Je rentre de vacances où je n'ai pas touché à mon ordinateur pendant presque quinze jours. Forcément, durant ce temps, j'ai lu, forcément. On va donc rattraper le retard que j'ai pu prendre dans les avis, surtout que depuis la dernière, j'ai fini trois romans (et que je ne devrais pas tarder à en finir un quatrième). Bref, comme souvent dans ces cas, je risque d'oublier certains points et autres et je m'en excuse. Et on commence avec Into the Deep, lecture parfaite pour les fortes chaleurs.
Into the Deep, Sophie Griselle
Editeur : Snag
Collection :
Année de parution : 2022
Format : AZW
A lire si
- Vous voulez une histoire de sirène
- Vous aimez les profondeurs marines
A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas les romans où il y a beaucoup d'introspection
Présentation de l'éditeur :
À plus de onze mille mètres de fond, la fosse océanique des Mariannes, au large de l'océan Pacifique : l'endroit le plus profond sur Terre…
C'est là que Sam Luzarche, jeune océanologue, découvre une créature qui pourrait bien remettre en question tout ce qu'il croyait savoir sur la science, sur les fonds marins et, en définitive, sur lui-même.
Mon avis
Je ne vais pas vous mentir, je n'aurais probablement pas mis les mains sur ce roman s'il n'avait été dans les recommandations du challenge SFFF2022. La faute a une couverture pas vraiment engageante à mon goût et à un résumé des plus laconiques. En vrai, et ça ce ne sont que mes gouts, je n'aime pas la police du titre. C'est couillon quand même comme un détail peut nous faire passer à côté d'un bouquin, surtout en numérique. Enfin bref, je ne suis pas non plus là pour débattre des choix de couvertures (enfin pas totalement).
Le roman commence par un prologue expliquant le mystère de l'île Blackney. Se trouvant sur la fosse des Mariannes, elle est interdite depuis plus de vingt ans, suite à la disparition brutale de tous ses habitants, du jour au lendemain. D'après les membres de l'expédition ayant permis de les connaitre un peu plus, ils se seraient tous jeté dans la mer, ne laissant rien à part un immense vide. Depuis, Henry Luzarche, chef de l'expédition de l'époque, voue sa vie à découvrir ce qu'il a pu vraiment se passer. Plus de vingt ans plus tard, c'est son fils, Sam, chef de l'expédition Deep Challenger, qui fait une étrange découverte. Lors d'une nuit de tempête, il aperçoit une étrange créature dans la mer. La créature va rapidement l'obséder et lorsqu'il réussit enfin à mettre la main dessus, sa vie va basculer…
J'étais super contente de me trouver face à une histoire de créature marine, qui plus est de sirène, qui n'allait pas m'offrir une histoire d'amour entre elle et son "découvreur". Mieux encore, j'allais avoir une approche scientifique de la chose et ça me bottait énormément. En plus de ça, le personne principal, aussi narrateur, Sam, semble aimer autant que moi la mer et les profondeurs. Bref, les premières pages m'ont beaucoup plu. En fait, tout allait bien jusqu'à ce que Sam capture la créature. A partir de là, j'ai commencé à avoir bien plus de mal à lire le roman, et cela jusqu'à sa fin. Pourtant, j'ai apprécié ma lecture. Oui, je sais, ça à l'air bizarre dit comme ça. Surtout que je n'ai pas tout à fait apprécier n'ont plus les personnages. Mais attendez, je vous explique.
On commence par les personnages. Sam est donc notre narrateur. C'est aussi un personnage dépressif, attiré par les abysses. Alors, forcément, notre Sam, il est pas joyeux joyeux. On ajoute à ça qu'il se trouve obsédé par la créature, au point d'accepter tout et n'importe quoi pour la garder avec lui, même la faire souffrir. Devant sa lâcheté, surtout face à son père ou face à Ophélie, sa compagne, j'ai souvent levé les yeux au ciel. Son côté "moi et les petits oiseaux" m'a aussi énervé. Il semble ne penser qu'à lui et à rien d'autre. Ce qui est d'ailleurs aussi le cas de son père, qui en plus de ça, est particulièrement méchant avec tout le monde. En réalité, son caractère correspond assez à son histoire et me dérange bien moins que celui de son fils. Il reste pour moi un personnage intéressant qui aurait mérité de ne pas être aussi marqué méchant de l'histoire (même si, il est bien l'un des antagonistes). Quant à Ophélie, la seule femme à faire partie des personnages principaux (si on excepte la créature), elle ne prend de la consistance que lorsqu'elle se dresse enfin contre l'homme qu'elle aime pour la perdre presque aussitôt et ne devenir que la femme amoureuse qu'elle est. Pourtant, Ophélie sera le seul personnage à se faire voix de la raison et à parler bioéthique et éthique tout court. Or, j'aurais voulu que l'affrontement à ce sujet soit plus présent. En tout cas, il aurait pu prendre plus de place. Ce n'est pas le cas, puisque ce sont surtout les questionnements de Sam sur le mystère de l'île, son identité ou ses envie suicidaires qui auront le haut du panier. Et je trouve ça bien dommage en fait. Attention, je ne dis pas que ce n'est pas essentiel à l'histoire, ça serait faux mais ça prend bien trop de place par rapport à l'idée que je m'étais faite de la dite histoire.
Parce qu'effectivement, je crois que le problème entre Into the Deep et moi, c'est l'idée que je me suis faite de l'histoire assez rapidement. Pour moi, l'essentiel du roman se trouve dans la découverte de la créature, dans les secrets qu'elle contient et surtout dans la manière dont les scientifiques de l'équipe vont réagir face à tout ça. Or, le roman, qui englobe quand même tout ça, est aussi et surtout un affrontement père-fils qui tourne plutôt mal et une quête d'identité que j'ai vu venir de loin (oui, on se doute très vite de ce qu'il va se passer). Du coup, je me retrouve avec un roman qui a des thèmes que j'apprécie beaucoup et qui ne sont pas assez développé à mon goût mais aussi qui nous offre une énième confrontation enfant/parent qui n'a rien de nouveau et qui ne m'étonne que peu. Mais le roman reste bien écrit, agréable à lire et, même s'il n'est pas surprenant, assez prenant finalement. La fin m'a d'ailleurs bien tenu en haleine.
Alors oui, je suis sortie de ma lecture un peu déboussolée. Incapable sur le coup de savoir si j'ai aimé ou pas. En fait, c'était un peu plus compliqué que ça, comme vous avez pu le voir. Le roman a des points positifs qui ont d'ailleurs fait que je l'ai fini. Il a aussi des personnages trop peu nuancés à mon goût et des questionnements qui restent en suspens. Ca reste un roman plutôt sympa en soi, agréable à lire et rafraichissant vu la canicule qu'on s'est pris (même si on n'est pas allé aussi souvent que j'aurais souhaité dans la fosse des Mariannes)
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