jeudi 25 octobre 2012

Les combustibles, Amélie Nothomb

Les précommades de la Guerrière Fantôme étant partie hier, et espérant fort faire partie du premier envoi, il me fallait un livre à lire rapidement. J'avais ce Nothomb qui trainait par là. Il convenait parfaitement.

Les Combustibles, Amélie Nothomb

Editeur : Le livre de poche
Collection : \
Année de parution : 1994
Nombre de page : 89

A lire si :
- Vous aimez le théatre
- Vous aimez Nothomb

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas voir des livres brulés
- Vous n'aimez pas entendre parler de livres dont vous ne connaissez pas même l'auteur

Présentation de l'éditeur

C'est la guerre et c'est l'hiver.
Deux hommes et une femme sont terrés dans un appartement. Combien de jours leur reste-t-il à vivre ? En attendant, il n'est plus interdit de révéler ses vraies passions. L'amour, le désir, l'intelligence résistent-ils au froid ? A-t-on le droit de consumer ses dernières forces à lire de la mauvaise littérature ? Enfin, à l'heure du choix ultime, quel livre est assez important pour ne pas être mis à l'épreuve du feu ?

Mon avis

J'ai essayé une fois de lire un Nothomb, Tuer le père, acheté à la gare alors que je devais faire 4h de TGV. Je n'ai jamais fini ce livre. Du coup, je ne partais pas avec une bonne opinion sur ma lecture des combustibles. Mais comme j'aime bien laissé une chance à un auteur et qu'on m'a conseillé de lire les "vieux" romans de Nothomb, je me suis jetée à l'eau.

Première surprise, Les Combustibles est en fait une pièce de théâtre.  Comme j'en avais entendu parlé, je pensais plus à un roman d'introspection. Finalement, la forme théâtre n'est pas plus mal. J'ai trouvé du coup ma lecture moins lourde que pour Tuer le père.

Mais passons à l'histoire. La guerre a éclaté. Elle oppose les Barbares aux autres. Daniel, assistant du Professeur, va vivre chez lui parce que son quartier a été détruit. Marina, la copine de Daniel, viendra s'ajouter à eux suite à la destruction de la cité universitaire. Mais voilà, Marina a froid, l'hiver est là, et il n'y a plus rien à bruler dans la maison du Professeur. Enfin, si, il reste quelque chose. Les livres.

J'avais lu beaucoup de critique et d'avis mettant en avant le fait qu'il faille choisir le livre à garder. Celui qui ne brulera pas. J'ai eu l'impression que le roman allait tout de même un peu plus loin que cette question-là. Alors oui, elle est au cœur de l'histoire, mais finalement, elle ne m'a pas paru si importante que cela.

J'ai trouvé bien plus interessant de voir de quoi sont capables les trois personnages pour rester en vie. Ne serait-ce qu'un jour de plus. Marina a froid, tout le temps. Pour vaincre ce froid, avoir un peu de chaleur, elle est capable de détruite les livres si précieux de son Professeur, elle est aussi capable de coucher avec lui, juste pour se réchauffer (du moins c'est ce qu'elle dit au début). Daniel, lui veut continuer d'espérer, il continue à aller à l'université, à donner des cours, pensant ainsi pouvoir gagner une guerre qu'il ne mène pas avec des armes. Le Professeur pense que tant qu'on garde les livres, la guerre n'est pas perdue, que tant que Daniel continue à donner cours, la guerre n'est pas perdue. J'ai trouvé son personnage fort cynique.

En parlant des personnages, je n'ai accroché à aucun d'eux. Le Professeur a finit par me gonfler, Daniel m'a paru bien insignifiant et Marina m'a paru bien trop cliché. Autant dire qu'heureusement ce n'était qu'une pièce de théatre, j'aurais pu décrocher si ce n'avait pas été le cas.

A présent, passons à l'écriture d'Amélie Nothomb. Je n'ai toujours pas vraiment accroché, bien que ce soit mieux qu'avec Tuer le Père. Je trouve son écriture trop plate (je sens que je ne vais pas me faire d'amis sur ce coup-là). Je n'y ai pas trouvé de poésie, pas de grands moments. Elle nous donne ses avis sans vraiment y mettre de force. J'aurais aimé qu'elle en donne plus, de force, en défendant ses propres choix si elle avait été dans le cas de ses personnages. Après, je me dis aussi que c'est une pièce de théâtre, qu'il n'y a que du dialogue. Peut-être que si je lisais un autre de ces vieux livres, je trouverais ce qui fait que beaucoup d'amis sont en "adoration" devant ses livres.

En tout cas, ce n'est pas avec ce livre que je changerais d'avis pour l'instant sur l'écriture de Nothomb, bien qu'il me fasse dire que je pourrais peut-être aimé un livre ou deux d'elle, parce que certaines de ses histoires me semblent bien.

mercredi 24 octobre 2012

L'Oeil du Monde, La Roue du Temps, Tome 2, Robert Jordan

Et je continue doucement ma relecture de la Roue du Temps. Cette fois, c'est donc le tome 2, de l'ancien découpage français (mais si, celui qui coupait les tomes VO en 2...).

L'Oeil du Monde, La Roue du Temps, Tome 2, Robert Jordan
/!\ Spoiler possible sur lui et le tome 1

Eidteur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : Livraddict étant out, et n'ayant pas le livre, ça sera pour plus tard.
Titre en Vo : The Eye of World
Année de parution en Vo : 1990
Nombre de page : 642

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1 de ce découpage
- Vous aimez qu'il y ait beaucoup de personnages
- Vous voulez vivre une aventure épique
A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de livre iniatique
- Vous n'aimez pas que les personnages soient dispercés dans le monde
 
 
Présentation de l'Editeur
Livraddict étant out, et n'ayant pas le livre avec moi, ça sera pour plus tard.

Mon avis

Depuis la fin du premier tome, Rand, Mat, Perrin et les autres sont séparés.Parlons d'abord du groupe Rand, Mat et Tom le ménestrel. Ils sont arrivés à Pont-Blanc grace au navire de Baile Domon mais leur aventure ne s'arrête pas là. Poursuivi par un Evanescent, ils sont à nouveau obligés de fuir, laissant Tom derrière eux, surement tué par l'ennemi. Ils partent alors vers Caemlyn par la route. Le trajet n'est pas de tout repos, entre les amis du Ténébreux qui se font de plus en plus nombreux et l'étrange comportement de Mat. Finalement, ils arrivent dans la Capitale. Rand fait la connaissance de Loial, un Ogier mais surtout, alors qu'il voulait voir le faux Dragon, il tombe dans les jardins royaux. Il y fait la rencontre d'Elaine, la Fille-Héritière et de ses deux frères, Gawyn et Galad, ainsi que celle de la reine et surtout d'Elaida, Aes Sedai de l'ajah rouge. Avouons-le les passages de Mat et Rand (enfin surtout de Mat) restent mes préférés. J'aime la désinvolture de Mat (bon j'aime Mat tout court aussi) et le fait que Rand essaie d'être le plus responsable des deux. De plus, ils sont les passages avec le plus d'action.

Perrin et Egwene sont en bien mauvaise posture. Capturés par les Enfants de la Lumière qui les prennent pour des amis du Ténébreux, ils sont maltraités et torturés. L'étrange pouvoir de Perrin évolue. Ses yeux deviennent de plus en plus jaunes et il peut communiquer avec les Loups. Ils seront finalement sauvés par Lan, Moiraine et Nynaeve. Tous les cinq partiront alors pour Caemlyn à la recherche des deux autres. J'ai eu énormement de mal avec ces passages. Déjà, je n'aime pas Perrin. Je ne l'ai jamais vraiment apprécié. Je le trouve trop défaitiste, trop "mais pourquoi moi", trop mou... Heureusement pour lui, il y a les loups et Egwene qui pour moi relèvent le niveaux. D'ailleurs, c'est assez amusant, parce que son pouvoir me plait beaucoup (ben oui, y a des loups). J'étais donc super contente quand tout ce petit monde a retrouvé Rand et Mat.

Les retrouvailles joyeuses sont pourtant de courtes durées. Mat, qui possède un poignard venant de Shadar Logoth, est malade. Il faut rapidement le soigner et malheureusement, Moiraine n'en a pas le pouvoir. Mais il y a pire. Enfin les garçons racontent leur rêves. Le monde est en danger. Il faut partir pour L'Oeil du Monde dans la dévastation. Et pour le faire rapidement, il va falloir prendre les Voies. Forcément, les Voies sont infestés par le mal et le trajet n'est pas de tout repos. L'arrivée à Fal Dara non plus, vu que les habitans préparent une grande bataille. 

Bon je m'arrête là pour le résumé, sinon je vais spoiler la fin et ça serait bête. Mais il fallait tout de même en passer par là. Ce tome est bien plus centré sur l'action que le premier. D'ailleurs, ce sera le cas pour tous les autres tomes de ce découpage en VF, autant le dire de suite. Dans le premier tome, on découvrait les personnages et le monde qui les entourent. A présent, on se concentre sur leurs actions et sur ce qu'ils vont devenir. On découvre aussi des personnages qui vont devenir récurrents (Elaine, Loial) et d'autres personnages secondaires. Le mal est enfin personnifié en la personne des deux premiers réprouvés (même si on ne les voit qu'à la fin).

Au niveau des thèmes, nous avons toujours la lutte contre le mal, bien plus présente que sur le premier tome (les amis du Ténébreux qui s'en prennent à Rand et Mat, les Réprouvés...) mais nous trouvons aussi celui de la déchéance avec Padan Fain (le colporteur du tome 1), Mat et son poignard ou encore les Voies. D'ailleurs, c'est un thème vraiment présent sur ce tome ci. J'aime les différentes manières dont il est abordé, surtout la manière pour Mat.

J'apprécie aussi les évolutions des personnages. Pour l'instant, elles ne se remarquent pas vraiment, à part peut-être pour Perrin et Mat. On sent pourtant déjà que rien ne sera plus pareil pour eux. Moiraine se met même à douter un peu, ce qui n'est pas rien venant d'elle. Nynaeve commence à accepter qu'elle pourrait être capable d'user du pouvoir et Egwene, elle, rêve déjà d'être à la Tour Blanche. En fait, jusqu'à la fin, il n'y a que Rand qui semble ne pas vraiment changer.

Passons maintenant aux bémols de ce tome. Dois-je vraiment revenir sur la traduction ? Elle reste médiocre. Après, je ne sais pas si cela vient de mon édition ou pas, mais il manque un nombre affreux de mots et il y a pas mal de mots dont les lettres sont inversées ou tout simplement inexistantes. Cela rend la lecture vraiment pénible. J'espère pour les nouveaux lecteurs que l'édition de Bragelonne est beaucoup mieux que cela. Je comprendrais que beaucoup de gens lâchent leur lecture de cette magnifique saga à cause de cela.

En conclusion, c'est un très bon tome, encore très centré sur tout le petit groupe et pour l'instant sans trop de personnages secondaires. La fin n'en est pas surprenante, mais elle laisse planer pas mal de doute sur beaucoup de chose et donne envie de continuer sa lecture.

vendredi 19 octobre 2012

Bad Moon Rising, partie I, le Choc, Marika Gallman

Juste après Dent pour Dent, j'ai lu la première partie de Bad Moon Rising, nouveau roman feuilleton Des Editions du Petit Caveau, écrit par Marika Gallman. La jeune auteure rentre donc officiellement dans mon top des supers écrivains francophone.

Bad Moon Rising, partie I, le Choc, Marika Gallman

Edition : Petit Caveau
Collection : Sang numérique
Année de Parution : 2012
Format : Epub, roman feuilleton

A lire si
- Vous avez la patience d'attendre entre chaque partie ( à moins que vous attendiez quelles soient toutes sorties)
- Vous aimez les ambiances sombres.
- Vous aimez les textes à la première personne et au présent.

A ne pas lire si :
- Vous voulez tout savoir de suite
- Vous cherchez un personnage à la Maeve Regan

Présentation de l'éditeur

Elle rêve d'un nouveau départ, mais c'est la mort qui l'attend au tournant.
Recueillie par ceux qui l'ont arrachée aux mains de ses agresseurs, c'est dans un monde de ténèbres qu'elle devra tenter de survivre.
Tout a commencé un soir de lune bleue, et tout se terminera dans le sang...

Mon avis

J'ai hésité un moment pour faire cette "critique", me demandant si j'attendais de pouvoir lire tous les épisodes ou pas. Finalement, je me suis dit que vu que ça sort en épisode, autant donc faire une critique par sortie.

Cette première partie, assez courte (lu en moins d'une demie-heure) est vraiment là comme une introduction de l'histoire et à vrai dire, à la fin de ma lecture, j'avais vraiment envie de savoir ce qui allait se passer. Nous découvrons donc celle qui sera l’héroïne de ce feuilleton, Neela, jeune femme fille de diplomate qui décide de devenir enfin indépendant de Papa. C'est une jeune femme normal, bien éduquée et qui veut croquer la vie à pleine dent. On découvre aussi Sandra, son amie, qui est assez l'opposé d'elle. Mais voilà, après un restaurant, elles se font attaquer par d'horribles créatures sur le Pont des Suicides (le nom est charmant) lors d'une nuit de Lune Bleue. Sandra semble ne pas en réchappée (je dis bien semble, on ne sait jamais) et alors que Neela est sur le point de connaitre le même sort qu'elle, elle est sauvée in extremis par d'étranges hommes.

On retrouve dans ce court texte tout ce qui me plait dans l'écriture de Marika, la fluidité, le fait qu'elle aille à l'essentiel, sa maitrise des mots. Le personnage de Neela est assez interessant, loin de celui de Maeve Regan et elle la gère vraiment bien. L'histoire semble réellement prometteuse et j'avoue que je veux en savoir plus. L'épisode est coupé pour moi là où il faut, à savoir sur un cliffhanger qui donne envie d'en savoir plus. On peut vraiment dire que dès cette introduction le suspens est vraiment là. L'ambiance est particulièrement sombre dès cette première partie.

Un dernier mot sur cette novella, j'adore l'illustration de la couverture faite par Fleurine Rétoré, je suis carrément fan de l'ambiance.

Donc rendez-vous le mois prochain pour le second épisode. D'ailleurs, si la novella fonctionne bien, il est possible qu'une édition papier collector sorte.

Dent pour dent, Maeve Regan, Marika Gallman

Après une lecture laborieuse du Portrait de Dorian Gray sur mon iphone, je suis passée à Dent pour Dent, second tome de la saga Maeve Regan. Et avouons-le, ce fut beaucoup plus simple à lire.

Dent pour dent, Maeve Regan, Marika Gallman
/!\ Spoiler

Editeur : Bragelonne
Collection : Bit-lit
Année de parution : 2012
Format : Epub

A lire si :
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez les vampires
- Vous aimez les héroines forte mais qui peuvent douter

A ne pas lire si
- Vous voulez du vampire traditionnel
- Vous voulez des personnages approfondis
- Vous n'aimez pas la vulgarité et la violence

Présentation de l'éditeur :

Parce qu’elle représentait un danger pour eux, Maeve Regan a fui tous ceux qu’elle aimait, y compris son amant, un vampire. Sa seule chance de retrouver une vie normale consiste à éliminer son père et son frère, deux suceurs de sang extrêmement puissants. Mais tant qu’elle ne parviendra pas à maîtriser ses pouvoirs, les retrouvailles risquent de ne pas se dérouler comme elle les avait imaginées…

Mon avis

Maeve a fuit ceux qu'elle aimait après les évènements du tome 1, Rage de dent. Elle part seule à la recherche de son frère Connor afin de lui faire payer la mort de Tara et tout le reste. Elle se retrouve dans un bar mixte, vampire/humain, et fait la connaissance de Barney, un très vieux vampire, qui sait qui elle est. Il la décide à s'attaquer à Victor, son père, origine de tous les maux. 

Le début du livre est assez lent (enfin si on veut, et surtout par rapport à celui de Rage de Dent). On retrouve Maeve, emplie de doute, perturbée par le fantôme de Tara qu'elle croit voir partout et surtout ivre de vengeance. Il permet surtout de mettre en place les nouveaux amis de la jeune femme, Barney mais aussi Rob, barman de son état, et Cormack et son serpent Rosita. Il nous permet aussi de comprendre l'état d'esprit de Maeve à ce moment-là. Cela dure assez peu longtemps finalement et l'action revient assez vite.

La quête de Victor prend beaucoup de place dans ce tome. On commence gentiment par l'extermination de certains de ces lieutenants, ce qui donne des scènes plutôt sympas entre eux et Maeve qui n'a rien perdu de son langage disons vulgaire. Ensuite, tout cela prend de l'ampleur bien qu'entre coupé par de longs récits sur le passé de Victor ou des introspections de Maeve.

En parlant de Maeve, dans ce tome, elle commence à apprendre à utiliser son héritage Sirh bien plus que celui de vampire. Bien qu'elle ne se sente pas vraiment à l'aise avec ces pouvoirs Sirh, elle se débrouille comme elle peut. D'ailleurs, là où dans Rage de Dent, elle passait beaucoup de temps avec Lukas à découvrir ce qu'elle pouvait faire en tant que mi-vampire, elle passe ici un peu moins de temps à découvrir les pouvoirs Sirh. Il faut dire qu'il lui arrive parfois de les utiliser sans le vouloir et ça fait pas mal de dégats.

J'ai beaucoup apprécié les nouveaux personnages de la série. Barney est un vampire ancien cachant pas mal de secret. Mais j'ai surtout apprécié de voir l'attirance qu'il a pour Maeve et pas que parce qu'elle est la fille de Victor. Cela donne des dialogues délicieux entre elle et lui et pas mal de questionnement sur la relation entre Lukas et Maeve. Les personnages de Cormack et Rosita sont aussi très bons. Vraiment cette nouvelle cuvée m'a beaucoup plus. On retrouve aussi de vieux amis de Maeve, en l’occurrence Lukas, Elliot et Walter. D'ailleurs, je me suis spoilée toute seule pour Lukas avec la recherche sur ebook... Mais je n'en parlerais pas plus

L'écriture de Marika Gallman est dans ce tome toujours aussi bien. J'aime toujours autant me trouver dans la tête de Maeve. Bien sur, on retrouve le franc parler de la demoiselle, qui parait un peu moins vulgaire que dans Rage de Dent, mais à vrai dire, ce sont plutôt les jeux de mots que j'ai apprécié. On trouve aussi une scène de sexe quasi complétement (mais ça ne tourne toujours pas porno) et pas mal d'allusion sexuelle (par exemple Maeve a une odeur de manque sur elle pour les vampires, ce qui semble pas mal excité Barney ). 

Seule chose que je trouve dommage, comme dans Rage de Dent d'ailleurs, c'est que tout va trop vite. Maeve explique ce qu'elle est à Julian, le frère d'Elliot et il accepte ça sans rien dire (à sa place, j'aurais de sérieux doute sur la santé mentale de la demoiselle). Elle fait confiance tout de même ultra rapidement à Barney et Cormack. Cette rapidité me gène parfois, mais à vrai dire, l'histoire n'en souffre pas (et j'ai cru comprendre que c'était un peu un problème du genre Bit-Lit).

En conclusion, ce fut pour moi un très bon tome, et même si j'ai hurlé "MAIS POURQUOI ??!!" à la fin, j'ai hâte, vraiment hâte de lire le troisième tome. Dire qu'avant Maeve, je n'étais pas particulièrement intéressé par la Bit-Lit...

mardi 16 octobre 2012

Virgin Suicides, Jeffrey Eugenides

J'avais envie de lire ce livre depuis très longtemps, en fait, depuis que j'ai vu le film de Sofia Coppola. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, autant dire que ce fut une surprise

Virgin Suicides, Jeffrey Eugenides

Editeur : J'ai lu
Collection : roman
Année de parution : 2003 pour mon édition
Titre en VO : Virgin Suicides
Année de parution en VO : 1993
nombre de pages : 223

A lire si :
- Vous aimez les romans style "compte rendu d'enquête"
- Vous avez aimez le film de Sofia Coppola
- Vous n'avez pas peur de vous perdre dans les divers personnages

A ne pas lire si :
- Vous voulez des personnages approfondis
- Vous voulez des émotions
- Vous aimez les livres avec beaucoup de dialogues

Présentation de l'éditeur

Dans un quartier résidentiel et huppé de Grosse-Pointe (Michigan), cinq soeurs, des adolescentes entre 13 et 17 ans, se suicident en l’espace d’une année. Cécilia, la plus jeune, ouvre le bal. Les autres l’imiteront un an après. Entre-temps, les gamins du voisinage auront vécu et souffert avec elles... à distance. Ce suicide les aura tant marqués qu’une vingtaine d’années plus tard, alors qu’ils frôlent les quarante ans, ceux-ci mèneront une enquête dans l’espoir un peu fou d’éclaircir toute cette affaire. Ce récit en est le résultat, la reconstitution la plus minutieuse et la plus fidèle possible d’une année pour le moins particulière. Tous les témoins, les animés comme les objets les plus dérisoires, sont donc convoqués.

Mon avis

Dès le début du livre autant que vous le sachiez, vous savez que les filles Lisbon sont mortes, suicidées. Vous savez même comme sont mortes deux d'entre elles. De toute façon, ce n'est pas un mystère du tout. Nous suivons le compte rendu d'enquête qu'ont fait ce qui à l'époque étaient les gamins du quartier. Alors qu'ils vont avoir quarante ans, la vague de suicides Lisbon les hante encore et ils veulent comprendre ce qu'il a pu se passer.

Le thème du suicide est un thème assez dur à traiter, je pense. L'auteur a ici voulu le faire à la manière d'une enquête, ou plutôt d'un rapport d'enquête. J'ai eu l'impression de me trouver devant une espèce de journal intime à plusieurs mains écrits vingt ans après les faits, après avoir recueilli tous les élèments que nous trouvons (d'ailleurs, je trouve dommage de ne pas avoir pu voir les pièces à conviction dont parlent les garçons). Du coup, nous savons ce qu'il va se passer, que l'inévitable va avoir lieux et comme les garçons, nous essayons à leur suite de comprendre pourquoi.

Un point assez dérangeant dans ce livre, c'est le nous de narration. Finalement, il n'y a pas vraiment de narrateur, du coup, il n'y a pas non plus vraiment de sentiment. le livre est réellement un rapport des faits. D'ailleurs, il n'y a non plus quasiment pas de dialogues. Un autre point, le nombre de personnages qui interviennent d'une manière ou d'une autre dans l'histoire. Nous sommes happés par de multiples noms, trop peut-être pour se souvenir de qui et qui, surtout que certains noms n'apparaissent qu'une fois et que finalement, ils ne sont pas si importants que cela dans l'histoire.

Mais passons aux points inintéressants. Le premier étant justement cette enquête. Nous découvrons dans ce livre la vie durant un an d'une petite banlieue, avec ses commérages, ses fêtes, ses deuils... J'ai beaucoup aimé comment tout cela était dépeints. Alors oui, c'est une enquête sur le suicide des cinq filles Lisbon, mais c'est aussi finalement une enquête sur le voisinage des garçons. Finalement, c'est le mal être de tout un quartier qui comme ses arbres se voit déraciner, se voit changer petit à petit sans rien pouvoir y faire. Cela se remarque d'abord par les arbres, puis par les comportements des gens eux-mêmes. Ce n'est pas qu'une étude des soeurs Lisbon et de leurs parents, c'est aussi celle du quartier.

J'ai aussi beaucoup aimé l'écriture de Jeffrey Eugenides. Je l'ai trouvé très poétique, surtout dans la description des lieux, du peu de sentiment que les garçons mettent dans ce rapport d'enquête. Certaines descriptions sont pour moi juste magnifiques. J'ai aimé la tendresse qu'il a mis dans le peu de descriptions des filles Lisbon par les garçons. Je trouve par contre juste dommage que tout le long se soient justement "les filles Lisbon" et non Cécilia, Lux, Bonnie, Mary et Thérèse.

Finalement, je suis un peu mitigé sur ce livre. J'ai aimé. Oui. Mais moins que le film. je pense pourtant qu'un jour je le relirais, voir si je n'ai pas raté quelque chose pour avoir une réponse au pourquoi elles se sont suicidés. Parce que finalement, à la fin, à part des pistes (mal-être du à l'éducation qu'elles ont reçues, pactes entre soeurs, mal-être suite à la mort de Cécilia) nous ne savons pas. En fait, nous n'avons pas même une piste sur le premier suicide, celui de Cécilia et pour moi, c'est vraiment une chose que je trouve dommage. Dire qu'elle était "à part" ou même "folle" ne m'a pas convaincu.

jeudi 11 octobre 2012

La Roue du Temps, Tome 1, Robert Jordan

Et voilà le véritable début de ma relecture de la Roue du Temps. Je n'avais pas lu ce tome depuis quelques années et je me suis tout simplement régalée.

La Roue du Temps, Tome 1, Robert Jordan

Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Date de parution : 2000 chez FL, 1995 pour la première édition chez Rivages
Titre en Vo : The Eye of the world
Date de parution en Vo : 1990
Nombre de page : 701

A lire si
- Vous aimez la fantasy à la Tolkien ou à la Eddings
- Vous aimez avoir un grand nombre de personnage
- Vous voulez vivre une aventure épique

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas d'un livre qui pourrait ressemble à du Tolkien (qui pourrait juste)
- Vous ne voulez pas de livre iniatique

Présentation de l'éditeur

Jadis, le Seigneur de l'Ombre a voulu conquérir la terre, mais les Aes Sedai, maîtresses du Pouvoir Unique, l'ont repoussé. Des millénaires se sont écoulés et le Seigneur va enfin sortir de sa geôle et, avec lui, le mal, la guerre, la désolation,...
Seul le Dragon qui guidait les Aes Sedai peut l'anéantir. On dit, qu'un jour, il renaîtra pour délivrer l'univers. Mais quand ? Avant la grande catastrophe finale ?

Mon avis

J'ai découvert la Roue du temps vers 1997 (ça remonte) et avec le tome 3 du découpage français. Depuis, je suis une grande fan. J'ai passé des années à avoir tous les tomes et à présent, 15 ans plus tard, j'ai tous les tomes traduits en VF et je les relis aussi souvent que je le peux. Pourtant, ce n'est que ma troisième relecture de ce tome-ci, contre quatre pour les suivants la plupart du temps. Mais trève de bavardage sur celà, passons donc à l'avis en lui-même.

Ce premier tome nous conte donc le début de l'histoire. Dans un petit village situé dans ce qui peut être le trou du cul du monde de Jordan, on prépare dans la joie et la bonne humeur la fête de Bel Tine (qui me semble être l'équivalent de Beltaine chez les celtes). Rand et son père viennent au village pour livrer leur alcool. Sur le chemin, Rand voit un étrange cavalier que personne à part ne semble voir. Au village, il découvre que ses amis, Mat et Perrin l'ont aussi vu. Mais tout cela est vite oublié avec l'arrivé du Colporteur, d'un menestrel et de deux nobles.
Alors que Rand et son père retourne dans leur ferme, ils sont attaqués par des Trollocs, créatures immondes et Tam (le père) est blessé. Ils retournent tant bien que mal au village, lui aussi attaqué. La noble, Moiraine, se revele être une Aes Sedai et explique à Rand, Mat et Perrin que quelqu'un leur en veut et qu'ils doivent venir avec elle à Tar Valon. Ils seront rejoins par Egwene ("fiancée" de Rand) et par Nynaeve, la sagesse. L'aventure commence.

Alors forcément, en lisant le début de la Roue du Temps, on peut avoir une impression de lire un clone du Seigneur des Anneaux. A vrai dire, c'est quelque chose qui revient souvent et certains avaient à une époque accusé Jordan de plagiat. Mais la Roue du Temps est loin d'être une copie, même si cela ne se remarque pas de suite. 

Dans ce premier tome, on trouve donc plusieurs thèmes et personnages de fantasy, thème que nous retrouverons dans tous les tomes suivants.

 Nous avons une vielle prophétie, un méchant légendaire et enfermé dans une montagne depuis des siècles, une sorcière (Moiraine, Aes Sedai de son état), le jeune paysan sur qui tout les meilleurs du monde tombe (enfin là, ils sont trois), le noble chevalier (Lan, le lige de Moiraine), mais aussi le menestrel et même les gens du voyage avec les thuata'hans. 

Dans les divers thèmes, on a la mystification des Aes Sedai, la lutte contre le mal, mais on trouve aussi le thème de la non violence aussi avec justement les rétameurs ou tuatah'ans opposé clairement aux violents que sont nos héros. J'aime d'ailleurs beaucoup le dialogue sur la Voix de la feuille entre Perrin et le chef des rétameurs qui en dit beaucoup.

Ce tome 1 permet aussi d'introduire beaucoup de personnages secondaires, même si pour certains, nous ne les reverrons que bien plus tard. D'ailleurs, à part les aubergistes qu'on ne revoit plus dans le reste de la série, tous les personnages reviennent d'une manière ou d'une autre. Nous avons aussi un bon apperçu de ce qu'il va finir par arriver au fur et à mesure de l'aventure aux garçons ainsi qu'à Egwene et Nyneave. Je n'avais jusque là par remarquer que dès le premier tome, on pouvait se douter de ce qu'il arriverait plus tard à Mat (bon vu que c'est une relecture, pour moi, c'est visible, pour un nouveau lecture peut-être pas).

Par contre, petit bémol dans ce premier tome, sa fin. Mais pourquoi les français ont coupé le texte du premier tome VO à cet endroit là ? Non vraiment, le découpage est juste bidon quoi. Autre chose, la traduction (il s'agit de l'ancienne) a quelques erreurs, certaines un peu trop visible et qui peuvent gêner.  Il arrive de ne pas avoir le bon nom (super pour la compréhension), ou même des mots qui dans la phrase ne veulent rien dire du tout... Parfois, je regrette de ne pas lire en VO.

En conclusion, outre le fait qu'il est dur de donner un avis sur de la relecture sans trop spoiler, j'ai passé un fort bon moment avec la Roue du Temps et je me rends compte que cette relecture était vraiment neccesaire pour moi, ayant oublié pas mal de détails depuis le temps. Je trouve très amusant de me dire "ah mais, on le savait déjà à ce moment là !".

mercredi 10 octobre 2012

Le portrait de Dorian Grey, Oscar Wilde

Il m'aurait fallu plus d'un mois pour lire ce livre. Un mois où j'ai du vouloir l'abandonner quasiment chaque semaine. Pourtant j'ai continué, même si ce n'était pas vraiment dans la joie.

Le portrait de Dorian Grey, Oscar Wilde

Eidtion : Une oeuvre du domaine public
Collection :/
Date de parution : 2009 pour l'édition numérique
Titre en Vo : The picture of Dorian Grey
Parution en Vo : 1891.
Format : Epub

A lire si :
- Vous aimez les longs dialogues
- Vous voulez connaitre un peu comment vivaient les aristocrates anglais du 19ième siècles

A ne pas lire si :
- Vous cherchez du fantastique pur et dur
- Vous pensez trouvé plus de décadence

Présentation de l'éditeur (récupérée sur l'édition de poche):

Le héros de l'unique roman d'Oscar Wilde doit rester éternellement jeune : son portrait seul sera marqué progressivement par le temps, les vices, les crimes, jusqu'au drame final. Dans ce chef-d'œuvre de l'art fin de siècle (1890), l'auteur a enfermé une parabole des relations entre l'art et la vie, entre l'art et la morale, entre le Bien et le Mal. Les apparences du conte fantastique, et du roman d'aventures, où le crime même ne manque pas, fascinent le lecteur ébloui par les dialogues étincelants de l'auteur de théâtre, les paradoxes de l'esthète, la phrase du poète. La tragédie vécue par l'écrivain, le bagne, le déshonneur, la mort prématurée laissent ainsi, lisse et pur, son roman unique.

Mon avis :

Comme dit dans l'introduction, j'ai eu beaucoup de mal avec ce livre. Je pense que j'en attendais beaucoup trop. J'avais une idée bien précise de ce que pourrait être ce livre, et cela m'a déçue.

En premier lieu, je voyais ce livre vraiment ancré dans le fantastique. En fait, pas vraiment. Le portrait de Dorian Gray change bien au fur et à mesure, mais nous voyons cette évolution que dans de rares passages. Pareil pour l'éternelle jeunesse de Dorian, elle ne nous apparait vraiment qu'une fois, vers la fin. Autant dire que j'ai été un peu déçue là-dessus. Personne ne semble se rendre compte qu'en vingt-ans (a peu près la durée que couvre le livre), il n'a pas du tout vieilli, pas même Lord Harry, son plus fidèle ami.

Ensuite, j'ai eu beaucoup de mal avec les personnages. Commençons par ce cher Dorian. En réalité, c'est juste un gamin horriblement influençable. Au tout début, il est juste jeune et joli, rien de plus. Après sa rencontre avec Lord Harry, il devient jeune et complètement sous l'influence d'Harry, puis se sera sous l'influence d'un livre et ainsi de suite. Finalement, Gray n'a aucune personnalité propre et cela en devient vite ennuyeux. Ensuite, il y a Harry, aristocrate ne croyant en rien sauf en lui. Ce type aurait pu être interessant si ce n'était son esprit un peu trop étroit pour moi. C'est tout de même lui qui façonne Dorian. Vient ensuite Basil, le peintre, celui qui fait le portrait de Dorian. Trop peu présent, il sert juste pour moi d'élément déclencheur. C'est bien dommage vu qu'il est le parfait contraire d'Harry. Malheureusement, seule sa mort aura une toute petite influence sur Dorian.

Une autre chose qui m'a déçue est le manque d'action. Alors, oui, des dialogues, on a en énormément, très long en plus et souvent on finit par se perdre dans qui parle. Mais de l'action, rien. Enfin, si elle se résume à : Dorian rencontre Lord Harry, Dorian rencontre Sybil Vane, Dorian se rend compte qu'il change et pas son portrait, Dorian devient un peu fou. Voilà, c'est tout. Je m'attendais aussi à plus de description de club anglais, d'Opiumerie, de maison close. Ben non, même pas. On sait que Dorian y va juste parce qu'il le dit ou que quelqu'un d'autre le dit. J'aurais vraiment voulu voir tout cela, plutôt que d'avoir d'interminable dialogue.

Voilà donc les trois gros points qui ne m'ont pas fait aimé le Portrait de Dorian Gray. A l'inverse, j'ai beaucoup aimé certains thèmes présents dans le livre. L'homosexualité, que l'on devine sans la voir et qui doit être plutôt rare dans un livre de cette époque, la dualité entre Dorian et son tableau qui représente celle entre le bien et le mal, l'art qui est très présent dans le livre. J'ai aussi aimé lire Wilde. Je trouve son écriture très belle même si parfois, il s'enfonce trop dans les descriptions (le chapitre qui explique les diverses passions de Dorian est d'un long...). 

Je sors donc finalement très mitigée de cette lecture. Beaucoup de point négatif pour quelques positifs. Mais je me dis que j'ai eu raison de continuer ma lecture. Après tout, c'est un classique et rien que le fait que Wilde nous dépeignent la société aristocratique de son époque m'a beaucoup plus. Pourtant, il est sur que ce n'est pas un livre que je relirais.