Je voulais à tout prix lire un livre de monsieur Sandersen, n'importe lequel, juste pour voir si son style collait avec celui de Jordan, sachant que c'est lui qui a écrit les derniers tomes de la Roue du Temps. J'ai pris le premier qui arrivait dans ma main à la librairie. Un gros pavé et je me suis décidée à le lire en début de mois. Je n'ai qu'une chose à dire, là dans l'intro : "Merde, encore un dont je vais lire toute la bibliographie"...
L'Empire Ultime, Fils-de-Brume, tome 1, Brandon Sandersen
Editeur : Le Livre de poche
Collection : Fantasy
Année de parution : 2011 (2010 chez Orbit)
Titre en VO : Mistborn, book 1 : The Final Empire
Année de parution en VO : 2006
Nombre de pages : 906
A lire si :
- Vous aimez la fantasy sans grosses créatures
- Vous aimez les personnages assez complexes
- Vous aimez Robert Jordan (non je plaisante, fallait juste que le casse ça).
A ne pas lire si :
- Vous voulez découvrir tout un pays, un monde
- Vous voulez du "vrai" voyage initiatique
Présentation de l'éditeur
Les brumes règnent sur la nuit,
Le Seigneur Maître sur le monde.
La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.
Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.
Le Seigneur Maître sur le monde.
La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.
Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.
Mon avis
Comme je le disais dans l'intro, j'ai pris ce tome 1 des Fils-de-Brume, juste pour voir comment écrivait Brandon Sanderson. Mon obsession pour la Roue du Temps y est pour quelques choses... Et en fait, j'ai découvert un très bon premier tome, un auteur très bon aussi et une traductrice qui fait parfaitement son boulot (on est loin, je trouve du travail des "vieilles" trad de la Roue du Temps). Je n'avais lu aucune critique pour avoir une vision totalement vierge de préjugés. J'ai eu raison de le prendre.
L'histoire est celle de Vin, jeune fille vivant dans Luthadel, capitale de l'Empire Ultime. Vin possède un étrange pouvoir dont se sert régulièrement le chef de sa bande de voleur. Mais un jour, son pouvoir se fait repérer par les obligateurs. C'est à ce moment-là que Kelsier et sa bande de voleur entre en scène. Il prend Vin sous son aile, tout en fomentant un plan pour renverser l'Empire Ultime et le Seigneur Maitre. L'aventure commence alors vraiment pour Vin.
La première chose que j'ai aimé dans ce livre, c'est les personnages. Sanderson a su créer ici des personnages ni tout à fait bon, ni tout à fait mauvais, même si le côté manichéen de la chose reste tout de même présent. Il a aussi les faire douter quand il le fallait. Et moi, j'aime bien les héros qui doutent. Vin en est le parfait exemple. Elle a été élèvé par un frère violent qui lui a appris que tout le monde finirait un jour ou l'autre par la trahir. Elle va vivre cette aventure avec cette idée, essayant tant bien que mal de la repousser. Kelsier, lui, est un personnage torturé. Survivant des Fosses d'Hathsin, une "prison" meurtrière, il est complétement ambigu. Jusqu'à la fin, on ne sait pas pour quelle raison réelle il agit. C'est de loin le personnage le plus intriguant et interessant de la panoplie que nous offre Sanderson. Il y a aussi Elend, jeune noble qui vit dans les livres avec des idéaux bien loin de ceux que devrait avoir un garçon de sa condition.
Outre les personnages, la magie utilisée par un petit nombre de personnes est vraiment bien pensé et sort pas mal de l'ordinaire. Les Allomanciens "brule" des métaux qu'ils ont au préalable ingurgité. Normalement, un allomancien ne peut bruler qu'un seul métal, lui donnant donc une seule caractéristique. Sauf les Fils-de-Brume, qui peuvent tous les bruler, faisant d'eux des personnes vraiment à part dans la société de l'Empire Ultime. Outre l'allomancie, nous découvrons une autre sorte de magie tout aussi interessante, bassée elle aussi sur les métaux.
Et puis, il y a la ville, l'univers. Même si nous découvrons très peu de l'Empire Ultime, puisque le gros de l'histoire se passe à Luthadel, le monde créée est énorme. Nous découvrons une civilisation assez moyen-âgeuse, fonctionnant sur le principe noble-esclave mais dans un monde qui semble industrialisé et surtout très sombre. Les descriptions faite par Sanderson nous plonge directement dedans, nous faisant vivre l'horreur en même temps que le peuple Skaa (les esclaves) ou alors nous faissant découvrir la richesse des nobles. Même si tout cela fait cliché (et c'est assez cliché en fait), la patte de Sanderson fait qu'on entre vite dans l'univers, qu'on est éblouie par celui-ci.
Et enfin, ce livre comporte une bonne part d'intrigue politique et d'action. Je crois dire assez souvent que j'adore voir des intrigues politiques dans la fantasy, j'ai été servie ici. C'est bien fait, les pistes sont sinueuses et je me suis perdue en même temps que Vin dans tout cela. Et puis, avouons-le, les bals et surtout ce qu'ils s'y passent sont vraiment bien décrit. Quant à l'action, elle est bien présente dans tous le livres, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais.
En conclusion, un excellent premier tome, même si la fin était un peu trop prévisible. Je le recommande vraiment. D'ailleurs, je vais m'empresser de trouver ses deux suites (et Elandris aussi...)
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