mercredi 23 septembre 2015

Le Volcryn, GRR Martin

Ayant fini l'intégrale 5 du Trone de Fer, je me retrouve comme toujours en manque de GRR Martin. L'avantage de ce monsieur étant tout de même qu'il a pas mal écrit avant sa saga fantasy et qu'il a écrit dans pas mal de genre. Alors entre deux intégrales (je n'aurais pas la prochaine avant surement trois ans, ça laisse du temps quand même), je me lance dans ces autres romans

Le Volcryn, GRR Martin

Edition : ActuSF
Collection : Helios mais aussi Perles d'épice
Année de parution : 2015 dans la collection Helios
Titre en VO :Nightflyers
Année de parution en VO : 1980
Nombre de pages : 192

A lire si :
- Vous aimez les huis-clos
- Vous aimez lorsqu'il y a beaucoup de dialogue
- Vous voulez une histoire qui fait un peu frisonner

A ne pas lire si :
- Vous voulez une histoire réellement originale

Présentation de l'éditeur :


Les légendes parlent d’une race d’extraterrestres fabuleuse parcourant lentement l’espace, aux manettes de gigantesques vaisseaux à l’apparence de cités d’ombre...
Moi, Karoly d’Branin, je leur ai voué ma vie, et mes inlassables recherches m’ont enfin permis de les localiser. Avec mon équipe, nous avons embarqué à bord de l’Armageddon, vaisseau du commandant Royd Eris. Et dans peu de temps, les volcryns seront enfin à notre portée.
Mais en attendant, l’ambiance est de plus en plus pesante entre nous... Royd Eris refuse d’apparaître physiquement, préférant user d’hologrammes et de communicateurs muraux ... Et Thale Lasamer, notre télépathe, fait état d’une menace sourde et mystérieuse...
Peu importe ! Mes volcryns sont tout proches, et je ne les laisserai pas filer !


Mon avis

Avec le Volcryn, Martin nous offre donc de la science-fiction, mieux une espèce de space-opéra en huis-clos avec une partie thriller. Des éléments qu'il maîtrise, j'ai pu le voir avec les nouvelles dans Une Chanson pour Lya. Et puis le roman a eu le prix Locus en 1981, signe de qualité normalement (bon il a des Locus qui ne m'ont pas plus dans ce que j'ai pu lire (les Conquérants du Pliocène par exemple). Donc, il avait tout pour me plaire, et pour tout dire, il m'a plu sur pas mal de point.

On commence donc l'histoire à bord de l'Armaggedon (le nom doit plaire à Martin, puisque trois ans plus tard, il publiera Armeggedon Rag (qui n'a rien à voir du tout hein)) où une équipe de scientifique embarque afin d'aller à la rencontre des Volcryns, un peuple légendaire. Les neufs jeunes gens vont faire la connaissance  de l'hologramme du commandant, l'étrange et mystérieux Royd Eris. Alors que le voyage, qui doit durer plus d'un mois, ne fait que commencer, des tensions naissent rapidement entre les scientifiques et le commandant.

Si l'histoire semble être du déjà-vu (et finalement, l'est), Martin nous entraine rapidement vers autre chose, un truc presque horrifique. Parce que malgré son nom, le roman ne parle finalement pas vraiment des Volcryns et de leur découverte. Non, c'est autre chose qui représente le danger dans le roman, quelque chose de bien moins légendaire mais malheureusement aussi de déjà-vu. Je n'en dirais pas forcément plus là dessus, ça serait gâcher le plaisir de lecture. Heureusement pour nous, Martin s'est tout de même faire du bon avec du vieux et du déjà-fait.

C'est là qu'entre en compte les personnages du roman. Ce sont eux, forcément, qui le portent. Ils sont aux nombres de dix et chacun à sa propre personnalité, son propre schéma de pensée parfaitement défini. Pas un ne ressemble à l'autre et chacun a ses petits défauts. Rapidement, on arrive à s'attacher à eux, que se soit l'alcoolique du groupe, le mécène obsédé par sa future découverte, la femme "améliorée", le mystèrieux commandant ou les autres. Ils sont le vrai point fort du roman, eux mais aussi le onzième personnage qui apparait petit à petit.

Bien sur, il n'y a pas que les personnages qui font que le Volcryn s'apparente rapidement à un page-turner. L'histoire en elle-même prend la tournure d'un bon vieux thriller psychologique qui va virer au sanglant (non il n'y a pas que dans le Trone de Fer que Martin s'amure à tuer tout le monde ou presque). Et ça, il s'est parfaitement s'y prendre, distillant petit à petit les informations, faisant monter la tension au sein de l'Armaggedon mais aussi dans le cerveau du lecteur. On se prend vite au jeu, essayant de découvrir ce qu'il se passe réellement et cela jusqu'à la toute fin.

Au final, le Volcryn est un bon roman de SF, palpitant et plutôt passionnant. Malgré le déjà-vu de l'histoire, Martin s'en sort plus que bien grace à des bons personnages et une tension toujours à son comble. 

1 commentaire:

  1. Martin n'a pas besoin de thèmes révolutionnaires car il a un style propre qui lui permet d'apporter quelque chose de nouveau, de différent à ce qu'il écrit. Je n'ai pas encore lu Le Volcryn mais je m'y mettrai sûrement bientôt et si tu veux du Martin, en fantasy, j'avais beaucoup aimé Riverdream. Cela parle de vampire, mais loin des envolées à la Twilight et avec des personnages réellement complexes et touchants.

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