jeudi 15 septembre 2016

L'Attrape-Coeurs, J.D. Salinger

Je l'annonce dès le départ, j'ai abandonné le livre. C'est seulement le second à qui ça arrive depuis le début du blog, autant dire que ça me fait tout bizarre. Mais, vraiment, après une moitié de livre assez ennuyeuse, je n'ai plus eu le courage de l'ouvrir. Et je vais donc expliquer pourquoi.

L'Attrape-Coeurs, J.D. Salinger

Editeur : Pocket
Collection : /
Année de parution : 2002 pour cette édition
Titre en VO : The Catcher in the Rye
Année de parution en VO : 1951
Nombre de pages : 253

A lire si :
- Vous avez encore l'âme d'un adolescent rebelle
- Vous aimez les livres en flux de pensée

A ne pas lire si :
- Vous voulez une histoire vraiment mais vraiment passionnante
- Vous avez du mal avec le "parler" adolescent des années 1950

Présentation de l'éditeur : 

Le roman, écrit à la première personne, relate la période où Holden Caulfield, expulsé du collège Pencey Preparatory trois jours avant les vacances de Noël, retourne à la maison familiale, à New-York. Il déambulera en ville avant de devoir annoncer la nouvelle à ses parents.
Âgé de dix-sept ans, Holden est plein d’incertitudes et d’anxiété, à la recherche de lui-même. Il vit son passage à l'âge adulte et comprend qu'il perd l'innocence de l'enfance. L'une des plus belles images de l'auteur pour exprimer ce passage est lorsque Holden demande au chauffeur de taxi où vont les canards lorsque l'étang gèle. Salinger dans ce roman décrit avec ironie et justesse la société américaine des années 1950.

Mon avis

Il est toujours un peu compliqué pour moi de donner un avis sur quelque chose que je n'ai pas fini. C'est comme ça pour tout, les cosmétiques, un repas, un jeux vidéo et un livre. Parce que parfois, l'interêt de la chose se trouve à la fin. C'est aussi une des raisons qui me pousse à lire un bouquin jusqu'au bout même si j'ai du mal. Et pourtant, pour cet Attrappe-coeurs, j'ai arrêté alors que j'en arrivais à peine à la moitié, au bout d'une semaine.

Si j'ai voulu le lire, c'était au départ pour combler une lagune. Saligner est souvent étudié au lycée. Il s'avère que j'ai rarement lu les livres "souvent étudiés", à croire que tous mes prof de français avait un avis bien différent sur la question. Et puis, il s'agit d'un roman culte, souvent cité et que j'avais envie de découvrir. Parce que sa quatrième (inexistante d'ailleurs dans mon édition) me plaisait, parce que ça avait l'air sympa comme tout. Avait l'air, c'est là le problème.

Or, dès le début, j'ai su que Salinger et moi, ça allait pas vraiment le faire. Pourtant, si on reprend les élèments, flux de pensée, langage "parlé", un peu vulgaire, ça n'aurait pas du me déplaire. Sauf qu'il me semble avoir oublié un détail, le narrateur. Je n'ai pas aimé Holden Caufield. Du tout. L'impression d'avoir un petit con en face de moi tout le long, de vouloir le baffer à presque chaque ligne. En fait, je n'ai pas trouvé le personnage intéressant, extrêmement banal, extrêmement crétin ainsi. Malheureusement, je crois que le but de Salinger était justement de rendre son antihéros comme ça, le gars qu'on pourrait croiser n'importe où. Mais j'ai eu l'impression que tout cela n'était pas du tout naturel. Le personnage n'a rien de banal parce que trop étudié pour l'être. J'ai perdu la véracité de Holden qui en fait bien trop.

Et cette impression vient du style du livre (ou de la traductrice, c'est plus que possible)(d'ailleurs, on va en parler, ne vous inquiétez pas). J'ai eu l'impression de trop. Saligner voulait trop en faire. Et ça donne un style quelque peu brouillon malgré un plutôt sympathique flux de pensée. Bref, j'ai eu l’impression de lire un adulte qui se prend pour un ados. Et ça sonne faux la plupart du temps pour moi. Autre chose, la traduction qui emploie des mots comme bicause (au moins l'écrire comme il faut même en anglais, merci) ou d'autre sorte de mot anglais traduit phonétiquement pour faire parler jeune de l'époque du roman. J'avoue que c'est assez peu objectif, mais je n'apprécie pas vraiment ça. Pourquoi ne pas simplement garder le mot anglais ? 

Du coup, un style qui ne passe pas vraiment, un personnage finalement caricatural et un récit qui ne m'a pas du tout inspiré. Ah oui, j'en ai pas parlé, parce que j'aurais eu l'impression de me répéter (histoire qui aurait pu être sympa mais qui en fait trop, beaucoup trop). J'ai fini par m'ennuyer en lisant L'Attrape-Coeurs (ce qui est dommage, parait que la fin est la meilleure chose du roman). Et si vraiment je m'ennuie trop et que je n'arrive pas à rouvrir un livre au bout de cinq jours, je sais que c'est mort pour moi. Et ce fut le cas pour le seul roman de Salinger. Un rendez-vous manqué certes mais qui m'aura tout de même marqué. Dommage que ce ne soit pas dans le bon sens.

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