreur
Année de parution : 2012
Titre en VO : Apartment 16
Année de parution en VO : 2010
Format : AZW
A lire si :
- Vous aimez le gore
- Vous voulez quelque chose qui change un peu du manoir hanté
A ne pas lire si :
- Vous voulez un auteur qui sait où il va
- Vous ne voulez pas du gore pour du gore
Présentation de l'éditeur
Certaines portes devraient toujours rester fermer...
A Barrington House, un immeuble de grand standing dans un quartier chic de Londres, un appartement est inoccupé. Personne n'y entre, personne n'en sort. Et c'est comme ça depuis cinquante ans.
Jusqu'au jour où April, une jeune Américaine, débarque à Barrington House pour visiter l'appartement que lui a légué une mystérieuse grand-tante. Cette dernière, morte dans d'étranges circonstances, a laissé un journal intime où elle révèle avoir été impliquée dans des événements atroces et inexplicables, plusieurs décennies auparavant.
Résolue à découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à sa tante, April commence à reconstituer l'histoire secrète de Barrington House. Une force maléfique habite l'immeuble et l'entrée de l'appartement seize donne sur quelque chose de terrifiant et d'inimaginable...
Mon avis
J'étais plutôt emballée par ce roman en lisant sa quatrième. Je trouvais sympa d'avoir un appartement hanté, et non un vieux manoir comme on peut avoir l'habitude de lire et puis, ça avait quand même l'air bien sympa. C'est vrai, quoi, un appartement hanté (mais attention, ce n'est pas celui dont la protagoniste hérite), de vieux secrets et une entité maléfique, ça a tout pour plaire non ? C'était sans compté sur un récit qui tire sur le gore pour le plaisir et dont l'auteur m'a trop souvent perdu dans ses élucubrations. J'aurais dû le sentir dès les premières pages.
Le prologue ne m'a pas plus. J'ai mis ça sur le compte de la fatigue, je l'ai lu vite fait avant de me coucher. Le lendemain, le premier chapitre est un peu mieux et me voilà à continuer. Sans être happée par l'histoire, je lis tranquillement. Puis, arrive à nouveau un chapitre avec Seth, protagoniste masculin qui partage le roman avec Apryl. Et là, je sais que je vais pas apprécié. Car, si tous les chapitres d'Apryl ont permis de relever à chaque fois le niveau, ceux de Seth l'enfonce méchamment.
Apryl est américaine. Elle débarque à Londres suite au décès de sa grand tante Lilian. Sa mission : vendre rapidement l'appartement de celle-ci dans un quartier huppé. Mais quand elle découvre le bien et ce qu'il renferme, elle change d'avis. Elle veut d'abord savoir qu'elle a été la vie de cette femme qu'elle ne connait pas. C'est en trouvant les carnets de celle-ci qu'elle comprend que quelque chose ne va pas. Petit à petit, elle commence même à se sentir mal dans l'immeuble. D'après sa tante, tout ça viendrait d'un peintre fasciste ayant des accointances avec le diable, un certain Hessen. Apryl va mener sa petite enquête sur lui et ce qu'elle va découvrir est bien pire que ce qu'elle aurait pensé. En même temps, on suit aussi Seth, donc, gardien de nuit de l'immeuble. Parce qu'il s'est aventuré non loin de l'appartement 16, le voilà à faire des cauchemars et à être hanté par un étrange gamin. Petit à petit, il va sombrer dans la folie...
Comme je le disais, les parties avec Apryl ont été celles qui m'ont fait tenir, et encore. A vrai dire, tout aller bien jusqu'à ce qu'on commence à parler d'Hensen, le "méchant" de l'histoire. A partir de là, l'auteur part dans un délire que je n'ai que peu compris. On se retrouve avec un peintre maudit, fasciste, complétement obsédé par la mort et le mysticisme. Un bon gros fourre-tout de croyance qui finit par en faire une entité complétement hors sol. C'est trop, beaucoup trop. Et que dire des Amis de Hessen, qu'Apryl va rencontrer ? Je crois que ce chapitre-là a finit par m'achever tellement il est "trop" et cela même si j'avais décroché déjà avant. Car le problème du roman, c'est que comme son antagoniste, ça part un peu trop dans le trop, trop gore, trop malsain, trop de directions différentes aussi. Et on s'y perd sans prendre le moindre plaisir.
On ajoute à ça du gore qui ne m'a pas plu. Bon d'habitude, je suis pas contre. J'aime bien même. Mais là, heu, non. Déjà parce que les descriptions sont pas oufs, mais alors pas du tout. C'est décousu, comme le reste du roman, en fait. Du coup, oui, y a du sang, des tripes et des boyaux (surtout dans les peintures) mais jamais rien qui finalement ne me fasse peur. Quant à l'intrigue, oui, elle est cousu de fils blanc et rien ne m'a étonné (à part que j'ai continué à lire en réalité).
Au final, je n'ai pas eu peur, je me suis même bien ennuyée. Le roman est aussi peu attrayant que mon avis dessus (je crois que je n'ai jamais fait aussi décousu, mais c'était tellement pas bon). Rien n'a sauvé ce roman du désastre, ni Apryl (et surtout pas son traitement par l'auteur)(oui, non, j'en ai pas parlé mais comment dire...), ni la conclusion. Bref, j'ai pas aimé du tout et je ne recommande pas.
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