lundi 5 septembre 2016

Le Silence des Dragons, Dracaenars, tome 1, Alizée Villemin

Avant toute chose, je tiens à remercier Alizée Villemin, dont j'ai déjà chroniqué Lady Falkenna, pour m'avoir fait parvenir le premier tome de sa nouvelle série. Une série qui s'inscrit dans la fantasy et qui aura semble-t-il deux tomes., éditée chez Lune Ecarlate. Une série qui rien que parce que ça parle de dragon aurait surement rejoins ma PAL rapidement vu que j'avais beaucoup apprécié Lady Falkenna. 

Le Silence des Dragons, Dracaenars, tome 1, Alizée Villemin

Editeur : Lune Ecarlate
Collection : Fantasy Lunaire
Année de parution : 2016
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez un roman court
- Vous voulez des personnages bien foutus
- Vous voulez des dragons mais pas que

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup mais alors beaucoup d'action
- Vous voulez du bourrin

Présentation de l'éditeur : 

Lorsqu’une fille d’aubergiste fougueuse et sans le sou découvre un artefact aussi ancien que mystérieux ; lorsqu’une jeune noble délicate, en quête d’amour-propre, part à la recherche d’un peuple éteint depuis des siècles… Alors peut-être tout n’est-il pas perdu ? Peut-être réussiront-elles à mettre fin au Silence des Dragons…

Mon avis

D'Alizée Villemin je n'ai donc lu jusque là que sa série Steampunk. J'avais adoré, c'était frais, bien écrit et assez addictif. Je n'ai pas douté une seconde que je n'accrocherais pas avec cette nouvelle série même si elle ne fait pas partie du même genre. Je connais assez bien mes goûts en fantasy pour savoir ce qui va me plaire ou non en lisant la quatrième de couverture. J'ai eu raison. J'ai accroché, et même plutôt bien.

L'univers de Le Silence des Dragons est un univers médiéval plutôt classique. D'ailleurs, le roman commence de manière classique avec Maelys, jeune fille de quinze dont les parents sont aubergistes. Sauf que la jeune fille ne veut pas de la même vie qu'eux et qu'elle rêve de grandes aventures. Il en va de même pour l'autre héroïne de l'histoire Elenn, fille de noble, qui va partir à la recherche d'allié pour mettre fin à une guerre. Autant le dire, elles partent toutes les deux avec pas mal de problème dut à leur condition. Aucune d'elles n'est prise au sérieux. Et pourtant, ça va bien changer. Maelys va découvrir un temple dans la forêt où elle vit et surtout faire la connaissance de la reine des Dragons, afin plutôt de son esprit. Sa grande aventure débutera à partir de là, accompagné par son père. Tous les trois vont partir à la recherche des fils de la Dragonne. Pour Elenn, elle va bien rencontrer le peuple qu'elle désire trouver, mais elle va sortit en découvrir plus sur elle-même et ses capacités.

Au niveau de l'univers, on pourrait penser qu'il est plutôt identique à pas mal d'autres univers fantasy. Ce serait une petite erreur. Oui, ça ressemble à pas mal de monde fantasy. Mais avec une petite touche en plus agréable. Oui, on a des royaumes (qu'on ne voit pas beaucoup), un empereur (qui semble belliqueux) et autres mais il y a aussi la Forêt d'Amarante et ses habitants. Des habitants qui font tout le sel de l'univers de Dracaenars et qui donne leur nom à la série. Un peuple humain étroitement lié aux dragons. Et c'est toute une mythologie qu'elle met en place par rapport aux dragons et l'étrange peuple des Deacaenars.

Pour les personnages, c'est un peu la même chose, on pense avoir affaire à des stéréotypes dans les premières phrases alors que pas du tout. Maelys est une jeune fille de quinze ans qui rêve d'aventure, comme beaucoup. Mais l'aventure ne va pas lui tomber sur le coin de la figure comme ça et elle ne va pas se révéler être super badass d'un coup. Mieux encore, si elle n'avait pas du subir le harcelement d'un homme, elle ne serait jamais tomber sur la mère des Dragons. Elle n'a rien d'une élue et n'en ait pas une. Elenn, elle, tiens plus le rôle de l'élue alors qu'elle n'a rien demandé si ce n'est prouvé au monde que même si elle est femme, grosse (dans un monde en guerre où la famine règne, ça à une certaine importance) et globalement élevé pour servir de décoration, elle peut réussir à faire de grande chose. Et elle va y arriver, malgré ses propres peurs et toujours cette maudite vision des autres sur elle. Une vision qui me rappelle forcément celle qu'on la plupart des personnes sur les personnes grosses. Et à laquelle se frotte l'auteure avec malheureusement quelques écueils si on prend ça au premier degrés (la description d'Elenn par elle-même et surtout d'après la vision des autres est assez horripilante pour la peine (grosse=moche pour les autres donc) mais malheureusement tellement représentative de trop de monde)(je suis moi-même grosse, je sais de quoi je parle hein). Elenn ne se définit pas juste par son tour de taille, et c'est là que personnellement j'ai adoré le personnage et la manière dont l'autrice le traite. Elle est plus que ça, même si pour les autres, il est compliqué parfois de le voir. Côté hommes de l'histoire, Faor, le père de Maelys est par contre un peu trop "cliché" pour moi. Ancien de l'armée devenu ivrogne, il va pourtant partir avec sa fille et redevenir un homme fringuant et courageux. Le second, Yalcor, un dracaenar, est plus intéressant. Jeune conseiller du peuple dracaenar, il est particulièrement odieux avec les autres. Mais il cache aussi pas mal de chose que je serais ravie de découvrir un peu plus.

J'ai trouvé des petits défauts de rien du tout par rapport au reste. L'un des plus gros concerne Elenn et certaines choses (je dirais pas quoi pour pas trop spoiler) qui lui arrive un peu trop vite. Le roman est assez court, mais parfois, certaines choses vont un peu trop vite. Oui, l'autrice n'a pas vraiment le temps de faire en sorte qu'Elenn en apprenne plus sur un temps bien plus long mais tout de même. Il en va de même avec les transformations sur Faor et Maelys qui semblent là aussi très rapides. Mais ce n'est qu'un petit détail et vu la longueur du roman (que j'aurais tellement voulu plus long tant j'ai apprécié), ces défauts là n'en sont finalement pas.

Afin, Alizée Villemin a une écriture que j'apprécie beaucoup. On pourrait reprocher parfois le manque d'action (attention, d'action, pas de ryhtme) au roman, c'est aussi, je pense, son choix. On se concentre vraiment sur les personnages et sur l'univers. Après tout, un premier tome de série se veut généralement introductif et il n'est pas forcément besoin de grosses batailles de bourrin pour faire de la bonne fantasy. Parce que oui, c'est de la bonne fantasy et bien écrite avec tout ça.


Le livre sort le 17 septembre, est franchement, je ne peux que vous le conseillez. J'avoue que maintenant, j'attends la suite avec impatience (apparemment en février 2017). Si vous voulez de la fantasy avec des dragons, des personnages bien foutus, un univers sympathique et qui ne soit pas bourrine, alors lisez-le !

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